Laurent Travers a troqué son costume de président du Racing 92 pour enfiler à nouveau celui de l’homme de terrain. Direction Bayonne, demi-finaliste du dernier Top 14, pour un rôle de directeur du rugby qui lui redonne ce qu’il aime : la proximité avec le jeu, les joueurs et l’adrénaline du bord de terrain.
Je suis venu à l'Aviron Bayonnais pour retrouver les sensations de management et me rapprocher du terrain. J'aime le contact humain, j'aime partager des idées. (L'Equipe)
Bayonne, ville ovale par excellence
« La ville de Bayonne vit et vibre rugby, partout et toute la journée. Ici, le rugby est quasiment une religion. De la part des supporters comme des dirigeants, l'accueil que j'ai reçu a été très chaleureux. Mais derrière ce respect et cette bienveillance, on sent que le cœur des Bayonnais bat au rythme des résultats de l'Aviron. »
L’ancien coach finaliste de la Champions Cup avec le Racing le sait : à Jean-Dauger, chaque mêlée, chaque touche, chaque essai compte double. L’objectif est clair : rester dans le top 8 et asseoir le club dans le haut du tableau.
Ambition sportive et structurelle
« Le budget du club est passé de 14 millions d'euros à 30 en très peu de temps, ce qui est exceptionnel. Mais il faut maintenant que cette progression soit suivie d'effets vertueux, sportivement et structurellement. »
Travers veut que l’Aviron transforme ce potentiel en résultats durables. Et pour ça, le recrutement a été calibré : Rob Leota, Emerick Setiano, Ignacio Calles, Alexandre Fischer, Herschel Jantjies et Gareth Anscombe. Des profils variés, mais tous capables de gratter, franchir, réguler ou accélérer le jeu.
La Coupe d’Europe comme tremplin
Pas question de voir la Champions Cup comme un fardeau : « Il faut voir la Coupe des champions comme un tremplin et non comme une difficulté. Et c'est comme cela que ça a été présenté en interne. »
Avec une telle approche, Travers apporte sa patte : exigence, ambition et pragmatisme. Bayonne ne veut pas seulement exister, mais continuer à grandir. Et si le cœur bat déjà fort au Pays Basque, nul doute qu’avec ce duo Patat–Travers, il risque d’accélérer encore.