XV DE FRANCE. Face à l'Angleterre, les Bleues payent ''dix ans de retard'' (et pourquoi elles n'y arrivent pas)
La France est en difficulté depuis des années face à l'Angleterre. © Crédit photo : screenshot youtube France Rugby
Parmi les favorites de cette Coupe du monde, les Bleues risquent d'affronter leur bête noire au cours de leur parcours : l'Angleterre. Un adversaire qui semble creuser l'écart d'années en années.

Alors que les Bleues disputent actuellement la Coupe du monde de rugby féminine en Angleterre, justement, c'est contre nos voisines d'outre-Manche qu'elles ont beaucoup de mal. Les derniers résultats sont alarmants, le XV de France féminin étant sur une série de 16 défaites consécutives contre les Red Roses.

La dernière victoire remonte au Tournoi des 6 Nations 2018, où les Bleues avaient fait le Grand Chelem cette année-là. Il s'agit de leur dernière victoire dans cette compétition. Et depuis, "l'écart se creuse", déplore Laura Di Muzio, ancienne joueuse et désormais présidente du Stade Villeneuvois (Élite 1), à RMC Sport.COUPE DU MONDE. Les favorites assurent, l'Irlande confirme : les résultats de la J1COUPE DU MONDE. Les favorites assurent, l'Irlande confirme : les résultats de la J1

La France meilleure chez les jeunes...

Et pourtant, cette lourde série de défaites du XV de France féminin face à son homologue anglais ne se remarque pas à tous les étages. La France rivalise, et est même meilleure, chez les jeunes. 

Le Festival féminin des 6 Nations U18, compétition chez les jeunes, est dominé par la France ces dernières années, et plutôt largement. Les Bleuettes écrasent les Anglaises : 46-21 en 2024, 66-07 en 2025. Ce ne sont pas de petits scores, ce sont de véritables raclées. Mais, la grande équipe de France n'y arrive pas. L'écart est présent, en effet, un échelon au-dessus.

XV DE FRANCE. ''Soulagement'' pour les Bleues : la défense oui, les essais pas encoreXV DE FRANCE. ''Soulagement'' pour les Bleues : la défense oui, les essais pas encore

...mais en retard chez les grandes

Cependant, ce que l'on remarque, et que confirme Laura Di Muzio, c'est que "la différence se creuse clairement au passage à la compétition domestique". Aujourd'hui, "il y a un énorme décalage de niveau entre les championnats français et celui d'Angleterre", poursuit-elle. 

Ce, car l'un, l'Élite 1, est semi-professionnelle, alors que l'autre, la Premiership Women's Rugby, est entièrement professionnelle. Alors, même si les meilleures françaises possèdent des contrats avec la fédération, leurs adversaires en France ne sont pas dans le même cas. Ce qui fait que "les joueuses britanniques évoluent tous les week-ends à haut niveau", alors que les françaises non, déclare Di Muzio.

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Le retard accumulé se fait sentir : en équipe nationale, nous manquons de rythme et d'intensité pour rivaliser sur la durée. - Laura Di Muzio à RMC Sport

Donc, aujourd'hui, la France "court après un retard de dix ans" par rapport à ses voisins britanniques. Quand "les Anglaises ont vraiment accéléré leur structuration et leur professionnalisation" depuis le Covid, "l'Élite 1 commence seulement à se structurer", remarque la consultante de TF1 à l'occasion du mondial. Il ne faut donc pas traîner à développer notre championnat, car "plus c'est long, plus l'écart se creuse", conclut la présidente du Stade Villeneuvois.

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Amusant que l'on décrive l'existence d'un championnat national comme la donnée déterminant le niveau de jeu d'une équipe. On croyait que seul le niveau international permettait de progresser.

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