Coupe du monde. De l'envie et des regrets : assommé par les Black Ferns, le XV de France au pied du podium
En Angleterre, le XV de France a été battu par la Nouvelle-Zélande (42-26) pour la petite finale de la Coupe du monde de rugby féminin 2025. (© George Wood - World Rugby)
En Angleterre, le XV de France a été battu par la Nouvelle-Zélande (42-26) pour la petite finale de la Coupe du monde de rugby féminin 2025.

À Twickenham, ce samedi 27 septembre, le XV de France défiait la Nouvelle-Zélande pour clôturer sa campagne dans cette Coupe du monde de rugby féminin 2025. En début d’après-midi, les Bleues se sont confrontées à des Black Ferns réalistes qui ont décroché un net succès (42-26). Malheureusement, Joanna Grisez et ses coéquipières partent d’Angleterre avec une médaille en chocolat, à la quatrième place de la compétition.

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Une fin de premier acte compliqué

Durant le premier acte, la rencontre a commencé de la meilleure des manières pour les Bleues. À la 10ᵉ minute de jeu, la demi de mêlée Pauline Bourdon Sansus était à la conclusion d’un sublime essai en première main. Après une touche française, le ballon traversait tout le terrain en largeur et la numéro 9 poursuivait l’effort pour arriver en Terre promise.

Ensuite, les Black Ferns ont répondu aux Françaises seulement quatre minutes plus tard. C’est l’ouvreuse Ruahei Demant qui arrivait dans l’en but (14e). Cette dernière jouait bien le coup avec Sylvia Brunt qui lui redonnait à l’intérieur, trompant Gabrielle Vernier. Ensuite, les Bleues et les championnes du monde en titre, pour encore quelques heures, se tenaient en joue. Cependant, les Océaniennes dégainaient en premier.

Dès la demi-heure de jeu, la Nouvelle-Zélande accélérait et plantait à trois reprises en dix minutes. Le deuxième essai est inscrit par Sylvia Brunt (32ᵉ). La centre a résisté à un plaquage et elle a réussi à dérouler le bras pour marquer. Puis, Renee Holmes (37ᵉ) était à la conclusion d’un magnifique mouvement collectif. Enfin, à la 40ᵉ minute de jeu, la deuxième ligne Laura Bayfield concluait une belle course de plusieurs de ses coéquipières, pourtant mises sous pression par les Bleues. À la mi-temps, les Tricolores accusaient le coup.

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Réveil tardif pour le XV de France

De retour des vestiaires, le XV de France subissait de nouveau la foudre néo-zélandaise. La jeune ailière Braxton Sorensen-McGee inscrivait son dixième essai de la compétition à seulement 18 ans. De nouveau, les Black Ferns ont réalisé un mouvement d’école, avec des feintes et des courses millimétrées, pour envoyer leur joueuse dans l’en-but. Les Bleues pensaient revenir grâce à Annaëlle Deshayes, à la 57ᵉ minute de jeu, mais l’essai a été invalidé par l’arbitre de la rencontre.

Vers l’heure de jeu, la légende du rugby féminin à VII et à XV, Portia Woodman, sortait du terrain. Très émue, elle vivait sans doute sa dernière Coupe du monde, à 34 ans. Ce samedi, elle portait le maillot teinté de noir pour sa 35ᵉ sélection, avec les Black Ferns. Quelques secondes après les larmes de l’ailière, son autre compère Braxton Sorensen-McGee plongeait derrière la ligne française (60ᵉ) juste après, pour décrocher un doublé.

Sur les 20 dernières minutes de jeu, les Bleues ont remonté la pente. Tout d’abord, Léa Champon (62ᵉ) était à la conclusion du deuxième essai français, après une belle passe sautée de Marine Ménager. Ensuite, à la 66ᵉ minute de jeu, Gabrielle Vernier prenait l’axe pour s’offrir un nouvel essai en Bleue. Après un bel offload de Joanna Grisez, Émilie Boulard (72ᵉ) terminait une action de 40 mètres dans l'en-but océanien. Malheureusement, le réveil du XV de France était trop tardif. La Nouvelle-Zélande décrochait la médaille de bronze sur le score de 42 à 26.

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  • O'Livey
    23291 points
  • il y a 1 mois

On est à notre place, absolument pas surpris par ce résultat final. Ce que j'espère maintenant, c'est qu'un nouveau staff sera nommé, qui tentera de mettre en place un projet de jeu au niveau du talent des joueuses. Parce que tout ce que fait ce groupe de bien, ça vient de quelques individualités qui sont parmi les meilleures du monde à leur poste. Tout notre jeu se résume à des éclairs de génie de quelques joueuses, rien ne semble construit. Et lorsque ces quelques joueuses leader ne sont pas dans leur assiette, comme Vernier aujourd'hui, ben ça donne ça.
Il y a tout de même un point sur lequel je voudrait revenir. D'un côté, je n'ai vu que la première mi-temps, et sur cette mi-temps, j'ai trouvé que l'arbitre était de très loin la meilleure qu'on ai eu sur les phases finales. De l'autre, à la 30e minute, il y a une succession de décisions 50/50 qui tombent côté NZ, et directement après ça la France a un gros trou d'air, comme si elles avaient baissé les bras, et on passe de 7-7 à 28-7 à la mi-temps, soit en l'espace de 10 minutes. Ces décisions ne ne sont pas mauvaises, ce sont des 50/50, mais elles auraient très bien pu tomber de l'autre côté. Manque de bol, ça tombe contre nous, et la plus grosse critique je l'adresserai à l'EDF qui semble complètement baisser les bras là dessus. Ce n'est pas normal que 2 ou 3 simples (et petites) décisions qui ne tombent pas de notre côté aient un tel impact sur notre performance, mais c'est aussi symptomatique d'une équipe qui ne tient la route que par son mental, et non par sa capacité à un jouer un rugby de haut niveau. Ce n'est absolument pas un reproche que je fait à l'arbitre, je ne suis pas d'accord avec ces quelques décisions, mais son point de vue est très aisément défendable. Mon reproche, il est envers la friabilité mentale de l'EDF, et envers le staff qui les force à s'appuyer uniquement sur ce mental, par leur incapacité à leur offrir une autre solution.

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