RUGBY. ''Trop de vidéo tue la vidéo, trop de datas tuent les datas'', quel jeu pour le XV de France en 2024 ?
Patrick Arlettaz, est devenu l'entraîneur en charge de l’attaque du XV de France. Crédit image : Screenshot Youtube France Rugby
Après la Coupe du monde, Patrick Arlettaz, est devenu l'entraîneur en charge de l’attaque du XV de France. Il dévoile quelques éléments sur le jeu des Bleus.

Ce vendredi soir, le staff du XV de France était au Pic Saint-Loup pour une conférence de presse à quelques semaines du coup d'envoi du Tournoi des 6 Nations. Autour de Fabien Galthié, son équipe avec Nicolas JeanJean, désormais responsable de la performance, mais surtout les petits nouveaux : Laurent Sempéré, co-entraîneur en charge de la conquête des tâches spécifiques, Patrick Arlettaz, entraîneur en charge de l’attaque.

L'ancien entraîneur de l'USAP l'admet via L'Equipe, il n'était "pas le plus « bankable » pour ce poste", mais Galthié et lui semble parler le même rugby. "Il est allé chercher un parcours atypique. Ça ne lui a pas fait peur. Mais j'ai beaucoup de pression." En l'espace de quatre ans, le sélectionneur a ramené les Bleus vers le haut du classement mondial, remportée un Grand Chelem et fait de la France l'un des favoris pour le titre mondial.

Son objectif, prouver à Galthié qu'il a eu raison d'aller le chercher et lui rendre cette confiance. Pas question cependant de boire les paroles du boss. Au sein de l'encadrement tricolore, chacun à son mot à dire. Et Arlettaz entend bien se faire entendre et surtout faire que le XV de France soit le plus performant et efficace possible ballon en main.

Les Bleus vont-ils faire évoluer leur jeu comme cela a été le cas durant les quatre dernières années ? "Sur le temps de possession du ballon on va évidemment discuter", confie le technicien. Ce dernier sait cependant que c'est Galthié qui aura le dernier mot. "C'est Fabien qui choisit la stratégie. Quand elle sera choisie, on ira tous là-dedans."

Le sélectionneur des Bleus n'est cependant pas fermé à des nouvelles idées. C'est d'ailleurs pour ça qu'il a fait appel à Patrick Arlettaz. "J'y vais en pleine confiance du fait de son vécu et de son ouverture d'esprit." Avoir un regard nouveau et extérieur sur le jeu et la préparation des Tricolores ne peut pas être une mauvaise chose.

Vous savez un entraîneur est quelqu'un qui met tout simplement un cadre pour que les joueurs s'éclatent et expriment leur talent. Les datas sont un outil pour déterminer ce cadre. 

Arlettaz l'avoue, il est "moins gourmand de datas que lui", mais c'est un outil qui peut être très utile, surtout dans le rugby professionnel. Ce n'est cependant pas une vérité. À titre d'exemple, Ugo Mola avait choisi de laisser Romain Ntamack sur le pré en finale du Top 14 face au Stade Rochelais alors que les chiffres lui disaient de le sortir. L'ouvreur marquera l'essai de la victoire pour le Stade Toulousain.Sans le flair d'Ugo Mola, Romain Ntamack n'aurait jamais marqué l'essai du titre en finale du Top 14Sans le flair d'Ugo Mola, Romain Ntamack n'aurait jamais marqué l'essai du titre en finale du Top 14Savoir bien se servir des datas peut faire la différence. Mais attention au côté perverse de la technologie dans un sport où l'humain est très important. "Trop de vidéo tue la vidéo, trop de datas tuent les datas", lance ainsi Patrick Arlettaz. Une chose est sûre, les Bleus ne vont avoir que peu de temps pour se préparer avant un choc face à l'Irlande qui est déjà décisif pour aller chercher un éventuel deuxième Grand Chelem. D'ici là, le staff du XV de France ne va pas chômer pour poser les bases de ce nouveau cycle qui s'annonce passionnant en vue de la Coupe du monde 2027 en Australie.  

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C'est une question qui mériterait presque de réunir les acteurs principaux du rugby pendant une semaine et d'en débattre... Le jeu à la française, c'est quoi ? Un jeu imprévisible. On aimerait voir un jeu imprévisible. Du solide devant, un mélange de jeu léché et de folie, derrière. Grosso modo le jeu Toulousain, mais aussi Bordelais, celui du Racing. Il y a de quoi faire, le potentiel en joueurs est là. Dans la dernière année, il n'y a eu ni identité de jeu forte, ni sentiment de liberté, ni une forme de progression ou d'innovation technique. La France utilise ses grands talents (Dupont, Ramos, Penaud, Alldritt, etc), il y en a beaucoup dans un jeu épuisant, trop peu de joueurs peuvent prendre place dans l'équipe "premium" sans l'affaiblir (excepté Mauvaka). Les grandes nations (Blacks, Bocks, Anglais, désormais les Irlandais) ont un style de jeu bien identifié. Les entraineurs interviennent à la marge. En France chaque entraineur impose son style... Donc de génération en génération, il faut toute reprendre à zéro. La France jouera t'elle pareil avec et sans Dupont ? N'Tamack ? Réponse bientôt...

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