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Le sud de la Garonne, monument en péril du Top 14
Bayonne et Pau vont se battre pour conserver leur place en Top 14.
Petit à petit, les clubs du sud ouest disparaissent de la première division. Certaines formations historiques ont même disparu du rugby pro. Un triste constat.

Alors que tout le monde de l’ovale est penché sur le bulletin de santé de l’équipe de France et son taux de contaminés par la Covid qui n’en finit plus d’emmerder tout le monde. Je voudrais faire un focus sur un monument en péril, qui reflète toute la difficulté pour les petits clubs sans mécène de vivre autre chose que le maintien dans la dure loi du Top 14. Sachant que cette année Brive est l’exception qui confirme la règle. Les Pyrénées-Atlantiques, ce fief historique du rugby, est en passe de disparaître presque du paysage de l’élite. Bayonne et Pau vont se battre pour une place de barragiste, avec tous les aléas que cela comporte et le destin funeste de tous les clubs du Top 14 qui se sont retrouvés à cette place.Pro D2. Délocaliser le BO signerait l'arrêt mort du club selon la maire de BiarritzPro D2. Délocaliser le BO signerait l'arrêt mort du club selon la maire de BiarritzÀ côté de cette lutte de faux-frères, le jumeau basque des bleus et blancs, le Biarritz Olympique se débat dans un mélodrame politico-sportif où s’écharpent une maire droite dans ses bottes et un président à la barbe de mousquetaire moitié gascon, moitié Hong-Kongais. Dans l’univers impitoyable de ce Dallas biarrot, Jr Aldigé et Pamela-Maïder ne jouent plus à fleurets mouchetés, les menaces sont précises et les avocats travaillent les dossiers. JR veut quitter Aguilera et le mirage de son complexe immobilier pour aller jouer ailleurs, sans préciser où encore. Paméla refuse le chantage de la franchise à l’américaine que l’on délocalise où l’on veut si l’herbe est plus verte, arguant de son bon droit et du numéro d’affiliation de la FFR, détenu par l’association Biarritz Olympique qui empêcherait l’équipe pro de jouer à sa guise et où bon lui semble. Mais JR aurait un atout majeur dans sa poche : la marque BOPB appartiendrait au secteur professionnel et lui permettrait ainsi de jouer n’importe où… Paméla ne veut pas baisser la tête, le combat ne fait que commencer, balle au centre… Faisons un peu de rugby-fiction, Biarritz parti jouer ailleurs, Bayonne en Pro D2, il n’y aurait plus de club basque en Top 14, ça a déjà été le cas, le rugby d'Euskadi s’en est remis, mais les temps sont de plus en plus durs et il est de plus en plus difficile de remonter, depuis 2014 le BO en fait l’amère expérience.VIDEO. Top 14. Punis devant, dépassés derrière, Clermont a fait vivre un calvaire aux BayonnaisVIDEO. Top 14. Punis devant, dépassés derrière, Clermont a fait vivre un calvaire aux BayonnaisImaginons encore l’année suivante la descente de Bayonne, ce soient les Palois qui prennent l’ascenseur, il n’y aurait plus d’équipe du 64 en Top 14, une première historique. Mais au-delà de ce premoer constat, on s’aperçoit que ce sont deux comités ancestraux qui disparaitraient de l’élite : le comité Cote-Basque-Landes et le Béarn. La limite géographique du Top 14 s’arrêterait à Bordeaux, en dessous des clubs landais en apnée, des clubs basques en perdition et une section sous assistance respiratoire, le malade est mal en point... Le Périgord-Agenais dans le même état, l’Armagnac-Bigorre disparu des radars, le rugby du Sud-Ouest, celui où le bonheur était dans le pré ne serait plus qu’un rugby de fédérales, là où végètent Dax, Tarbes, Lourdes, Auch ou Bagnères-de-Bigorre.

On se rend compte, là où certains préconisent un resserrement de l'élite à 12 clubs, que ça va être de plus en plus difficile d'y résister. La lourde défaite, ce week-end, de Bayonne face à Clermont ne peut que valider cette proposition, portée entre autres par Didier Lacroix, le président du Stade Toulousain. C'est alors qu'on prend conscience que nous sommes dans un rugby à deux vitesses et que les moins riches ne peuvent plus suivre la cadence imprimée par les cadors. C'est malheureusement, comme l'écrivait Gilbert Cesbron, Mozart qu'on assassine, une part de notre innocence qui s'en va, notre enfance avec... Mais ne soyons pas trop pessimistes, ce n'est bien sûr que du rugby-fiction...

Merci à Pierre Navarron pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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En tant que natif du sud de la France, cela me plaisait bien côté sport régional, avec presque tous les joueurs du XV de France qui avaient l'accent de Toulouse, Toulon ou Biarritz. Mais cela fait déjà plusieurs décennies que l'apparition du professionnalisme a plus ou moins condamné le rugby des sous-préfectures. Si je prends mon cas, je suis natif de l'Aude et Narbonne, club qui a donné pléthore d'internationaux durant tout le XXe siècle et à présent en Fédérale 1. Quand on a connu l'époque où l'équipe ne s'inclinait qu'en phases finales du championnat de France face au Stade Toulousain, ça fait bizarre.

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