FINALE TOP 14. La Rochelle : 3 piliers à 140kg, mais pour quoi faire ?
Uini Atonio, 146kg, cale la mêlée de La Rochelle. Screenshot : France 2
Surdimensionnés devant, les Rochelais ont cette capacité de concasser l'adversaire pendant 80 minutes. Notamment grâce à une première ligne unique en son genre.

Il y a quelque temps et comme révélé au crépuscule des demi-finales de Top 14, le sélectionneur australien Eddie Jones confiait à l'une des plus belles plumes du Midi Oympique ceci : "quand tu as un axe droit Atonio-Skelton, tu as déjà 300 kg sur la balance : ça t’assure une supériorité en mêlée et dans les mauls, qu’ils soient défensifs ou offensifs. En face, il faut pouvoir s’y mettre…" Au vrai, le duo d'ogres rochelais n'affiche "que" 285kg hors-taxes. Mais l'idée est là. D'autant que la surpuissance rochelaise, poussée à son paroxysme par son axe droit originaire du Pacifique, dispose aussi des éminents tricolores Greg Alldritt ou Jonathan Danty, plutôt chars d'assaut qu'arme de poing, vous en conviendrez. Le truc qui la rend unique ? C'est qu'en plus d'avoir le pack le plus terrifiant du monde des clubs, son banc est à peu près aussi garni. 

Les pilards de 140 barres, spécialité rochelaise

On veut bien évidemment parler ici de Joel Sclavi et G-H Colombe, dont on se demande encore comment ils parviennent à rentrer aux extrémités de la même mêlée, eux qui affichent respectivement 140 et 142kg. Trois piliers à 140 plombes, donc, du jamais vu chez aucune équipe professionnelle. Un triumvirat à 3 poulets par jour, dont l'aspect gargantuesque a de quoi faire penser à la 2ème ligne sud-africaine championne du monde en 2019, et son quatuor à 2m03 et 120kg de moyenne. Ce qui permet aux Rochelais d'appuyer là où ça fait mal, encore et encore, de la 1ère à la 80ème minute. Le Leinster y a d'ailleurs goûté il n'y a pas si longtemps, quand l'UBB n'avait finalement que Big Ben Tameifuna, sur une jambe, à leur opposer frontalement samedi dernier à Anoeta... Autant d'arguments qui confèrent bien évidemment une domination parfois dégoûtante aux Maritimes en conquête directe, mais aussi sur la ligne d'affrontement. Ainsi, elles sont peu nombreuses, les équipes capables de contenir ce monstre à 16 pattes de près d’une tonne, et le reste, durant toute une partie.

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Samedi soir au Stade de France, ce sera donc le défi des Toulousains. Qui, s’ils auront assurément d’autres armes à proposer entre leur jeu au pied 4 étoiles et leurs facultés offensives uniques, devront aussi répondre dans l’axe. Ce qu’ils avaient parfaitement su faire lors du doublé de 2021, notamment en finale de Top 14, où plus pragmatiques et surtout agressifs au possible, ils étaient parvenus à décontenancer la clé de voûte des Rochelais. À une époque où les Jaunes et Noirs venaient pourtant de concasser le Leinster à la régulière. Et à ceux qui argueraient justement que la profondeur de banc maritime et la maîtrise de la stratégie n’étaient pas la même il y a 2 ans qu’aujourd’hui, on leur répondra aussi que les 148kg d’Emmanuel Meafou n’étaient pas de l’aventure non plus à l’époque. Ce qui laisse à penser que l’affrontement du week-end sera rude au possible, plus dense que jamais, parfois barbare, même. Mais aussi la plus intense finale à laquelle on n'ait jamais assisté, en championnat…

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Mais qui nous dit que les balances sont bien réglées ?

Si cela se trouve, ils sont plus.... lourds.

Car à part Obelix, qui évolue au poste de pilier à Saint Gredin de la charcuterie, club qui évolue en régionale, on recherche des pilars de plus de 120 kg coureurs gratteurs pousseurs plaqueurs et surtout nuls en 3eme mi temps, parcequ Obelix, quand il a le nez dans la collation d après match c est une boucherie, et personne n ose lui dire quoi que ce soit.

En même temps en mêlée avec ses 140,12 kg c est le meilleur, même quand sur la feuille on fait rentrer la crevette (75 kg le dimanche matin après la soiree du samedi, 70 le reste de la semaine) il est qualifié première ligne depuis le Gaudermen et rentre toujours à la 5eme minute, puis la 10, pour remplacer Obelix, ben à ce moment là on entend toujours les vieux avec l œil plissé murmurer "No scrum, No Win". Ben si à Saint Gredin on parle le Shakespeare.

En bref un pilier c est toujours un argument de poids.

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