Coupe du monde. ''Pas de place pour l'orgueil'' face au courage tricolore : la presse britannique met en garde l'Angleterre
Ashton Gate sera le théâtre d’un duel XXL : Angleterre, rouleau compresseur, contre France, opiniâtre et diminuée. La presse britannique sent la poudre.
Angleterre favorite, France accrocheuse : entre retours majeurs et absences lourdes, la presse britannique plante le décor d’un Crunch incandescent.

Le décor est planté pour samedi (20 septembre, 16h30) à Ashton Gate : une demi-finale de Coupe du monde entre l’Angleterre, machine à gagner, et une équipe de France cabossée mais toujours debout. Outre-Manche, la presse a sorti la loupe pour décrypter ce Crunch qui sent déjà la poudre.

Mitchell relance ses cadres

Côté anglais, John Mitchell a tranché : quatre changements pour muscler son quinze de départ, avec deux retours de poids. Ellie Kildunne retrouve son poste à l’arrière après protocole commotion, Hannah Botterman reprend sa place en pilier gauche, Abbie Ward revient en deuxième ligne, et Zoe Harrison sera à la baguette à l’ouverture. « Pas besoin d’être parfaites, mais efficaces », résume le sélectionneur.Coupe du monde. XV de France Féminin. La composition des Bleues pour viser l’exploit face à l'AngleterreCoupe du monde. XV de France Féminin. La composition des Bleues pour viser l’exploit face à l'AngleterreLe Guardian insiste sur l’impact que peut avoir Kildunne dès son retour, quand Sky Sports souligne la puissance des lignes arrière avec Dow et Breach aux ailes, Jones–Heard au centre, et une troisième-ligne Aldcroft–Kabeya–Matthews calibrée pour avaler du terrain. Sur le banc, Aitchison et Rowland incarnent la profondeur. Objectif affiché : une 32e victoire consécutive et une septième finale de rang… à la maison.

Une conquête en mode verrouillage

RugbyPass parle d’un « quatuor d’expérience » retrouvé, preuve que les Red Roses veulent bétonner la conquête. La première ligne Botterman–Cokayne–Muir est citée comme l’ancrage majeur après la démonstration face à l’Écosse (40–8 en quart). Bref, le message est clair : la mêlée et les fondamentaux en fer de lance.Coupe du monde. 69 offloads, 38 essais, France–Angleterre : le duel entre créativité et efficacitéCoupe du monde. 69 offloads, 38 essais, France–Angleterre : le duel entre créativité et efficacitéPour autant, les médias anglais tempèrent l’enthousiasme. Car le Crunch reste le test le plus coriace des Red Roses. Les deux derniers duels à domicile se sont joués d’un souffle : 43–42 en avril dernier, 38–33 en 2023. Et la victoire en préparation à Mont-de-Marsan (40–6) est évoquée comme un avertissement : si la France décroche, elle peut prendre cher. Pas question donc de se croire invulnérable.

Les Bleues, diminuées mais accrocheuses

Les journaux britanniques rappellent aussi la trajectoire des Tricolores : qualification arrachée contre l’Irlande (18–13 après avoir été menées 0–13 à la pause), et deux suspensions lourdes, celles de Manaé Feleu et Axelle Berthoumieu. « Les pronostics semblent contre les Bleues », lit-on un peu partout, mais leur résilience force le respect.Coupe du monde. France/Angleterre : ces 6 Crunchs cruels où tout s’est joué à une poignée de pointsCoupe du monde. France/Angleterre : ces 6 Crunchs cruels où tout s’est joué à une poignée de pointsPlanet Rugby résume l’équation : si l’Angleterre impose son rythme, la messe est dite. Mais si la France l’emmène dans un « dogfight », tout peut basculer. Les regards se tournent vers Alex Matthews, l’infatigable anglaise, et Pauline Bourdon-Sansus, moteur de l’animation tricolore. Leur prono, en revanche, ne laisse guère de place au doute : Angleterre par large écart.

"Underdogs" mais pas résignées

Enfin, Six Nations Rugby relaye l’état d’esprit tricolore : les Bleues assument leur rôle d’underdogs. Pas question de se cacher : au contraire, elles veulent saisir leur destin face à une Angleterre au complet. Leur plan : croire en leur pack malgré les absences, occuper le camp adverse et saisir chaque opportunité.

Bref, si la presse britannique voit les Red Roses marcher vers une nouvelle finale, elle n’ignore pas que ce Crunch reste toujours une bataille à part. Samedi à Ashton Gate, la France aura encore une fois l’occasion de rappeler qu’un Crunch, ça ne se joue jamais à l’avance.

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires
Cet article ne contient aucun commentaire, soyez le premier à en poster un !

Derniers articles

News
News
News
News
News
News
News
News
News
News
News