Comme beaucoup avant eux, ils ont quitté les montagnes iséroises pour le grand bain du Top 14. Mathis Sarragallet (25 ans, talonneur, Lyon), Wilfried Hulleu (23 ans, ailier, Racing 92), Thomas Lainault (31 ans, deuxième ligne, Racing 92) et Pio Muarua (29 ans, troisième ligne, Clermont) ont tous dit au revoir au FCG cet été. Leur défi ? Se faire une place dans l’élite, là où la concurrence est féroce et où rien n’est jamais acquis.
Sarragallet, l’attente patiente
Dans la Ville des Lumières, Sarragallet n’arrive pas en terrain conquis. Avec Guillaume Marchand (27 ans) et Camille Chat (29 ans) devant lui, le talonneur va devoir s’armer de patience et guetter la moindre fenêtre de tir. Deux ans de contrat pour prouver qu’il a le niveau et qu’il peut s’imposer à terme. Son heure viendra peut-être, mais rien ne garantit qu’elle sera immédiate.
Hulleu, la carte offensive
Son ancien coéquipier, Wilfried Hulleu, part avec un peu plus d’élan. Auteur de 18 essais en 23 matchs de Pro D2 la saison passée, l’ailier possède des stats qui forcent le respect. Au Racing, il devra s’imposer face à une escouade de Fidjiens (Ravutaumada, Habosi, Naituvi) dont le talent n’est plus à démontrer.
Mais Ravutaumada est aussi une recrue : un détail qui peut jouer en faveur de Hulleu. À lui de saisir sa chance pour s’installer dans la rotation et montrer qu’il n’est pas juste un “serial finisseur” de deuxième division.
Lainault et Muarua, trajectoires opposées
À 31 ans, Thomas Lainault débarque au Racing comme remplaçant numérique de Boris Palu. Mais la marche est haute. L’ancien cadre du FCG n’a jamais goûté au Top 14 et doit composer avec la présence de deux vieux briscards (Taofifenua et Rowlands), plus l’arrivée du solide international anglais Jonny Hill. Lainault aura sans doute du temps de jeu, mais devenir incontournable sera une autre paire de manches.
À l’inverse, Pio Muarua a une vraie opportunité à Clermont. Le Fidjien profite des départs conjugués de Yato (USAP), Fischer (Bayonne) et Lee (retraite) pour se positionner comme une option crédible. Puissant, gros porteur de balle et polyvalent (troisième ligne et deuxième ligne), il a tout pour séduire Christophe Urios. S’il confirme, il pourrait vite passer du statut de recrue à celui de pièce maîtresse du pack auvergnat.
Quatre profils, quatre trajectoires, mais une même question : qui saura transformer l’essai ? Dans un championnat impitoyable, l’histoire ne s’écrit jamais à l’avance. Les supporters grenoblois, eux, suivront sans doute de près ces anciens Rouge & Bleu comme ils le font avec un certain Louis Bielle-Biarrey.