Comme lui, il est originaire du bassin toulousain dans sa grande largeur. Comme lui, il évolue en 10 ou à l’arrière, possède un pied droit précis et a été prêté à Colomiers cet été pour s’offrir du temps de jeu en ProD2, avant de revenir au Stade Toulousain.
Vous voyez le parallèle entre Valentin Delpy et Thomas Ramos ? Evidemment, il existe plusieurs différences entre l’enfant de Mazamet, qui avait rejoint la ville rose à 17 ans avant de connaître toutes les équipes de France jeunes. Et celui de Pamiers, repéré en Nationale avec Blagnac en 2023, avant d’intégrer le centre de formation du Stade Toulousain.
''S'IL EN A L'INTENTION, IL COACHERA UN JOUR'' : CE QUE L’ON APPREND DU DOCUMENTAIRE CANAL PLUS SUR THOMAS RAMOSReste qu’à l’heure d’écrire ces lignes, le frisé de 22 ans est bien parti pour emboîter le pas au meilleur buteur de l’histoire du XV de France, en club. À l’image de la semaine passée où, revenu de son prêt le temps d’un match (comme la convention de son contrat le stipule) pour faire face à la pénurie au poste de n°10 à Toulouse, il a montré à qui le voulait bien qu’il ne faisait guère de différence entre ProD2 et Top 14.
Sur la pelouse de Montauban, le champion de France Espoirs 2024 jouait à sa guise, distribuait les passes décisives et, en somme, inscrivait 14 points au pied à l’issue d’un étincelant 7/7 face au but. Il vient, il gagne et il s’en va, quoi…
109 points pour Delpy
Une prestation presque parfaite qui a dû donner à Ugo Mola et au staff toulousain des idées encore plus précises de ce qu’il comptait faire de Valentin Delpy la saison prochaine, lorsqu’il reviendra à Ernest-Wallon. Où son contrat court jusqu’en 2028.
Mais alors que le maître à jouer de Colomiers à déjà disputé 1/3 de la saison avec le solide 2ème de ProD2, jetons un coup d’œil aux chiffres de son début de saison. En comparaison avec celui de Thomas Ramos lors de son exercice 2016/2017 en 2ème division, avec les Bleu et Blanc.
RUGBY. COMME MARTA ET DELPY, QUI SONT LES 25 AUTRES JOUEURS QUI ONT PU FAIRE LE TREMPLIN NATIONALE/PROD2/TOP14 ?Après 9 matchs (8 de ProD2 et 1 de Top 14) cette saison, Delpy a déjà inscrit 109 points. Le tout pour une moyenne de plus de 12 points par match pour celui qui tourne à environ 80% de réussite depuis le début de l’exercice 2025/2026.
Avec notamment des prestations très abouties face à Biarritz (J2), Nevers (J11) ou encore Montauban la semaine passée, lors de la victoire 7 à 49 du Stade Toulousain en déplacement. Est-ce suffisant pour être sur les temps de passage de Thomas Ramos lors de son aventure en banlieue toulousaine, il y a 9 ans déjà ? Pas pour l’heure…
Ramos intouchable
Car il faut se rappeler que celle-ci touchait du doigt l’irrationnel. Après 10 journées disputées dans une ProD2 moins relevée à l’époque, le Tarnais avait déjà inscrit 159 unités ! Soit une moyenne de plus de 17 pions par match.
Dont 3 partitions à 20 points ou plus. Jusqu’à porter son compteur à 334 points (en 24 matchs) en fin de saison. Ce qui s’explique aussi par une Ramos-dépendance dont Colomiers faisait preuve à l’époque, au sein d’un effectif moins fourni qu’aujourd’hui, où les gros porteurs (Timu, Dimcheff, Nu’u…) et les avions de chasse (Marta, Pinto, Tuitavuki…) fulminent.
Et au plan/volume de jeu largement différent aussi. Que Valentin Delpy magnifie d’ailleurs en formant une charnière de haut-niveau et pleine de dynamisme avec son compère Jules Danglot.
Reste que si l’ouvreur de 22 ans reste sur les mêmes standard de qualité, nul doute qu’il saura écrire sa propre histoire à Bendichou. Qu’elle compte 50, 100 ou 150 points de moins que celle de Ramos. Car ce n’est pas ce que regardera l’encadrement stadiste au moment de basculer définitivement sur le Top 14 du côté d’Ernest-Wallon. Dont les échanges de bons compromis avec Colomiers ne le déçoivent jamais…

