C’est dans la luxueuse Dubaï, plus habituée à accueillir les candidats de télé-réalité français que les équipes de rugby à XV, que s’écrit en ce moment une histoire d’hommes.
Loin du froid des pays plats, c’est donc sous les 27 degrés des Émirats que l’équipe nationale de Belgique dispute en ce moment le Tournoi d’une génération. Celui qui peut l’emmener vers ce qu’elle n’a jamais accompli, dans son histoire. Et lui permettre d’atteindre son rêve : celui de participer à une coupe du monde de rugby.
Ce qui est certain, c’est qu’il y aura un gros déçu à l’issue de la "finale" de ce Tournoi de repêchage dont seul le vainqueur décrochera le 24e et dernier ticket pour l’édition 2027 du Mondial, en Australie.
Que ce soit d’un côté les Samoa, nation historique du rugby mondial en perte de vitesse depuis des années de part son manque de moyen. Ou la Belgique, qui cravache depuis l’après-mondial 2023 sous la houlette de son nouveau staff et autour d’un groupe soudé , doté de quelques talents évoluant dans les élites françaises.
Les Samoa ultimes favoris
Après s’être offert le scalp de la Namibie (22 à 15) en entrée, à la faveur d’un gros exploit, puis d’avoir pu compter sur le talent du Toulousain Matias Remue (6 matchs de Top 14) pour se sortir du piège face au Brésil (30 à 27), la Belgique s’avance donc vers un menu sacrément copieux en dessert.
Celui des Samoa et ses ogres du Pacifique qui n’ont fait, eux, qu’une bouchée des adversaires précédemment cités. Peuvent-ils renverser la montagne ? Dans un Tournoi comme celui qui se joue en ce moment, tout semble possible.
D’autant que les Belges ont "ce que l’argent ne peut pas acheter", nous disait le 3ème ligne William Van Bost (Béziers) il y a quelques mois, avec cette cohésion, ce bon état d’esprit et cette fierté. "Bref, ça se professionnalise, on est soudés et on a un but commun", poursuivait l'ancien capitaine des Espoirs du RCT.
Les joueurs de Top 14 face à ceux de Fédérale
De la cohésion, il en faudra autant que de la crème chauffante ce mardi, afin d’annihiler les qualités athlétiques uniques et les gros porteurs samoans. Pour des Belges qui se battront avec d’autres armes que celles des Michael Ala’alatoa (Clermont), Abraham Papali’i (Castres), Jacob Umaga (Trévise) ou Théo McFarland (Saracens).
Ces profils hors-normes qui garnissent les rangs des meilleurs clubs européens, et qu’on ne croise pas toutes les semaines dans la 1ère division belge ni en Fédérale 2, où évolue l’historique pilier Jadot, du côté du Pays Basque et d’Emak Hor.
Reste que la pression, elle, demeure sur les épaules des Samoans tant une non-qualification représenterait un cataclysme pour les hommes du Pacifique. Quand la Belgique, 22ème nation mondiale, n’aura finalement rien à perdre ce mardi après-midi. Et c’est bien là que les gars de Bruxelles sont les meilleurs. Non d’une frite !
