''Une chasse à la sorcière problématique et ridicule'', Dupont dégaine contre le salary-cap, la LNR contre-rucke
Antoine Dupont tape fort : il accuse le salary-cap de brider ses revenus perso. La LNR siffle un arrêt de jeu et rappelle les règles du terrain. Crédit image : Screenshot Youtube Peugeot France
Coup de pression signé Dupont : le n°9 du Stade Toulousain monte au créneau contre un salary-cap qu’il juge étouffant. La LNR n’a pas tardé à contre-attaquer.

« Une chasse à la sorcière » ?

C’est une sortie médiatique rare et musclée de la part d’Antoine Dupont. Dans un entretien accordé à SportBusiness.Club, à l'AFP et au Monde, le demi de mêlée du Stade Toulousain et du XV de France a vertement critiqué les règles du salary-cap en Top 14. Pour le joueur, ce dispositif devient « trop invasif » et freine clairement les revenus publicitaires des joueurs stars du championnat.XV de France. Antoine Dupont aux côtés des Bleus en novembre pour la revanche face aux Boks, mais pas que...XV de France. Antoine Dupont aux côtés des Bleus en novembre pour la revanche face aux Boks, mais pas que...« Les règles du Salary Cap sont de plus en plus strictes. Elles nous empêchent d’utiliser notre image individuelle à travers des contrats publicitaires », affirme Dupont. Selon lui, ce manque à gagner est d’autant plus frustrant que « l’économie du rugby a changé » et que les joueurs ne bénéficient pas de cette croissance.

Une pub pour Peugeot… mais sans retour ?

Dupont prend un exemple concret : son partenariat avec Peugeot, signé individuellement. « J’ai dû aller au Mondial de l’Automobile à Paris, j’ai tourné une publicité pendant quatre heures pour eux. […] Ce ne sera pas de l’argent pour moi mais pour mon club », déplore-t-il. Il parle même d’un système qui devient « ridicule », allant jusqu’à évoquer « une chasse à la sorcière », qui chercherait à contrôler tous les contrats de sponsoring liés aux joueurs.

La réponse (très) cadrée de la LNR

Face à cette prise de parole inhabituelle pour un joueur plutôt discret et mesuré dans ses paroles, la LNR n’a pas tardé à réagir via un communiqué publié jeudi et relayé notamment parL'Equipe.

L’institution rappelle que le salary-cap « n’interdit en aucun cas à un joueur de disposer de son droit à l’image ». Mais elle précise qu’un contrat signé avec une entreprise partenaire du club doit être intégré dans le salary-cap, par souci de transparence. Une manière d’éviter les contournements du plafond salarial par des biais indirects.

C'est un principe de transparence, récemment renforcé, qui vise à éviter tout contournement du plafond salarial par des rémunérations indirectes.

La Ligue assure par ailleurs qu’une « réflexion de fond » est en cours avec les clubs, incluant le syndicat des joueurs, Provale. Des évolutions pourraient voir le jour à partir de la saison 2026-2027. Joue-là comme Dupont : World Rugby serre (enfin) la vis sur le temps de jeu maximum des internationauxJoue-là comme Dupont : World Rugby serre (enfin) la vis sur le temps de jeu maximum des internationaux« Il est légitime que ces perspectives d'évolutions suscitent des interrogations. » En attendant, la tension entre joueurs cadres et gouvernance du rugby français monte d’un cran. Et quand la voix, habituellement mesurée, d’Antoine Dupont s’élève, difficile de ne pas l’entendre.

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Ce que dit la LNR "elle précise qu’un contrat signé avec une entreprise partenaire du club doit être intégré dans le salary-cap, par souci de transparence"
Ce que dit Dupont : "Même dans leur droit de regard, ils essayent d’être de plus en plus invasifs en nous demandant de citer tous les partenaires qu’on a, même les partenaires qui ne sont pas partenaires avec le club."
Dupont dit que la LNR est intrusive. La LNR tape en touche.

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