C'est un peu la triste réalité du rugby féminin. Trop peu supporté par les fédérations et trop peu mis en valeur. Cela mène donc à des situations où certaines joueuses ont dû lancer une cagnotte afin de récolter des dons et pouvoir participer à la Coupe du monde 2025.
5 clichés tenaces sur le rugby féminin qui s'effondrent face à la réalité
Les Samoa principalement touchés
Parmi les joueuses dans ce cas-là, il y a celle des Samoa. Ces dernières n'ont pas de contrat et n'ont que des indémnités journalières. Elles ont donc dû se débrouiller par leurs propres moyens.
Il ne s'agit cependant pas de l'entièreté de l'équipe mais de 16 joueuses, sur 32 en tout. Cela représente donc la moitié de l'effectif. Elles l'ont fait notamment afin de couvrir leurs prêts immobiliers et leurs factures domestiques durant la Coupe du monde.
Nina Foaese raconte à The Guardian, journal britannique, avoir organisé cette collecte dans le but de "[s]'assurer que [ses] enfants seraient bien pris en charge pendant [son] absence", indique la mère de 3 enfants qui travaille en tant qu'animatrice jeunesse. Elle a d'ailleurs été surprise de "recevoir autant de dons" et de "voir le nombe de personnes qui voulaient [la] parrainer."
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World Rugby ne couvre pas tout, le Japon dans le même cas
Cela pourrait vous paraître impensable que des joueuses soient obligés de faire cela afin de participer à une Coupe du monde. Mais, si World Rugby paye les frais de vol et d'hébergement de toutes les équipes pendant la compétition, l'instance ne rémunère pas les joueuses.
C'est aux fédérations de le faire et là, c'est propre à chacune. Très peu délivrent des contrats à leurs joueuses. L'Angleterre le fait, ainsi que la Nouvelle-Zélande, par exemple. Mais d'autres comme le Canada paient ses joueuses par tournoi. Ces dernières n'ont pas de problèmes financiers car leur rémunération est égale à celle des hommes.
En revanche, comme les Samoa, le Japon délivre des indemnités journalières à leurs joueuses. Cependant, ce n'est pas toujours assez pour subvenir à ses dépenses mensuelles même durant un tel événement. Entre combats et injustices, ainsi est faite la carrière d'une rugbywoman.
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