Un titre avant tout
Malgré une année 2025 loin d’être parfaite, avec un pourcentage de victoires de seulement 55%, le XV de France peut regarder devant sans rougir. C’est en tout cas le message porté par Frédéric Michalak sur RMC. L’ancien demi d’ouverture préfère retenir l’essentiel : la victoire dans le Tournoi des 6 Nations, synonyme de titre pour le groupe de Fabien Galthié.
🗣💬 Frédéric Michalak : "C'était une bonne saison. Tu gagnes le Tournoi des VI nations. On fait une tournée en Nouvelle-Zélande sans nos titulaires et on a perdu un match contre l'Afrique du Sud qui est la meilleure équipe du monde. Il n'y a pas d'inquiétude à avoir." pic.twitter.com/Yc5A95fStL
— Super Moscato Show (@Moscato_Show) December 18, 2025
Oui, il y a eu des frustrations, une tournée en Nouvelle-Zélande tronquée, une défaite face à l’Afrique du Sud. Mais pour Michalak, le bilan reste largement positif. Et surtout, porteur d’espoir à deux ans de la Coupe du monde 2027 en Australie.
Un Tournoi gagné, ça ne se banalise pas
« C'était une bonne saison parce que forcément, quand vous gagnez le Tournoi des 6 Nations, vous gagnez un titre, donc c'est bien pour ce groupe. » Le message est clair. Dans un rugby international où tout va très vite, gagner reste la priorité. Peu importe les débats autour de la manière ou des compositions. Un trophée dans l’armoire, ça construit un groupe, ça valide un projet et ça crédibilise un staff. Les Bleus l’ont fait, et ce n’est jamais anodin.
En effet, en dehors du Grand Chelem de 2022 et du 100 % de succès dans l'année, les Bleus n'avaient ensuite pas remporté la compétition. Et ce, malgré un pourcentage de victoires supérieur : 79 % en 2023 et 70 % en 2024. Des chiffres qui sont bien évidemment impactés par la qualité des adversaires. Le Japon de 2022, ce n'est pas la Nouvelle-Zélande ou les Boks de 2025.
La tournée en Nouvelle-Zélande, un faux procès
Michalak le rappelle sans détour : « Vous n'avez pas aligné votre meilleure équipe sur une tournée face aux Néo-Zélandais. Donc ça, c'est toujours un problème de calendrier. » Un classique à la française. Entre Top 14, gestion des corps et intérêts des clubs, l’équipe de France n’a jamais pu partir en tournée estivale avec toutes ses forces vives. Rien de nouveau, donc, et rien d’alarmant dans les résultats observés.
« Tu ne tournes pas un porno ! » excellent avec l'UBB, Jalibert peut-il encore avoir sa place dans le système Galthié ?Avec une coupe des nations qui se profile à l'horizon 2026 et une opposition qui sera tout aussi relevée, c'est principalement le contenu qu'il faudra observer. Bien sûr, l'emporter face aux sudistes fera du bien à la confiance. Mais ça ne garantit pas de soulever la Coupe du monde en Australie.
L’Afrique du Sud : impressionnante, mais pas intouchable
La défaite face aux Springboks reste le point noir de l’année. Mais là encore, Michalak tempère. « On perd bien à 15 contre 14. On perd à partir de la 60e minute. Je pense que le plan marche très très bien. » Le constat est lucide. Les Boks font la différence là où ils excellent : la puissance du pack, l’impact physique, l’usure. Mais ce n’est pas un naufrage, loin de là. Et surtout, ce n’est pas irréversible. Surtout quand on pense au contexte dans lequel s'est déroulée la rencontre. Avec des Bleus en début de saison internationale et des absents. Face à des Boks en pleine bourre.
2027 en ligne de mire, un socle déjà là
XV de France. Une préparation optimisée pour être ''à jamais les premiers'' : Galthié optimiste mais réalisteC’est peut-être là le point le plus rassurant. « Pour la Coupe du Monde 2027, on aura quand même 95% de l'équipe qui a participé à 2023. » Continuité, expérience collective, vécu commun. Autant d’éléments fondamentaux pour rivaliser avec les meilleures nations. La préparation sera pensée uniquement pour cet objectif, sans dispersion.
Nous tirons les enseignements des campagnes précédentes, mais nous savons déjà que, contrairement à 2023, nous disposerons de deux semaines supplémentaires entre la finale du Top 14 et le début de notre préparation. Les finalistes auront ainsi un mois complet de repos, indispensable pour se régénérer avant d’attaquer notre travail. Nous avons prévu trois matchs de préparation, programmés après quatre semaines d’entraînement. (Galthié via la FFR)
Michalak insiste aussi sur ce travail de fond. La gestion des internationaux, l’aménagement des cadres, l’équilibre entre ambitions de club et exigences du XV de France. « On a aussi conscience qu'ils ne peuvent pas jouer toute l'année. » Un discours réaliste, partagé par beaucoup d’acteurs du rugby français. Les Bleus avancent, apprennent, gagnent aussi. Et si l’Afrique du Sud impressionne, elle n’est pas hors de portée. À deux ans du Mondial, le chantier est solide. De quoi nourrir, au minimum, un optimisme mesuré.
''L’arbre qui cache la forêt'', le danger plane sur le rugby à XV en France

dusqual
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56643 pointsse voiler la face de la sorte... quelle misère.
je le rejoins sur le fait qu'il y a quand même cette année un titre et que c'est pas négligeable.
mais oublier le rugby à ce point c'est pas possible...
lebonbernieCGunther
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61807 pointsLa voix de son maître: "Je pense que le plan marche très très bien"! Sans déc'?
Faut-il en rire ou en pleurer? Le petit écart qui nous séparait de l'Afrique du Sud est devenu un gouffre en l'espace de deux ans! Faut-il être naïf, aveugle, de mauvaise foi ou les trois à la fois pour ne pas le reconnaitre?
"Jusqu'ici tout va bien, Fabien! Jusqu'ici tout va bien, Fabien fait bien!"