Le Stade Toulousain se présentera ce samedi 3 janvier à Aimé-Giral (14h30) avec une ligne de trois-quarts fortement remaniée pour affronter l’USAP, dans le cadre de la 14e journée de Top 14. Le Midi Olympique révèle qu’Ange Capuozzo est forfait, victime d’une fracture à un doigt. Il sera absent environ trois semaines. Il s’ajoute à une infirmerie déjà bien remplie : Juan Cruz Mallia (genou), Matthis Lebel (main), Matías Reumie (poignet) et Nelson Epée (malade) sont également hors-jeu.
‘‘Qui va aller prendre une branlée en finale contre le Stade Toulousain ?’’ : Toulouse choque le TOP 14Barassi et Poulzegues sont toujours indisponibles. Et la participation de Romain Ntamack est incertaine après un coup reçu au niveau des côtes face à La Rochelle. Le staff ne veut prendre aucun risque avant le choc européen à Londres contre les Saracens le week-end suivant.
Une réorganisation totale à prévoir derrière
Si Antoine Dupont est en grande forme, il n’est pas impossible que son positionnement évolue selon les choix du staff. En l’absence de Ntamack, le poste d’ouvreur pourrait revenir à Thomas Ramos ou à Blair Kinghorn, qui ont déjà alterné à ce poste par le passé. On le sait : Ramos a souvent été le pompier de service, Dupont a déjà été décalé à l’ouverture, et Kinghorn peut dépanner en 10 avec ses qualités à la passe comme au pied. Autre possibilité : une charnière Graou–Dupont n'est pas à exclure. Une incertitude qui oblige le staff à revoir l’intégralité de son plan de jeu. Ce qui placerait Saito sur le banc.
Pourquoi Toulouse reste dangereux malgré tout
Ce qui fait la force du Stade Toulousain, c’est aussi sa capacité à adapter ses plans, notamment grâce à la polyvalence de ses joueurs. Les lignes arrière pourraient ainsi voir Delibes, Gourgues ou Costes évoluer à des postes qui ne sont pas toujours les leurs. Plusieurs jeunes joueurs du centre de formation frappent aussi à la porte : Mathis Gil (19 ans), Thomas Alary (19 ans) et Lucas Vignères (20 ans) ont déjà été testés cette saison ou l'an passé. Ces profils jeunes, peu connus du grand public, offrent des solutions dynamiques et imprévisibles. Et comme souvent avec Toulouse, c’est dans ces moments-là que le collectif se resserre et surprend. La réorganisation pourrait même devenir une force.
Après 8 mois d’attente, pourquoi le retour imminent de Peato Mauvaka est une vraie bonne nouvelle ?Comme l’a confié Jérôme Cazalbou au Midi Olympique, "l’équipe qui sera alignée à Perpignan ne sera pas celle imaginée avant les pépins contre La Rochelle". Le staff doit donc jongler avec les formes du moment, les profils et les urgences médicales, le tout dans une semaine très courte entre deux échéances majeures. Car au-delà de Perpignan, se profile le déplacement très attendu à Londres face aux Saracens. Il y a donc un double enjeu : rester compétitif ce week-end sans griller toutes ses cartouches. Un vrai casse-tête pour Ugo Mola et son staff.
Un test grandeur nature pour les jeunes
Face à une USAP déterminée à domicile, où elle vient de remporter son premier succès de la saison, ce match pourrait permettre aux jeunes toulousains de se révéler au plus haut niveau. L’absence de rappel de Valentin Delpy, qui avait pourtant été titularisé contre Montauban récemment, peut surprendre. Mais cela laisse penser que l’encadrement veut miser sur d’autres profils, peut-être plus expérimentés dans le système. L’alignement possible de Mathis Gil ou Thomas Alary montre aussi la volonté du club de faire confiance à sa formation, comme toujours en cas de coup dur.
Pour Toulouse, ce déplacement à Aimé-Giral ressemble à un traquenard parfait. L’USAP semble avoir retrouvé des couleurs, le public catalan est bouillant, et le Stade arrive diminué, entre absences et incertitudes. C’est typiquement le genre de rencontre où la profondeur d’effectif est mise à l’épreuve. Toulouse en a les moyens, mais les automatismes risquent de manquer, notamment sur les extérieures. Il faudra donc un gros effort collectif en défense, une conquête solide et surtout une gestion tactique sans faille.
Une opportunité déguisée ?
Si ce match peut sembler compliqué à aborder sur le papier, il peut aussi servir d’opportunité pour le groupe toulousain de se resserrer et de tester des associations nouvelles, en vue des échéances à venir. En s’imposant à Perpignan malgré les absents, Toulouse enverrait un signal fort à ses concurrents en TOP 14 : même avec une ligne de 3/4 décimée, ce club reste redoutable. Mais ça, les adversaires du Stade le savent déjà. Un peu à l’image des précédents exercices, où les Rouge et Noir avaient su composer avec les doublons et les blessures pour rester dans le haut du classement.
