Pendant que l’ensemble du groupe toulousain profite de vacances bien méritées, Antoine Dupont, lui, poursuit sa rééducation tout en enchaînant événements médiatiques et moments de repos.
Une période assez compliqué dans la vie des sportifs de haut-niveau, d’autant plus pour un compétiteur comme "Toto" qui a assisté à toutes les échéances de fin de saison de son équipe depuis les tribunes, suite à sa rupture des ligaments croisés. Mais selon une légende de notre sport avec laquelle s’est entretenu le reporter du Midi Olympique Marc Duzan, présent en Nouvelle-Zélande en ce moment, cette période va être bénéfique au meilleur numéro 9 de la planète.
"C’est dommage pour lui car il veut jouer tous les matchs, et remporter toutes les compétitions. Cela doit être dur à vivre donc. Mais quand je regarde ma carrière, j’ai disputé quatre Coupes du monde et joué jusqu’à l’âge de 38 ans. Et quand je regarde en arrière – c’est terrible à dire – mais je crois que cette longévité a été possible grâce à mes blessures, relate Dan Carter, l’ancien All Black aux 112 sélections.
Chuter pour mieux durer
Et l’homme au palmarès long comme le bras de Thibaud Flament (coupe du monde, Top 14, Super Rugby, Tri-Nations, Four-Nations…) sait de quoi il parle. Blessé gravement à plusieurs reprises à différents moments de sa carrière, il a toujours profité de ses moments pour évoluer.
"C’est fou mais ce sont lors de ces périodes de convalescence que l’on peut vraiment se régénérer mentalement et physiquement. Cela permet aussi de travailler autrement, de résoudre des petits déséquilibres corporels bref, de prendre un nouveau départ", détaille ainsi la légende des Crusaders, passée aussi par l’USAP et le Racing 92.
Pour Carter, sacré meilleur joueur à 3 reprises, Dupont reviendra même probablement plus fort d’ici la fin d’année 2025. "C’est aussi l’occasion de se servir de cette frustration. Je suis sûr qu’Antoine a assisté à toutes les victoires de son équipe, celles du XV de France lors du dernier Tournoi et que cela a dû générer beaucoup de frustration en lui. Il doit s’en servir comme d’un carburant pour revenir plus fort. Donc c’est dur pour lui à court terme, mais je pense que sur le long terme cette convalescence lui sera profitable."
D’autant que le gamin de Castelnau-Magnoac n’a que 28 ans et n’avait pas connu de grave blessure depuis longtemps. Il devrait donc pouvoir retrouver les terrains d’ici le mois de novembre. Frais comme un gardon et avec un seul objectif en tête : la coupe du monde 2027. L’échéance idéale pour lui afin d’avoir le temps revenir à 100% de ses capacités, faire encore évoluer son jeu et faire ce qu’aucun français n’a jamais fait : ramener la coupe à la maison.