EXCLU. TOP 14. Hassane Kolingar : ''On veut faire du Racing 92 une machine à gagner''
Hassane Kolingar espère un retour sur les terrains pour la fin octobre. Screenshot : Natixisvidéos
Blessé au genou depuis décembre dernier, le pilier gauche international (25 ans, 3 capes) s'est confié sur sa rééducation, ses objectifs, les prochains changements du Racing 92. Avec beaucoup de franchise.

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Hassane, près de 7 mois après ta blessure au genou, où en es-tu dans ta convalescence  ?



J’ai attaqué mon 6ème mois de rééducation il y a peu et tout va bien, les sensations sont bonnes et j’ai le moral. Il n’y a pas de grosse échéance très prochainement pour moi, pas de finale de coupe du monde (rires), donc je me laisse le temps de bien revenir.


Justement, t’es-tu fixé une date de reprise ?


Compte tenu du contexte qui va arriver avec un Top 14 qui va débuter pour 3 journées avant de faire une pause pendant 6 semaines (reprise le 29 octobre, NDLR), on s’est fixé comme objectif avec les préparateurs et le staff une reprise pour la 4ème journée de Top 14. Cela me laisse encore près de 4 mois pour retrouver toutes mes sensations et un genou fort.


Ce n’est d’ailleurs pas la 1ère fois que tu te blessais gravement au genou…


Non, malheureusement, c’est déjà la 3ème fois que je me blesse aux croisés. Deux fois à gauche et une fois à droite. D’abord à l’époque du Pôle France, puis lors du Mondial U20, en 2018, à Narbonne et là, contre le Leinster. Je me suis d’ailleurs blessé avant le match sur un plaquage que je reçois à l’échauffement et qui n’aurait jamais dû arriver… Mais c’est comme ça, c’est la vie. J’avais tellement envie de me mesurer au Leinster que j’ai joué une bonne demi-heure en sortie de banc, avant d’apprendre que je souffrais d’une rupture des ligaments du genou gauche (rires).


Comment as-tu vécu cette blessure qui te coupait clairement dans ton élan, toi qui était devenu un titulaire à gauche de la mêlée du Racing ?


Ça a été très dur à avaler au début, d’autant qu’on m’avait parlé de ne pas m’opérer et que ça pouvait écouter ma carrière. Et puis mon état d’esprit de guerrier est vite revenu. L’opération s’est bien passée et je me suis remis au travail. Moi je ne suis pas un talentueux. J’ai découvert le rugby sur le tard et j’ai quelques manques techniques sur lesquels je continue de bosser d’ailleurs. Alors je profite de ce temps pour revenir à mon meilleur niveau.

À un moment donné, peut-être aspiré par l'effet de groupe, je me suis un peu relâché dans mon éthique de travail. Et pendant ce temps, les autres progressent...

 
Quel est ton objectif personnel justement, pour la saison prochaine et plus encore ?



J’ai vraiment envie d’afficher mon meilleur niveau, de me montrer sous mon meilleur jour. Je pense que je n’ai pas encore pu montrer toutes mes capacités, à cause de blessures à un moment, à cause d’un certain relâchement de ma part à d’autres. Ça n’arrivera plus. Je veux d’abord enchaîner avec le Racing, me refaire ma place aux yeux du nouveau coach, et puis bien sûr, pour parler de l’avenir, gagner des titres et devenir un joueur important de l’équipe de France. L’objectif est clair et je suis prêt à tout donner pour ça. Mon mantra, ça a toujours été réussir ou mourir et le contrat est signé, comme je dis. Ça peut paraître un peu fort comme mot, mais ça m’oblige à me surpasser…

Je dois être féroce sur le terrain. Travailler, ne pas reculer et montrer que j'en veux plus que les autres. Qu'on le veuille ou non ce sport reste de contacts, ce qui signifie qu'il faut prendre sur le dessus physiquement sur l'adversaire.

Plus collectivement, sens-tu que le club va potentiellement prendre un grand virage en 2023/2024 ?



Clairement, en tant que joueur et membre du club, je le vois comme ça. Moi qui suis dans les installations en ce moment pour ma rééducation (alors que le groupe n’a pas encore repris), je sens que beaucoup de choses sont en train ou vont changer. Que ce soit au niveau des structures, de la manière de travailler, des joueurs qui vont arriver comme Kolisi ou Tuisova… Ça augure de très belles choses.


Était-ce le bon moment pour que Laurent Travers rende les clés du camion, selon toi ?



Je le pense, oui. En fait, il nous fallait un électrochoc. Laurent a fait un travail formidable au Racing 92 et c’est d’ailleurs en grande partie grâce à lui que le club en est là aujourd’hui. Pour nous, les jeunes du club, "Toto" nous a fait devenir des hommes. Pour moi comme pour tous les autres jeunes du centre de formation du Racing, il a été comme une deuxième figure paternelle. Toujours très bienveillant et attentionné avec nous, il nous a énormément fait progresser. Mais on a senti qu’il fallait un changement pour ne pas stagner. Peut-être qu’on évoluait dans un certain confort…

Avec l’arrivée de Stuart Lancaster et de sa vision des choses plus anglo-saxones, vous risquez d’être servis…



C’est sûr que cela devrait changer de Laurent Travers, avec qui l’humain était au centre du projet. Mais c’est aussi comme ça qu’on a bâti un groupe. Désormais, cela devrait être plus rigide, mais justement, nous sommes tous impatients de découvrir ça. On fait tout pour nous mettre dans les meilleures conditions. On veut faire du Racing 92 une machine à gagner. Regardez, la saison prochaine, notre staff ne sera composé que de légendes dans leur domaine : Stuart Lancaster, Joe Rokocoko, Fred Michalak, Nyanga, Szarzewski, Vakatawa… C’est une chance d’apprendre à leurs côtés tous les jours.


Enfin, un mot sur les U20 pour finir, toi qui fut champion du monde en 2018 avec ce maillot ?

Je leur souhaite de marcher dans nos pas en remportant la compétition et franchement, ils sont bien partis pour. Quelle génération encore... Et puis ce Tuilagi, là, quel phénomène ! J'ai vu que le staff des Bleus a dit qu'il ne lui fermait pas la porte en vue du Mondial. Je ne sais pas s'il y sera mais en tous cas, le XV de France n'a pas de soucis à se faire en 2ème ligne pour l'avenir...

RUGBY. Et si le phénomène Posolo Tuilagi embarquait avec le XV de France à la Coupe du monde ?RUGBY. Et si le phénomène Posolo Tuilagi embarquait avec le XV de France à la Coupe du monde ?

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  • resp
    11369 points
  • il y a 9 mois

Des légendes font-elles des bons entraîneurs ou des bons joueurs une bonne équipe ?

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