RUGBY. Top 14. 700 000 euros ! Le Racing 92 doit encore sortir le chéquier pour indemniser un joueur
Le Racing 92 est contraint de payer la somme mirobolante de 736 968 euros à de ses anciens joueurs. Crédit photo (Canal +)
Un feuilleton judiciaire long de neuf ans vient de s'achever entre le Racing 92 et Anton Peikrishvili. Le club de Top 14 a perdu cette longue bataille procédurale, et doit payer plus de 700 000 euros.

Rappel des faits

Faisons un bon dans le passé et remontons à l'été 2014, en juin précisément. À l'époque, le Racing 92 engage Anton Peikrishvili, un pilier géorgien qui évolue dans le Tarn, à Castres. Ce dernier signe alors pour trois saisons avec les ciel et blanc. 

Néanmoins, Peikrishvili souffre du dos, et sa colonne vertébrale semble touchée. Il n'est alors pas apte à jouer directement pour le Racing 92. Son contrat de travail n'a pas encore été soumis à la Ligue nationale de rugby pour homologation, et son employeur va en "profiter". 

De ce fait, le club francilien change d'avis une semaine plus tard, et décide de faire signer un document au pilier dans lequel  "un risque médullaire contre-indiquant la pratique du rugby, [il] reconnaît avoir pris connaissance que [s]on contrat de travail [l]e liant à la SASP RCF Rugby est annulé." (L'Équipe)

Toutefois, le pilier géorgien ne s'en inquiète pas vraiment, et ce dernier assure formellement que le Racing 92 lui laisse ses installations à dispositionpour que ce dernier puisse se faire opérer dans les meilleures conditions. Sa rééducation et sa remise en forme sont aussi, selon lui, prévues dans les installations du club. 

Dans le même temps, la presse s'empare de cette affaire, avec moins de modération. Rugbyrama fait paraître un article dans lequel un "écrasement du rachis" est évoqué, ce qui ne "lui permet pas d'évoluer en France. Son avenir se dessine donc à l'étranger où les réglementations s'avouent bien moins strictes."

Pourtant, ce dernier est autorisé à rejouer quelques mois plus tard, et s'engage alors en octobre avec Brive, qui évolue en Top 14. Il rejoint le club corrézien en qualité de joker médical, mais ne joue que quatre rencontres.  

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Un retour qui coince 

À l'issue de sa saison avec Brive, et de sa période en tant que joker médical, Peikrishvili relance le Racing 92 : "Je reviens vers vous suite au terme de mon contrat de joker avec le club de Brive. Comme le souhaitait le staff en octobre dernier, j'ai pu procéder à un retour en compétition. Je suis désormais en capacité, comme cela avait été prévu, de reprendre mon contrat de travail à compter du terme de cette saison. Je vous remercie de m'indiquer les modalités de mon retour dans l'effectif en vous précisant que je suis très heureux de pouvoir continuer ma carrière au Racing." (L'Équipe)

Oui, mais voilà, de l'eau a coulé sous les ponts, et le pilier international (27 sélections) ne fait plus vraiment partie des plans de Laurent Travers. Voilà qu'une procédure prud'homale débute, et Peikrishvili engage Mes Romuald Palao et Anthony Mottais. 

Si le Racing 92 explique alors que son contrat n'a pas pu être homologué en raison de l'absence de certificat de non-contre-indication à la pratique du rugby, les avocats du joueur ne sont pas de cet avis. Ces derniers réfutent cette idée-là, et expliquent que le club était parfaitement au courant de l'état de santé du joueur au moment de la signature de son contrat et que ce dernier n'a juste pas voulu attendre la guérison du pilier. Ensuite, Peikrishvili ne rentrait plus dans les critères sportifs du Racing 92. 

"Le cas de mon client illustre de mauvaises habitudes prises par certains clubs qui se servent d'arguments médicaux pour annuler des contrats, alors qu'ils pourraient tout à fait conserver les joueurs, les placer en arrêt le temps de leur convalescence, pour les faire rejouer ensuite" (L'Équipe), juge son avocat, Me Palao.

Au final, le joueur gagne en première instance, puis perd en appel. Ce dernier fait un pourvoi en cassation et obtient gain de cause, le 1ᵉʳ février dernier, devant la Cour d'appel de Paris. De ce fait, il reçoit la totalité des salaires dus pour les trois saisons originelles, ainsi que les primes mensuelles d'éthique et d'assiduité qu'il aurait pu toucher. Peikrishvili empoche alors la coquette somme de 736 968 euros.

Après son passage à Brive, le pilier continue de jouer en France, et notamment à Bayonne lors de la saison 2015-2016 où il effectue 26 matchs. Il quitte le Top 14 pour Cardiff, puis retrouve la France et le Stade Montois en 2019. La même année, il rejoint Agen comme joker médical et met un terme à sa carrière. 

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  • Jak3192
    75732 points
  • il y a 2 mois

Lorenzetti fait appel ?
Le chèque il est plutôt maousse 🤣

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