Deux saisons galères, un moral retrouvé
Il n’avait plus porté le maillot bleu depuis la Coupe du monde 2023. Cet été, face aux All Blacks, Pierre Bourgarit a signé son retour dans le grand bain avec le XV de France. Trois feuilles de match, une titularisation lors du troisième test à Waikato, et un message clair au staff : il est toujours là.
Le talonneur du Stade Rochelais sort de deux saisons compliquées, marquées par une grave blessure au tibia. “Oui, ça m’a fait du bien. Je ne dirais peut-être pas qu’il y a une part de soulagement. Mais, en tout cas, je suis plutôt rassuré sur le fait qu’en continuant à travailler, je puisse revenir à mon meilleur niveau”, confie-t-il au Midi Olympique. En clair, le corps va mieux, et la tête suit.
Des sensations qui reviennent
Sur la tournée, Bourgarit a progressivement monté en puissance. “Sur le premier, je manquais de rythme. C’était un peu mieux à Wellington quand je suis entré. Et là, j’étais plutôt bien physiquement. [...] Ça me permet de reprendre du temps de jeu. Et quoi de mieux que d’affronter une des meilleures équipes du monde ? Rien, je pense.” Pas encore dans la forme de sa vie, mais les voyants sont à nouveau au vert.
Une concurrence féroce chez les talonneurs
Avec Mauvaka blessé, la porte est entrouverte cet automne. Mais la bataille sera rude, avec Barlot (désormais à l’UBB) et Lamothe, en grande forme la saison dernière. “Cela m’a permis de montrer au staff que je suis toujours là. [...] Il reste du travail mais je suis quand même content.” Sans oublier un Julien Marchand qui, comme lui, est passé par les blessures et la concurrence, pour retrouver sa place à Toulouse comme chez les Bleus.
S’il a montré de l’envie, Bourgarit sait aussi qu’il doit encore gommer quelques scories. “J’ai encore eu une pénalité sifflée contre moi sur le troisième test. Il y en a eu trois ou quatre sur la tournée. Cela veut dire qu’il reste du travail.” Une lucidité qui dit beaucoup de son état d’esprit.
Mais sa présence cet été en Nouvelle-Zélande ne garantit pas qu'il sera à Marcoussis cet automne pour défier les champions du monde sud-africains, l'Australie et les Fidji. Le début de saison en TOP 14 sera primordial pour se montrer et pousser Galthié à lui faire confiance comme numéro 2 derrière le Toulousain Marchand.
Un talonneur à relancer
À 27 ans, le Rochelais a encore du temps devant lui, et l’expérience du très haut niveau. Le sélectionneur du XV de France n'a eu de cesse de répéter que c'était aux joueurs d'aller chercher le maillot. Ce retour face aux Blacks pourrait bien marquer un tournant. À condition de maintenir le cap, et d’aligner les performances en club. Le Bleu, il l’a regagné. Le garder, c’est une autre histoire.
Dans l'esprit du staff, Mauvaka et Marchand, complémentaires, occupent toujours les premières places. Seuls deux talonneurs partiront en Australie pour la prochaine coupe du monde en 2027. Et les échéances internationales seront de plus en plus rares pour marquer des points. Les tests de novembre ainsi que le Tournoi 2026 pourraient bien être déterminants pour le Rochelais comme pour ses concurrents s'ils veulent bousculer l'ordre établi.
Louis Risque Sa Mitre
A mon avis il y aura 3 talonneurs pour la coupe du monde.
mic4619
Effectivement dans le groupe il n'y en a toujours 3,, plus au minimum 2 en "réserve" en cas de blessure lors de la compétition, surtout que l'Australie est à l'autre bout du monde c'est pour cela qu'il ne faut pas exclure la présence "d'un 4 ème" en Australie sans pour cela être dans le groupe.