194 cm, 114 kilos, puissance et polyvalence, comment ce profil précieux peut faire la différence à Bordeaux en TOP 14 ?
L’Union Bordeaux-Bègles pourra compter sur Du Preez ce week-end. Le troisième ligne sud-africain est apte et postule.
Le Sud-Africain Jean-Luc du Preez va (enfin) débuter avec Bordeaux. Le Springbok est prêt pour le Top 14. Que peut-il apporter pour l'UBB ?

Jean-Luc du Preez devrait enfin enfiler le maillot de l’Union Bordeaux-Bègles ce samedi à Chaban, à l’occasion de la 14e journée de Top 14. Selon Sud Ouest, le troisième ligne sud-africain de 30 ans est opérationnel après quatre mois d’indisponibilité liés à une blessure au genou contractée lors du Rugby Championship. Recruté cet été pour renforcer le pack girondin, notamment après les départs de Pete Samu et Tevita Tatafu, il devrait être dans le groupe contre le Racing 92

Puissance, polyvalence et discipline

Si son nom est peut-être moins clinquant que d'autres Springboks, Jean-Luc du Preez coche pourtant toutes les cases du troisième ligne moderne. Longiligne mais costaud (1m94 pour 114 kg), capable de jouer flanker, numéro 8, voire deuxième ligne, il a enchaîné les saisons pleines avec Sale en Premiership, souvent utilisé comme "facteur X" dans le combat et les transitions.Bordeaux – Racing, Perpignan – Toulouse et La Rochelle – Toulon à quelle heure et sur quelle chaîne ?Bordeaux – Racing, Perpignan – Toulouse et La Rochelle – Toulon à quelle heure et sur quelle chaîne ?

En témoignent ses 130 matchs en troisième ligne et 49 en deuxième ligne, un volume qui en dit long sur sa régularité et sa robustesse. C’est un profil à haute valeur ajoutée dans une compétition comme le Top 14, où l’adaptation rapide et la gestion du trafic dans les zones de ruck sont décisives.

Autre atout : sa discipline. En 7 saisons outre-Manche, il n’a écopé que de 5 cartons, un ratio très propre pour un joueur qui passe sa vie dans les zones d’impact. Joueur de devoir plus que de lumière, Du Preez est typiquement le genre de profil qui libère les stars autour de lui en absorbant les tâches obscures. C’est aussi un excellent plaqueur, très présent en défense et dans les mauls, et une option précieuse en touche.

Un Springbok sous-utilisé mais jamais hors du coup

Le cas Du Preez est un exemple parfait de ce que la densité de l’effectif sud-africain peut produire : un joueur international de très haut niveau qui compte "seulement" 16 sélections, éparpillées entre 2016 et 2023. La dernière remonte à la Coupe du monde, contre l’Argentine, et représentait sa première titularisation avec les Boks depuis... 2018. Entre-temps, il a souvent fait partie du groupe élargi, aligné avec l’Afrique du Sud A ou les Barbarians, mais rarement intégré au XV de départ.

Comme il le confiait à SuperSport cet été : « Mon rôle est clair : avancer ballon en main, stopper les porteurs en défense. Rien de tape-à-l’œil, juste faire le boulot. » Une mentalité qui colle parfaitement à l’ADN du rugby sud-africain... et à celui d’un club comme Bordeaux, en quête de densité et d’efficacité dans les moments clés de la saison.

Un retour qui tombe à pic pour l’UBB

Avec la Champions Cup qui reprend très bientôt, et une course au Top 6 toujours aussi resserrée en TOP 14, le retour de Du Preez ne pouvait pas mieux tomber pour l’UBB. En son absence, le staff girondin a dû jongler avec ses options dans le pack, entre blessures (Cazeaux, Bochaton, Gazzotti, Swinton) et gestion des temps de jeu. Du Preez peut immédiatement s’inscrire dans une rotation à fort rendement, que ce soit en impact player ou dans un rôle de titulaire.61 essais pour Penaud et Bielle-Biarrey, zéro hasard : le duo d’ailiers le plus prolifique de la planète rugby ?61 essais pour Penaud et Bielle-Biarrey, zéro hasard : le duo d’ailiers le plus prolifique de la planète rugby ?Sa présence ouvre aussi des options tactiques intéressantes, notamment dans les duels aériens en touche ou dans les zones de combat. Il peut être associé à Woki, aux jeunes Matiu ou Jacobs, voire glisser en 4 ou 5 si le besoin s’en fait sentir. Une polyvalence précieuse pour un staff qui sait à quel point les doublons, blessures et enchaînements européens exigent des profils capables de s’adapter chaque week-end.

Une arrivée qui rebat les cartes pour la fin de saison

Du Preez ne vient pas seulement combler un vide temporaire, il est là pour poser une vraie pierre dans l’ossature du groupe. Signé jusqu’en 2028, il s’inscrit dans un projet plus large, où la gestion du turnover et des pics de forme sera cruciale si Bordeaux veut encore aller loin sur les deux tableaux. L’enjeu, pour lui, sera de vite trouver ses repères dans le système girondin, et pour le club, d’exploiter au maximum un profil rare dans le Top 14 : celui d’un joueur très expérimenté, affûté par la Premiership, et désireux de remporter des titres.

En Top 14, les profils à la Du Preez sont très précieux. Sa capacité à jouer à haut niveau dans plusieurs rôles, à rester performant dans la durée, et à faire peu d’erreurs en fait un joueur "invisible" mais précieux. Il ne fera sans doute pas les gros titres chaque week-end, mais il pourrait bien être un facteur décisif dans les moments où le rugby se gagne à l’usure, au sol, dans les collisions, ou dans le combat à 5 mètres de sa ligne.UBB. Laurent Marti fixe une exigence claire pour les 10 prochaines annéesUBB. Laurent Marti fixe une exigence claire pour les 10 prochaines annéesS’il débute dès ce week-end face au Racing 92 à domicile, Jean-Luc du Preez aura une belle occasion de montrer que, malgré les années loin du maillot vert et or, il reste un joueur de très haut niveau. Et Bordeaux pourrait bien avoir fait un très joli coup.

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