RÉSUMÉ VIDÉO. Les Bleuets tombent les armes à la main face aux Baby Blacks
Battue 34-26 par une Nouvelle-Zélande chirurgicale, l’équipe de France U20 ne verra pas la finale du Mondial pour la première fois depuis 2017. crédit photo : screenshot Rugbypass
Malgré une entame catastrophique et un réalisme qui a fait défaut, les Bleuets ont tenu tête aux Baby Blacks. Mais en demi-finale, l’efficacité fait la différence.

On les attendait pour réécrire l’histoire, ils l’ont laissée filer entre leurs mains. Ce lundi à Viadana, les Bleuets se sont inclinés 34-26 face aux Baby Blacks en demi-finale du Championnat du monde U20. Un revers aussi frustrant qu’amer tant la France a dominé par séquences… sans jamais capitaliser.

Tout avait mal commencé. Une chandelle dévissée, une défense figée, et après moins de deux minutes, Stanley Solomon filait déjà à l’essai (7-0). La punition ne s’arrêtait pas là : à la 8e minute, les Néo-Zélandais récitaient une combinaison aussi propre que spectaculaire conclue par Mosese Bason, après une chistera signée Vaenuku (14-0).

Les Bleuets ne paniquent pas. Gourgues puis Britz ramènent la France dans le match en trois minutes (14-12), et les avants prennent le contrôle.

Mais malgré leur domination, les Tricolores vont pêcher là où les Blacks excellent : la finition. À la 26e, Mousquès pense inscrire un essai sur un beau mouvement au large, mais la vidéo en décide autrement : en-avant de Brau-Boirie. Puis c’est une séquence de cinq minutes sur la ligne néo-zélandaise… sans aucun point. L’énergie déployée reste stérile.

À l’inverse, les Baby Blacks profitent de la moindre opportunité. À la 35e, une mêlée aux 40 mètres et un premier lancement suffisent à transpercer le rideau bleu. Wiseman marque en première main (24-12).

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Heureusement, Brau-Boirie remet les siens dans le match juste avant la pause après une mêlée maîtrisée. Keletaona transforme : 24-19 à la mi-temps. Tout reste possible.

Un scénario qui tourne au gâchis

Au retour des vestiaires, la France pousse. Joue. Porte. Et échoue. Encore. Et toujours. Une faute néo-zélandaise, un carton jaune, puis un deuxième : les Baby Blacks se retrouvent à 13. Le moment est parfait pour faire basculer le match. Et les Bleuets le font presque : après un jeu d’occupation, un renversement propre et un surnombre bien exploité, Jon Echegaray marque. Jurd transforme. 27-26. Enfin.

Mais c’est là que tout bascule. Les Français ont le vent dans le dos, l’avantage numérique, la dynamique. Et pourtant, ils encaissent un essai casquette après une séquence de pilonnage noire et une nouvelle inspiration de Pledger. Vakasiuola conclut. Simpson transforme. 34-26.

Là, c’est la fin.

Pas dans les intentions, mais dans l’exécution. Les Bleuets tentent de relancer, s’exposent, et finissent piégés par une gestion clinique néo-zélandaise. Les Baby Blacks verrouillent, gèrent, tuent le temps. Les Français, eux, s’épuisent.

« On a manqué de lucidité, surtout à 15 contre 13 », souffle Cédric Laborde, sonné. « On a eu nos occasions. On a joué, mais on n’a pas marqué. »

Une génération talentueuse, mais orpheline de finale

Pour la première fois depuis 2017, la France U20 ne jouera pas la finale du Mondial. Une réalité cruelle pour un groupe bourré de talent, dominateur en conquête, dynamique dans le jeu, mais trop imprécis dans les zones clés.

« C’est frustrant, car on voulait produire du jeu », regrette Daunivucu. « Mais ce sont des petits détails qui font la différence. »

Des détails, oui. Mais aussi un rapport à la pression que les Baby Blacks ont mieux su gérer. Jouer simple, tenir le ballon, ne jamais s’affoler. Là où les Français ont voulu forcer, les Néo-Zélandais ont su temporiser.

Place désormais à la petite finale, ce samedi (18h), face à l’Argentine. Pas le rendez-vous espéré, mais une occasion de repartir avec une médaille, et de finir l’aventure sur une note positive. Car si cette génération n’aura pas été sacrée, elle aura offert un rugby ambitieux. 

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"Armes à la mains " ??? Pétards mouillés oui !

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