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Top 14 / Pro D2 : l'élite rugbystique française toujours plus au Nord ?
NORD / SUD : la nouvelle bataille d'Ovalie ?
Le Nord de la France s'affirme de plus en plus dans le rugby professionnel. Tendance lourde ou simple coïncidence historique ? C'est la chronique mensuelle de Doc Geopolitik.

Si l'on compare la composition des clubs du Top 14 d'il y a dix ans avec celui d'aujourd'hui, on remarque que le centre de gravité de l'élite hexagonale a subi un vrai glissement vers le nord.  En 2007-2008, seul un club se situait au nord de la fameuse ligne La Rochelle-Genève, marque traditionnelle utilisée par les géographes pour couper notre pays en deux. Il s'agissait du Stade Français.

Dix ans plus tard, pour le crû 2017-2018, ils sont quatre : deux formations d'Île-de-France (Racing 92 et Stade Français) mais aussi La Rochelle et Oyonnax. Et si on lorgne du côté de la Pro D2, la tendance se confirme : de nouvelles équipes nordistes sont apparues (Vannes, Massy, Nevers et dans une moindre mesure, Soyaux-Angoulême). Ce déplacement septentrional n'est peut-être que le début d'un processus plus long.

Et si ce n'était que le début ?

Il y a un an (en août 2016), la LNR (Ligne Nationale de Rugby) annonçait qu'au terme de la saison 2017-2018, elle attribuerait une wild-card par saison pour l'intégration d'un club en Pro D2 et ce, pendant trois saisons.

Pour bénéficier de ce passe-droit, le futur promu devra répondre à ces trois conditions :

  1. Avoir un projet de développement structuré et inscrit dans le long terme
  2. S'inscrire dans un bassin économique et démographique propice au développement d’un club professionnel
  3. Être situé dans une agglomération de la partie nord du pays

Tout est dit. L'objectif est clair : sortir des bastions traditionnels de l'Ovalie et conquérir de nouvelles terres. Au nord de la Loire...

Pro D2 : bientôt une Wild Card pour la montée, le projet d'une Pro D3 voit le jourQui seront les prochains élus ? Rouen et Strasbourg connaissent des débuts difficiles en poule élite de Fédérale 1, mais rien n'interdit de voir d'autres candidats pointer le bout du nez.

Ainsi, la semaine dernière, le monde du rugby français apprenait dans les colonnes du Midol que le Maire de Bruxelles, Philippe Cloze, souhaiterait voir sa ville intégrer le championnat de PRO D2. Projet séduisant sur la papier, du fait de l'énorme potentiel humain et économique que représente la capitale belge, mais peut-être plus difficile à mettre en place sur le terrain...

Et si un club belge intégrait le championnat français ?Pointée pendant plus d'un siècle vers les terres méridionales, la boussole du rugby professionnel français montre donc de plus en plus la direction du Nord... Même s'il faut tempérer ces propos. Le Top 14 et la Pro D2 sont toujours dominés - en nombre - par des équipes du sud et les clubs ambitieux du nord se brûlent parfois les ailes à vouloir aller trop vite, comme le montrent les exemples récents de Lille Métropole Rugby ou de Saint Nazaire.

Fédérale 1 Elite - Que deviennent les joueurs après le dépôt de bilan de Saint-Nazaire ?Si on peut se féliciter de cet élargissement de l'aire professionnel du rugby français, le phénomène s'accompagne d'une tendance plus triste : la perte des bastions historiques. Certaines affiches de PRO D2 ont aujourd'hui des allures d'anciennes finales du championnat avec des clubs comme Bayonne, Biarritz, Dax, Perpignan, Narbonne, Mont-de-Marsan ou Béziers. Albi et Bourguoin végètent en milieu de tableau de Fédérale 1 tandis qu'Auch a disparu des radars.

L'équilibre est donc difficile à trouver : développer le rugby professionnel hors de ses bases traditionnelles sans perdre ses racines historiques... Un défi excitant à relever.

Merci à Doc Geopolitik pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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Un bémol quand même. Oyo aura du mal à ce maintenir et c'est un sudiste qui a des chances de monter le remplacer. Et les deux clubs Parisiens sont totalement sous perfusion d'un mécéne. Alors certe certains sudistes aussi, mais pas dans ces proportions.

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