Malgré des ambitions, la Section Paloise peine à briser son plafond de verre. Celui qui fait d’elle une belle équipe de Top 14, à l’ancrage fort, au public magnifique et au rugby alléchant pratiqué, certes, mais qui l’empêche d’être une "tueuse".
La saison passée, à la faveur de 4 victoires sur les 4 derniers matchs de la saison, le club béarnais ne fut même jamais aussi proche de disputer des phases finales de Top 14 pour la première fois de son histoire. Mais ce ticket tant convoité fut, en 2025, obtenu par le voisin bayonnais, probablement mieux armé et plus constant.
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Pour se sortir de cette étiquette d’équipe joueuse mais pas assez difficile à manœuvrer, la formation du pied des Pyrénées va ainsi se renforcer cet été, afin de chercher à atteindre son objectif. En commençant par se solidifier sur les fondamentaux.
Un pack plus robuste
C’est ainsi que pour s’assurer une conquête solide et capable de passer l’hiver, Pau est allé se chercher de l’expérience et de la puissance, devant. Ne cherchez d’ailleurs pas plus loin, les 3 recrues de l’intersaison évoluent dans le pack.
Et alors que le pilier droit prometteur Thomas Laclayat viendra se relancer non-loin des vallées d’Aspe et d’Ossau, après un épisode francilien compliqué, il sera accompagné par un duo argentin qui correspond parfaitement aux attentes du club.
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En somme, près de 160 sélections à eux deux, dont 103 pour l’unique Julian Montoya, capitaine émérite des Pumas depuis des années maintenant. Deux garçons qui fêteront leur 32 ans d'ici à la fin de l’année et qui se lancent donc dans un nouveau (et ultime ?) défi, pour faire évoluer le club.
Solidité, fiabilité
Montoya, lui, n’a pas le gaz de Codie Taylor, ni les biscottos de Camille Chat, encore moins le profil médiatique d’un candidat de télé-réalité, en dépit de son nom.
Ce que le natif de Buenos Aires possède, en revanche, c’est un vrai leadership naturel, une énorme force au grattage, le permis poids-lourds sur les ballons portés et une propreté notable au lancer. Le genre de joueur besogneux, taiseux, mais que tout coach aime coucher en premier sur sa feuille de match. À ce propos, l’ancien joueur de Leicester n’a d’ailleurs pas débuté un seul match sur le banc depuis plus de 3 saisons. Indéboulonnable.
Quant à son compère Facundo Isa, inutile de le présenter. Très attaché au RCT, "Facu" a néanmoins dû choisir une destination en Top 14, après 8 ans et près de 150 matchs avec Toulon.
Un joueur un brin irrégulier et qui a connu de nombreux pépins physiques dans sa carrière, mais qui demeure toujours aussi dur à l’impact et perforant. Exactement ce qu’il fallait à Pau pour gagner en dureté devant, placarder ses adversaires et amener une complémentarité aux excellents Gorgadze et Whitelock, notamment.
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Mais aussi mettre les choses dans l’ordre avant de pouvoir faire briller les 3/4, dont la qualité n’est nullement remise en cause dans le Béarn entre les Simmonds, Gailleton, Attisogbe, Grandidier ou Maddocks. D’ailleurs, aucune recrue n’a été annoncée derrière cet été. Un choix osé, à en voir l’armement de la concurrence. Mais puisque le rugby commence devant…