Le message est clair. Et il est signé Bob Skinstad. Dans un communiqué publié récemment, le coprésident de l’ASBH a détaillé la stratégie à moyen terme du club biterrois.
Objectif annoncé : accéder à l’élite du rugby français pour la première fois depuis le passage à 14 équipes. Mais pas n’importe comment. Il faut créer "un écosystème financièrement viable", insiste l’ancien international sud-africain. En clair : monter, oui. Mais pas pour redescendre dans la foulée.
“Les joueurs sont déjà ici”
Lucide sur les réalités du rugby professionnel, Skinstad n’a pas cherché à vendre du rêve aux supporters. Il l’a dit franchement au Midi Olympique : "Pour être compétitif en Top 14, il faut avoir plus de revenus que nous n’en avons actuellement. Mais nous avons un plan." Ce plan repose sur plusieurs piliers, à commencer par les abonnements, les sponsors et les partenariats.
Le président voit plus loin, en intégrant aussi le tourisme local, les contenus médias (documentaires, émissions) et la vente de produits dérivés. Une vision globale, presque entrepreneuriale, pour ramener Béziers au sommet.
"Combien de maillots vendons-nous ? Qui les achète ? Où vendons-nous dans le monde ?" Autant de questions que Skinstad ne pose pas pour la forme. L’homme a clairement bossé ses dossiers. Il détaille même la dynamique actuelle : "Nous sommes à +20 % d’abonnements par rapport à la saison dernière, au même moment." Un signe que la base recommence à y croire.
Éviter l’erreur du “one shot”
Pas question de monter pour mieux chuter. Skinstad enfonce le clou : "Je ne veux pas monter pour redescendre dans la foulée car nous n’avons pas assez d’argent à dépenser pour renforcer l’équipe." L’idée est d’atteindre un seuil sportif suffisant et durable pour s’installer dans l’élite. Le projet se veut progressif, mais structuré.
Et l’homme croit dans les forces vives du club : "Les joueurs sont déjà ici." Béziers veut construire avec son effectif actuel, tout en s’appuyant sur les particularités de son territoire. Rugby, culture, tourisme : c’est cette alchimie que Skinstad veut transformer en levier de performance.
Dans une PRO D2 toujours plus homogène, chaque détail compte. À Béziers, on n’affiche pas de budget stratosphérique. Mais on affirme une vision. Et dans un rugby moderne parfois déconnecté de son ancrage, c’est déjà une promesse différente. À suivre de près.
Schloukamar
Qui lave + blanc ?
Amis à Laporte
J'ai une proposition pour tous ces clubs qui veulent retrouver le TOP14 : créer un TOP20.
Garou-gorille
"Béziers : entre rugby et business pour viser le TOP 14"
La ruée vers l'Orb !