Vous l’avez probablement découvert ce mercredi matin en ouvrant discrètement vos réseaux sociaux au bureau : le tirage au sort de la coupe du monde 2027 a eu lieu.
Et ce n’est pas lors des phases de poule que les grosses nations rencontreront des problèmes, on vous le garantit. Car avec cette nouvelle formule à 24 équipes (et donc à 6 poules de 4), aucun des groupes ne s’affiche comme celui "de la mort", comme c’est traditionnellement le cas lors des coupes du monde.
Ce ne sont pas les All Blacks, qui affronteront l’Australie, puis les ogres du Chili et d’Hong-Kong qui vous diront le contraire. Et tant pis pour le suspens…
Une poule trop facile ?
Autre nouveauté : il y aura donc un tour de plus pour aller au bout de la compétition, avec des 8èmes de finales, comme on le voit déjà en Champions Cup depuis plusieurs saisons maintenant. Il faudra donc malgré tout être le mieux classé possible pour s’éviter un trop gros adversaire dès le début des phases finales.
Pour la France, qui jouera le Japon, les Etats-Unis et les Samoa, cela ne devrait pas être trop compliqué. Mais attention à bien se préparer quand même afin d’arriver plein badin pour les phases finales. Chose que l’historique nation du Pacifique-sud pourrait nous permettre de faire, physiquement notamment
Manu Tuilagi pour un retour aux sources ?
Car si les fédérations samoanes et tongiennes sont à la peine depuis des années et que cela se reflète sur l’équipe nationale, ces archipels continuent malgré tout de nous sortir des phénomènes régulièrement. Moins en abondance que par le passé, mais ça suffirait pour construire une équipe très alléchante en vue du Mondial 2027.
Si les Samoa se sont péniblement qualifiés (match nul face à la Belgique en finale) pour la compétition reine en remportant le tournoi de repêchage organisé à Dubai, leur présence en Australie en 2027 pourrait leur permettre de rassembler de nombreuses figures aux racines polynésiennes qui ont fait de bonheur d’autres nations.
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On pense en premier lieu à Manu Tuilagi, qui fut longtemps le fer de lance de l’équipe d’Angleterre derrière (56 sélections) mais qui devrait être éligible dès l’automne 2026, après 3 ans sans jouer pour les British. Le 3/4 centre de l’Aviron Bayonnais aura alors 35 ans et pourrait se laisser convaincre une ultime aventure avec son pays de naissance, histoire de boucler la boucle. Il amènerait ainsi toute sa puissance, son expérience et son aura à la terre de ses ancêtres, pour laquelle ont joué ses grands frères Fereti, Henry, Alesana, Andy et Vavae.
Et si dans le même sens, il paraît difficile d’imaginer son neveu Posolo changer de fusil d’épaule si tôt dans sa carrière (4 sélections avec le XV de France à 21 ans), la qualification des Samoa et l’idée d’affronter le XV de France pourrait plaire à une autre star du rugby née à Apia : Roger Tuivasa-Sheck.
Des crochets à vous faire un tour de reins
Véritable boule de nerfs aux appuis dévastateurs, RTS fut longtemps l’un des tous meilleurs joueurs de la NRL, le meilleur championnat treiziste de la planète. Alors qu’il s’était remis au XV en 2022 et avait signé aux Auckland Blues dans le but de disputer le Mondial 2023 avec les All Blacks, il n’avait finalement pas été sélectionné, la faute à une trop grande concurrence au poste de centre.
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Et même si l’arrière des Warriors (32 ans) peut jouer partout, on le verrait bien former un milieu de terrain 4 étoiles aux côtés de Manu Tuilagi en 2027. Un peu comme l’avaient fait les Tonga avec Ahki et Fekitoa en 2023. D’autant que la star du XIII représente désormais les Samoa dans l’autre code. Ce qui faciliterait sa sélection à XV, alors qu’il sera en fin de contrat fin 2026…
Roger Tuivasa-Sheck, le briseur de reins venu du XIII qui va vous faire aimer le Super Rugby
Des renforts tout à fait imaginables qui pourraient donner une autre gueule à cette équipe du Pacifique qui a besoin d’un coup de fraîcheur afin d’exploiter son plein potentiel. Qui demeure malgré tout très grand, au regard du XV de départ qu’elle pourrait aligner face au XV de France en 2027.

