RUGBY. Il a enflammé le Top 14, clap de fin pour cette fusée des Pumas
À 31 ans, l’ailier argentin dit stop à l’équipe nationale après 56 capes et quelques exploits mémorables.
Un dernier essai, un ultime frisson et des adieux à l’image de sa carrière : fulgurants. On se souviendra longtemps de ce Pumas insaisissable.

Il a pris l’habitude de partir comme une flèche. Ce samedi à Salta, Santiago Cordero a décidé de s’arrêter. À 31 ans, l’ailier argentin a disputé son dernier match sous le maillot des Pumas. Une ultime apparition marquée par un essai en coin, tout en vitesse et en vista, comme pour rappeler ce qui a toujours fait sa marque : l’explosivité.

Un feu follet dans le grand bain

Cordero, c’est d’abord une apparition précoce. Sélectionné à 19 ans en 2013, il crève l’écran dès ses premières sorties avec les Pumas. En 2015, il éclabousse la Coupe du monde de son talent, inscrivant trois essais, dont une pépite contre la Géorgie qui reste encore dans les annales.

Petit gabarit, gros impact : l’ailier formé au Regatas de Bella Vista n’a jamais eu besoin de peser 100 kilos pour faire peur. Appuis courts, relances dévastatrices, débordements de feu… Il incarnait un rugby argentin plus aérien, plus instinctif.

Des exploits devenus des jalons de l’histoire

Son nom est lié à quelques-unes des plus grandes pages de l’Argentine récente. Les victoires face aux All Blacks en 2020 et 2022 ? Il y était. Le succès historique contre les Lions britanniques et irlandais à Dublin en juin dernier ? C’est lui qui inscrit l’essai de la gagne. En tout, 17 essais en 56 sélections et une influence bien plus grande que les chiffres ne le disent.

Une carrière de globetrotter

Passé par les Jaguares, Exeter, l’UBB (de 2019 à 2023), puis le Connacht, Cordero a porté sa vitesse sur tous les terrains du rugby pro. À Bordeaux, il a souvent été l’arme fatale du jeu de relance, avant que les blessures ne freinent un peu son élan.

En Irlande, il a brillé par intermittence mais toujours avec cette même envie de casser les lignes.

Une décision mûrie, un avenir flou

Dans son message d’adieu, posté sur les réseaux, Cordero évoque la famille comme principale raison de sa retraite. Loin des siens depuis trop longtemps, il choisit de privilégier sa femme et ses enfants. Pour autant, il n’a pas annoncé la fin de sa carrière en club. Son contrat avec le Connacht est terminé, et aucune future destination n’a encore été dévoilée.

Un dernier frisson

Alors qu’il était remplaçant samedi, Cordero a signé son chant du cygne avec une dernière course folle, ponctuée d’un essai en bord de touche. Le genre d’action qui résume son style en dix secondes : démarrage éclair, crochet intérieur, ligne effleurée, essai validé.

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