RUGBY. Pour le doux et tendre Schalk Burger, Paul Willemse n’a fait que ''suivre les instructions''
Paul Willemse a concédé un rouge contre l'Irlande. Screenshot : France 2
Sanctionné d’un double-jaune transformé en rouge contre l’Irlande et suspendu 4 semaines, Paul Willemse était pourtant dans son rôle, selon Schalk Burger.
Les gestes ont fait le tour des réseaux sociaux des milliers et des milliers de fois. Pour un déblayage et un plaquage, à chaque fois trop hauts, Paul Willemse d’un carton jaune, la deuxième situation étant même ramenée à un carton rouge direct, à l’issue d’un fameux bunker. 
Résultat, le 38 tonnes des Bleus était expulsé à la 32ème minute et sonnait là la fin des espoirs tricolores, face à une équipe d’Irlande franchement impressionnante, même à 15 contre 15. Faut-il l’accabler d’avoir été à deux reprises pour peu ou prou sanctionné pour la même chose ? 
L’intensité du match et l’évolution des règles sont avant tout des données à prendre en compte. D’autant qu’on le rappelle, Paul Willemse (2m01) était le plus grand des joueurs titulaires sur la pelouse du Vélodrome. 
L’ancien casque à pointe et légende des Springboks Schalk Burger a en tout cas pris le parti du 2ème ligne né à Pretoria : "On peut compatir avec Paul", a-t-il commenté dans le dernier épisode de Boks Office sur RugbyPass TV. "Si vous êtes entraîneur et que votre joueur doit y aller, le meilleur moment pour attaquer l’adversaire et prendre l’ascendant, c’est juste à ce moment-là, au lieu d’attendre que le ruck se forme et de le déblayer."
En clair, c’est ce que devait faire Paul Willemse pour "impacter" l’Irlandais et sonner la révolte, selon lui. "Mais il entre en contact avec la tête, c’est dommage. Quant au deuxième carton, nous savons tous que c’est l’attaquant qui s’est adapté."

Je pense que c’était plus impressionnant que ça ne l’a été vraiment. Il est dans son rôle. Il veut attaquer les rucks. Nous avons joué avec Bakkies (Botha, ndlr). Bakkies percutait le porteur du ballon et le défenseur avec. Il nous dégageait le chemin."

"Caelan Doris est l’un de leurs plus gros porteurs de balle. [Shaun] Edwards a dû lui dire ‘Tu dois l’arrêter’. S’il entame une course, il faut lui mettre un coup d’arrêt. Je me serais mis moi aussi en position pour le faire reculer, mais malheureusement, il a attaqué trop haut et il a reçu un carton jaune. Je ne pense pas que ce soit plus grave que ça pour autant."

Il est vrai que Paul Willemse, poutre du pack des Bleus la semaine dernière, rentrait dans le XV de départ avec pour mission de faire avancer les Bleus et de leur faire gagner les collisions. Avec le résultat que l’on connaît. Et l’ancien coéquipier de Burger, Jean de Villiers, de compléter très justement : "c’est le changement de comportement que World Rugby recherche, c’est-à-dire que si vous êtes dans cette situation, n’intervenez pas, à cause du risque de contact avec la tête."

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Plus à facile à dire qu’à faire, en somme. Et bien pour la protection des joueurs, mais triste pour le spectacle et l’identité de ce jeu, en revanche… 

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Bigre, comme ça y va! Article riche de sens.

Sous l'autre article, on avait évoqué la possibilité que ce geste fusse le produit d'un état d'esprit général: il fallait marquer les Irlandais.

On change de braquet avec cette déclaration.

Elle fait du geste le produit d'une consigne de ciblage tout en donnant le nom du donneur d'ordre. Tout est à peser dans cette phrase.

Le geste se retrouve normalisé et la carte le résultat d'une exécution ratée.

Quelle différence entre le rugby AdS et le rugby français.

Un compatriote opérant sous un autre maillot et l'AdS continue son travail de mise en condition de l'arbitrage en tenant des propos lourds de sens. On capitailise sur une situation. On est solidaire car ce propos pourra influencer d'autres décisions visant des joueurs AdS (d'ailleurs, la sous catégorisation d'un rouge en jaune provient peut-être de là)

Le rugby français est à l'opposé. On fuit la question, on évite de parler.

Un joueur français se prend deux coups de tête dans deux matchs consécutifs par le même joueur, il n'y a que coincidence, c'est la malchance. Des images disparaissent, pas de travail d'enquête pour savoir, on ne montre pas en public les images manquantes.
On passe à autre chose, on glisse vite, il n'y a rien à voir.

Or, rien n'a changé,dans les sociétés libérales plus encore, le pouvoir s'exerce avant tout sur les faibles.
Comme le rapportait le fabuliste dans une société libérale naissante"selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir" (ceetes, avec ironie, certains noteront que dans ce cas l'un était déja blanc, l'autre déjà noir)

Ca n'a pas changé.

L'AdS continue de marquer son territoire vis à vis de l'arbitrage.
Le rugby français est fuyant, on évite la question.

Et pourtant, l'arbitrage perd comme il gagne des CdMs.

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