Une claque au Stadium pour finir l’année
Le Stade Rochelais a vécu une soirée cauchemardesque dimanche soir au Stadium. Dominés dans tous les secteurs, les Jaune et Noir se sont lourdement inclinés 60 à 14 face au Stade Toulousain, concluant l’année sur une défaite aussi nette que douloureuse. Un score rare entre deux cadors du Top 14, qui interroge forcément sur l’état de forme des Maritimes à mi-saison. Ancien joueur des deux clubs, Jean-Baptiste Elissalde a livré une analyse sans concession de cette rencontre sur France 3, mettant en lumière les failles rochelaises mais aussi les forces toulousaines.
‘‘Évidemment, il est hors norme’’ : Dupont is back et ça fait déjà (très) mal
Le diagnostic d’Elissalde : l’énergie comme point de rupture
Pour Jean-Baptiste Elissalde, la clé du match est avant tout physique et collective. « La première chose, c'est la différence flagrante d'énergie entre les avants toulousains qui se déplaçaient très vite et trop vite pour les Rochelais, par rapport aux avants rochelais qui étaient un peu trop statiques », explique-t-il. Une fois Toulouse lancé, impossible de l’arrêter. « Une fois que Toulouse trouve de la vitesse et commence à enchaîner et à jouer debout autour de leur demi de mêlée, ça ressert les défenses et il y avait beaucoup d'espace. » Dans ce registre, le Stade Toulousain a donné une leçon de rugby de mouvement, porté par un Antoine Dupont encore une fois étincelant.
Quand le dézonage fait exploser la défense
Elissalde va plus loin dans son analyse, en pointant un problème très précis dans le système défensif rochelais. « La deuxième chose que j'ai perçue en tant que technicien, c'est la défense des deux centres rochelais », détaille-t-il. Face à une équipe toulousaine qui dézone énormément, les centres doivent être capables de défendre large, puis de revenir à l’opposé. « Là, ils étaient bien trop souvent seuls, c'est-à-dire qu'un des deux centres ne faisait pas de dézonage défensif. » Résultat : défense sur les talons, recul constant et espaces béants. « Ça se termine par un moment de grâce de la part de Dupont et d'autres joueurs très talentueux. » Une lecture tactique fine qui explique pourquoi l’addition a été aussi salée.
Un effectif amoindri et une profondeur limitée
L’ancien demi d’ouverture n’élude pas non plus le contexte rochelais. « L'équipe était déjà en difficulté avec un nombre de blessés important », rappelle-t-il. Une deuxième ligne jugée insuffisamment mobile, un Uini Atonio de retour de blessure, une infirmerie pleine : la Rochelle n’a pas abordé ce match dans les meilleures conditions. Pour Elissalde, l’écart final est même trompeur. « Il y avait peut-être 20 points de trop d'un côté et 10 points de moins de l'autre. » Mais surtout, il s’étonne du contraste avec la semaine précédente. « C'est bizarre de voir La Rochelle avec énormément d'énergie face à Bayonne et de les voir une semaine après presque sans énergie. »
Jeunes talents : du potentiel, mais pas encore prêts
Le cœur de l’analyse d’Elissalde concerne aussi la jeunesse rochelaise. « Il y a du talent chez ces jeunes-là, mais je ne les sens pas encore prêts à performer tout de suite en Top 14 », tranche-t-il. Selon lui, ils sont proches du niveau requis, mais pas encore totalement armés. « Ils sont peut-être à 14/20 là où ils devraient être à 15. » Le problème n’est pas tant le talent que le contexte. « Là où ils sont les meilleurs, c'est quand ils sont encadrés par les meilleurs joueurs. » Les exposer ensemble dans un match aussi exigeant reste, selon lui, très compliqué.
Cas par cas : apprentissage brutal du Top 14
Elissalde cite plusieurs exemples concrets. Nolhann Couillaud, en difficulté au pied, sorti à la mi-temps. Pacôme, en pleine adaptation après la Pro D2. Diego Jurd en progrès, Simeli Daunivucu encore irrégulier. « Il y a encore du déchet », résume-t-il. Même constat pour le jeune deuxième ligne russe (Kirill Fraindt, NDLR.), prometteur mais encore tendre. Pour l’ancien international, la solution est claire : « Les préparer un petit peu plus tôt pour qu'ils arrivent à maturité une fois sur le terrain. » Jouer en Top 14 ne suffit pas, encore faut-il y performer.
L’hécatombe continue derrière pour Toulouse : vraie opportunité ou grosse galère face à l'USAP ?Cette lourde défaite n’est pas qu’un accident comptable. Elle pose une vraie question sur la gestion de l’effectif rochelais, la montée en puissance des jeunes et la capacité à enchaîner au plus haut niveau. À l’inverse, Toulouse confirme sa dynamique et sa maîtrise collective. À mi-saison, ce 60 à 14 agit comme un révélateur : d’un côté, une machine huilée, de l’autre, un groupe en transition. Pour La Rochelle, l’heure n’est pas à la panique, mais clairement à l’ajustement.

Manu
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
25348 pointsUn entraîneur doit être entraînant. Il doit accompagner, accoucher les talents et non pas les brider
J'ai l'impression que O'Gara est trop cassant. La preuve. Partis de la rochelle, les méconnaissables Thomas et Colombe se bonifient dans la dynamique positive de Toulouse
Il y a du talent à la Rochelle. Kaddouri -pour ne nommer que lui- est un talent brut. Il a fait d'énormes prestations en début de saison. Puis une mauvaise à Toulon. Et depuis il n'a plus le même rendement. Pourquoi ? Je sais qu'O'Gara l'a descendu en public après le match de Toulon tout en disant qu'il aller l'accompagner. Mais ça n'a pas l'air de marcher.
Maintenant Wardi veut partir de manière anticipée. Il y a un sérieux problème au sein de cet effectif.
Faut il que ROG quitte la caravelle ? Je sais qu'il rêve d'intégrer le staff du Trèfle. Peut être est il temps qu'il passe la main
Sazy qui a intégré le staff cette saison n'est pas étranger à l'intégration de tous ces jeunes prometteurs au sein de l'effectif. Il les avait coachés quand il pilotait le centre de formation. Je pense qu'il a la fibre de l'entraîneur entraînant, de l'éducateur comme Piqueronies.
Sazy à la place de ROG changerait la donne.
Mais il n'y a pas que cela. Il faudra changer de stratégie de jeu par rapport au nouveau niveau de performance des casse-murailles qu'étaient Atonio, Skelton, Alldritt, Botia et Danty. Le jeu était structuré autour de ces colosses qui ne sont plus aussi performants ou blessés. Quand ceux là étaient sur le terrain ça éparpillait les défenses. Dimanche soir, la rochelle semblait orpheline de ces solutions. ROG vient du Munster et c'est le jeu de destruction qu'il connait. Dimanche soir c'est lui qui est sorti détruit du Stadium et je pense que c'est sa dernière saison à la Rochelle.
Gonze à l`eau t`es fada !
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
28579 points"ça ressert les défenses"
C’est vrai que la défense de La Rochelle a eu trop de rab et même une indigestion...