RUGBY. David Gérard en Roumanie, ''une aventure à la Rocky 4'' entre passion et coup de gueule
En Roumanie, David Gérard a lancé son aventure en Roumanie, alternant le chaud et le froid dans une nation historique du rugby européen.
En Roumanie, David Gérard a lancé son aventure avec la sélection nationale locale, alternant le chaud et le froid dans une nation historique du rugby en Europe.

Objectif désigné, le top 4 du Rugby Europe Championship 2024. Avec une demi-finale arrachée, David Gérard a validé une première campagne “assez complexe, mais très enrichissante” avec la Roumanie, dont il est le sélectionneur. Le Français affirme avoir été “très agréablement surpris du niveau d’implication des joueurs”, en plus d’être “satisfait du travail effectué par son staff”.

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Loin de la France, proche du rugby

Après une défaite (40-33) face à de valeureux Espagnols, en petite finale, il évoque une quatrième place logique, malgré les envies de médaille, et parle de “bonnes choses observées ainsi que de beaucoup d’espoirs pour la suite”. David Gérard retient ceci de sa première expérience en Europe de l’Est :

Ce qui m’embête le plus, c’est de ne pas parler leur langue, par respect pour eux. J’ai appris quelques mots, mais ce n’est pas assez pour tenir une discussion. On échange en anglais, mais je dois m’améliorer sur ce point-là. Après, je suis arrivé en janvier, il faisait -10°C et il y avait de la neige partout, on faisait du physique et on s’entrainait dedans. C’était la grande aventure, un peu à la Rocky IV. Ce n'était pas commun, surtout pour un Sudiste comme moi.”

En complément, il s’est plaint de l’absence de nombreux joueurs, “une vingtaine” selon ses dires entendus en zone mixte, surtout issus de Pro D2 ou Nationale. Le sélectionneur roumain a tenu à nuancer son propos et ne veut pas mettre tous les acteurs du rugby hexagonal dans le même panier. “Je ne veux pas me fâcher avec les clubs français, mais on met les joueurs sous pression et ça ce n’est pas normal”, confie le sélectionneur.

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Dans un premier temps, David Gérard a souligné que “certains clubs ont joué le jeu”. Le sélectionneur veut saluer les efforts du Stade Aurillacois et du Rouen Normandie Rugby :

À Aurillac, Romeo Gontineac n’avait que deux piliers droits de disponible au club et, nous aussi, on était en galère à ce poste. Pourtant, il nous a envoyé Thomas Cretu. Pareil à Rouen, Sébastien Tillous-Borde n’a pas hésité une seule seconde à me dire que son centre, Taylor Gontineac, pouvait venir avec nous. Les joueurs viennent avec plaisir. On ne peut pas se permettre de mettre une sélection en danger pour aligner un joueur durant seulement 5 minutes le week-end. Il y a eu un club, quand même, qui ne jouait pas sur une semaine et l’entraîneur a dit au joueur “Je ne sais pas si c’est une bonne solution pour toi d’aller en équipe nationale”. Quel est l’intérêt de faire ça à un joueur ?”

Le vivier de la Roumanie bloqué en France

Cependant, il assure qu’il a l’impression que “sur des sujets comme ça, il y a une espèce d’omerta, personne ne veut en parler”. L’ancien joueur clame que : “Certains clubs viennent prendre des internationaux, car ils montrent un haut niveau en sélection. S’ils font ça, il faut les relâcher quand on les appelle.

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Pourtant, le règlement 9 de World Rugby donne la priorité aux sélections sur les clubs. Face à cette disette, le sélectionneur réagit ainsi :

À partir du moment où il te manque 4-5 joueurs clés, c’est compliqué. Par exemple, on compte une soixantaine de Géorgiens professionnels en France, nous, on est loin de tout ça. Même s'il n’y a pas photo, on est à une planète de distance du niveau de la Géorgie. Sur la compétition, on mérite de terminer 4ᵉ, pas plus haut. Mais bon, ça m’embête de ne pas pouvoir me battre avec toutes mes armes en main.”

Désormais, l’objectif est de rééditer la performance de cette année. “Pour la course à la Coupe du monde 2027, il faut finir dans les 4 premiers du Rugby Europe Championship 2025”, nous confie David Gérard. Ainsi, il espère compter sur ses joueurs français car “comme en Espagne, au Portugal ou dans les autres nations européennes du Tiers 2, les meilleurs joueurs viennent en France, car on a le meilleur championnat européen et plusieurs divisions compétitives permettant de s’adapter aux différents niveaux.” Prochaine étape, une tournée en Amérique du Nord cet été.

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  • alan75
    7041 points
  • il y a 1 mois

Bon courage à lui...

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