Top 14. Paris. Hans-Peter Wild dézingue Latu et des joueurs ''n'ayant pas le niveau du Top 14''
Hans-Peter Wild a soulevé les problèmes du Stade Français.
Dans un long entretien accordé à L'Équipe, Hans-Peter Wild, le propriétaire du Stade Français, n'a pas mâché ses mots après la défaite face au Racing. Certains joueurs en prennent pour leur grade.

Décidément, les temps sont durs pour Tolu Latu, le talonneur australien du Stade Français. Sûrement l'un des meilleurs joueurs à son poste en France, parallèlement, son indiscipline chronique (6 cartons jaunes, 2 cartons rouges cette saison), agace particulièrement en interne. Gonzalo Quesada n'a d'ailleurs pas mâché ses mots à l'issue de la défaite de son équipe face au Racing, Latu ayant été exclu pour une charge sur Chouzenoux alors que ce dernier était dans les airs. Après le manager, c'est désormais le président du club qui s'en est pris à son joueur. En effet, dans les colonnes de L'Équipe, Hans-Peter Wild est revenu sur le problème de discipline de Latu, tout en évoquant des soucis extrasprotifs : ''Mais regardez, on parle de discipline et Tolu Latu est encore exclu face au Racing. Latu est un problème. Latu a surtout un problème extrasportif avec l'alcool. Il faut le reconnaître, sinon vous ne réglerez jamais le problème.'' 

Champions Cup. Paris. Quesada fustige Tolu Latu après son carton rougeChampions Cup. Paris. Quesada fustige Tolu Latu après son carton rouge

Pire encore, Wild a laissé entendre qu'il se réservait le droit de se séparer de son joueur dès la fin de saison. Avec les arrivées de Lucas Peyresblanques et Mickaël Ivaldi, la concurrence s'annonce rude au poste.

Avec deux cartons rouges et six cartons jaunes depuis le début de saison, Latu passe plus de temps en dehors du terrain. De plus, vis-à-vis des jeunes, ce n’est pas le bon exemple. Il doit se soigner, réorganiser sa vie, on peut l’aider, mais comme avec toute addiction, Latu est comme un éléphant dans votre salon. Pour résoudre le problème, il faut sortir l’éléphant et non sortir les objets qui cassent. On doit donc prendre une décision concernant Latu. Thomas Lombard et Gonzalo Quesada passent beaucoup de temps avec lui. Mais parler ne suffit pas. Le problème est plus profond. Nous travaillons beaucoup pour nous améliorer. Mais on doit être encore plus stricts dans ce que l’on fait.

Des propos durs qui témoignent peut-être d'un ras-le-bol chez le propriétaire du Stade Français. Arrivé en 2017 au sein du club, les résultats tardent à se faire voir. Mais ce dernier assure avoir appris de ses erreurs comme il l'indiquait, toujours pour L'Équipe, et veut changer la culture du club : ''Finalement, depuis mon arrivée, entre la période Heyneke Meyer puis celle de Gonzalo Quesada, j'entends toujours les mêmes excuses [...] Je vais me répéter, mais le Stade Français n'est pas assez professionnel. La culture du club n'a jamais été professionnelle. La culture a été d'être spectaculaire, de faire des miracles, mais pas d'être professionnel [...] J'ai appris que le rugby était différent du business. J'ai aussi appris que le business en France était différent du business en Allemagne. Quand je dis quelque chose en Allemagne ou aux États-Unis, je peux être certain, à 100%, que ce sera exécuté. En France, je dis quelque chose, mais on me répond : ''On va discuter.'' Non si c'est décidé, c'est décidé ! Les discussions, c'est terminé ! Je veux changer la culture du club.''

TRANSFERT. Stade Français. Yoann Maestri vers le Japon ?TRANSFERT. Stade Français. Yoann Maestri vers le Japon ?

Et pour conclure, Hans-Peter Wild, toujours sans langue de bois, s'en est pris à certains de ses joueurs et leurs attitudes : ''Certains joueurs sont payés très cher, mais ils ne se comportent pas en professionnels [...] J'ai horreur de faire des choses et que rien ne change. Il y a des joueurs qui n'ont pas le niveau du Top 14. Mais il y a une chose qu'ils peuvent faire : courir ! Avoir une bonne condition physique, cela n'a rien à voir avec le talent ! Donc on veut que les joueurs donnent 150% sur le terrain''. Et s'il estime que l'équipe manque actuellement de leaders, l'arrivée de Morgan Parra et d'autres joueurs ayant en eux cette qualité de leadership pourrait changer les choses. Le président du club espère quatre victoires en championnat d'ici la fin de saison. Une chose est sûre, il se passe toujours quelque chose au Stade Français et l'intersaison qui se profile pourrait être celle du grand changement pour l'un des clubs historiques du Top 14.

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Je ne pense pas que Wild ait le niveau pour être président d'un club de rugby...

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