Après des mois et des mois de tergiversations, le jeune 3ème ligne Patrick Tuifua est arrivé dans le Var il y a quelques semaines, lui qui s’est engagé avec le RCT. Courtisé par de nombreux clubs de Top 14 mais aussi tiraillé par l’envie de jouer un jour pour les All Blacks, il a finalement donné son accord au club rouge et noir plus tôt dans l’année, n’ayant jamais glané sa place en Super Rugby.
Un Néo-Calédonien de plus qui va donc rejoindre notre cher et tendre Top 14, avant de voir plus haut ? Le dit Tuifua, dont une partie de la famille vit dans le sud de la France, est déjà international U20, mais devra d’abord gagner sa place à Toulon, au milieu d’une rude concurrence en 3ème ligue (Ludlam, Ollivon, Abadie, Mercer, Quere-Karaba, Coulon…).
La Nouvelle-Calédonie, terre d'abondances
Le Caillou ? C'est donc une terre qui fournit donc nombre de joueurs aux championnats de France et même aux sélections nationales. Pêle-mêle, citons les plus beaux étendards du rugby du Pacifique que sont les Peato Mauvaka, Rodrigue Neti, Romain Tao ou encore Yoram Moefana, Sipili Falatea ou les sœurs Feleu pour Wallis-et-Futuna.
Des petits territoires aux immenses viviers, auxquels n’a pas manqué d’aller rendre visite le président de la FFR Florian Grill, lors du voyage des Bleus en Nouvelle-Zélande, à moins de 2 heures d’avion de là, raconte le Midi Olympique. Conscient du potentiel gigantesque de ces archipels pour le rugby français.
INSOLITE. 12 jours après le XV de France, ces All Blacks qui vont affronter des semi-pros tout l’été
"La Nouvelle-Calédonie, C’est 0,25 % de nos effectifs mais 15 % de nos équipes de France. Le potentiel est immense." Si des moyens sont déjà déployés dans le Pacifique-Sud, le dirigeant pense qu’il y a moyen de faire largement mieux.
Même si on met déjà beaucoup de moyens, ce n’est pas suffisant. Parmi les clubs néo-calédoniens, seuls deux ont un vestiaire. Il y a mille licenciés alors qu’il pourrait y en avoir à mes yeux 3 000. On a envie de faire un accord gagnant-gagnant avec l’État et contribuer à transformer la société néo-calédonienne par le rugby. J’espère que l’État sera sensible à nos arguments. À nos frais, on serait prêts à former tous les professeurs des écoles et les profs d’EPS au rugby à 5, pour diffuser la pratique par la base - pour Midi Olympique
Et plus largement de faire de cet archipel de 270 000 habitants un des futurs foyers incontournables du rugby dans le Pacifique Sud. Là où les potentiels physiques qui n’existent qu’une fois sur 100 000 dans l’Hexagone, se trouvent à tous les coins de rue, ou presque, de l’autre côté du globe…
LAmiDeTous
Quelle disposition bizarre alors que la Nouvelle Calédonie est appelée à devenir un Etat dans l'Etat et que la république n'est plus une et indivisible. D'ailleurs, pour représenter cette dualité, la FFR devrait distribuer un maillot avec deux écussons, l'un pour l'Etat français et l'autre pour l'Etat néo-calédonien.
AKA
Ils se réveillent enfin, ils n'avaient qu'a appeler Lacroix, il y a longtemps que le Stade a été prospecter là-bas et bien lui en est resté au vu des gars qui brillent ou ont brillé dans ses rangs: les Tolos, Mauvaka, Neti etc.
Eirikr121
Ça fait 25 ans qu'on en parle et fort peu a été accompli. Mieux vaut tard que jamais pour se réveiller mais que de temps perdu et de talents gâchés. À mon sens la France aurait dû demander à intégrer une franchise "Pacifique français" au super rugby. À minima il faut rétablir les équipes de Nouvelle Calédonie, Wallis & Futuna et Tahiti et financer des rencontres régulières contre les Fidjiens, Samoans, Tongiens mais aussi des autres îles du Pacifique. Cette région est celle où le rugby est le plus populaire dans le monde et les investissements y sont très insuffisants.
mic4619
Wallis et Futuna c'est 11000 habitants !
Beaucoup de familles sont installés en Nouvelle Calédonie, c'est pour cette raison qu'ils sont nés en Nouvelle Calédonie mais il sont avant tout Wallisiens, dans l'absolu tous ces joueurs sont issus d'un petit archipel nettement plus petit et moins habités que la Nouvelle Calédonie !
lebonbernieCGunther
C'est une excellente idée. Sportivement, bien sûr, mais aussi et surtout en tant que "levier éducatif, social et structurant" comme que le souligne le Midol. Je soutiens sans retenue l'initiative.