Pour la quatrième année consécutive, l’équipe qui remporte le barrage d’accession est la pénultième formation de Top 14. Si cette situation ressemble à un cauchemar pour le FC Grenoble, perdant malheureux face à l’USA Perpignan (11-13), elle n’est peut-être pas le seul fait de la malchance des Isérois. Vaincus sur trois années consécutives, elle peut aussi être l’occasion de nous questionner sur la nature du format des divisions professionnelles hexagonales.
À une heure où des nouveaux territoires émergent dans l’élite et élargissent la carte de l’ovalie, les moyens de se développer restent limités. En effet, tout le monde le sait, mais cela va mieux en le disant : le rugby est un sport physique qui nécessite une condition et une préparation particulière. C’est, en partie, pour cette raison que le passage de l’amateurisme au professionnalisme est complexe et que la Nationale a été créée, en plus des raisons de santé financière et d’équité sportive. Ce fossé physique s’observe aussi, à moindre mesure, entre le Top 14 et la Pro D2.
Top 14, l'élite ovale
Cependant, depuis l’instauration du barrage en 2018, les promus en Top 14 ont désormais moins de trois mois pour se construire un effectif de première division, le préparer efficacement et le lancer dans l’arène. Une durée particulièrement courte et unanimement décriée, mais aussi relativement punitive lorsqu’elle s’inscrit dans le cas d’une montée inattendue. À titre d’exemple, les promotions du Biarritz Olympique et du RC Vannes ressemblent plus à une épreuve insurmontable qu’à des défis sportifs raisonnables.
Depuis que le barrage a été mis en place, 70 % des équipes qui ont été reléguées en deuxième division étaient le ou l’un des derniers promus. Un chiffre qui a explosé depuis sept ans et qui est loin des 43 % de chances de relégations connues par les promus entre 2011 et 2017, où deux équipes descendaient à l’échelon inférieur. Cependant, le problème reste que plus le temps passe, moins les choses devraient avoir l’occasion d’être bouleversées.
TRANSFERT. Entre le banc du TOP 14 et le temps de jeu en PRO D2, cet ex-Toulousain a fait son choix
En effet, les pensionnaires habitués du Top 14 augmentent ou affirment leurs budgets (et leur effectif, par conséquent) à chaque nouvelle échéance passée dans l’élite. Une dynamique qui creuse à chaque fois un peu plus l’écart avec celles de Pro D2. Par ailleurs, les meilleures formations de cette dernière présentent des dettes délirantes, avec des pertes de plusieurs millions chaque année pour espérer s'installer dans l'élite, en vain. Difficile de monter ? Quasiment impossible de se maintenir quand on est promu ? Certains diront : “C’est le jeu, ma pauvre Lucette…”
Mais se montrer résigné n’est-il pas un mal pour le rugby hexagonal ? Pour cause, de nombreuses écuries représentant des territoires isolés de l’ovalie ont pour projet de diversifier la carte du rugby français. Cependant, si leurs efforts restent vains, pas sûr que les généreux mécènes poursuivent l’aventure, si le Top 14 se conforte dans cette dynamique élitiste, établit sans volonté réelle. Le train du développement du rugby en Bretagne, dans le Sud-Est, en Normandie et en Bourgogne-Franche-Comté est en train de passer. Faut-il le laisser filer ? Pour permettre à ces nouvelles écuries de connaître les joies de l’élite, ne vaudrait-il pas mieux revenir à un système de relégation à deux équipes.
S’il y a besoin de relancer l’entrain, sans couper l’herbe sous le pied des actuels locataires du Top 14, des solutions existent. Peut-être faudrait-il envisager de repenser à un possible retour du format à poules, pour revenir à seize équipes, diminuer le nombre de matchs, relégué plusieurs formations et apporter un peu de fraîcheur au meilleur championnat du monde. Ou bien, il pourrait être possible de laisser les promus procéder à des recrutements durant la saison, pour se calibrer. En tout cas, si rien ne change, le haut-niveau du rugby français pourrait continuer à s’isoler, loin des valeurs de clochers qui l’ont vu naître.
P243151
N’empêche Grenoble deux années de suite avec un buteur niveau F3 ils seraient montés
Vieille Gloire
Le Top 14 est une ligue casiment fermée !
Ce qui amène le rugby français face à ses contradictions.
Grenoble termine premier de Pro D2, mais ne montera pas. Une fois encore, le barrage d’accession a profité au 13e de Top 14. Depuis 2018, 70 % des relégués sont des promus de l’année précédente. Le rugby français verrouille son élite.
Ce système crée une injustice flagrante : le meilleur de la saison n’a aucun droit à la montée directe. Il doit encore gagner une demi-finale, une finale, puis s'il a échouer à cette dernière il a droit à un match contre une équipe mieux armée, mieux préparée, souvent plus riche.
Résultat : les clubs montent à la va-vite, mal préparés, et redescendent aussitôt. Le fameux "effet ascenseur".
Que va faire Montauban dans cette guerre ?
Faut-il supprimer les phases finales en Pro D2 ? Ou au moins garantir la montée au premier du classement ?
Bah cela permettrait une meilleure préparation, et donc eventuellement plus de stabilité, et un vrai renouvellement en Top 14. Car aujourd’hui, l’élite ne tourne plus. Elle se verrouille. Et ce n’est plus seulement une question de mérite, mais de format.
math1907
Peut-être qu'il faudrait réfléchir assez simplement à abaisser le nombre de contrats professionnels autorisés par clubs, tout en rendant illimité le nombre d'entrées de joueurs Issus du cdf.
Bien entendu faudrait dans le même temps définir un nombre de saisons minimum ayant été effectuées dans ce cdf pour être éligible et éviter Les pillages des cdf avec de jeunes joueurs recrutés au moment où leur formation est quasiment complétée.
Ça continuerait à aller dans le sens de la favorisation des jiff, tout aidant à drastiquement réduire les contrats quasiment inutiles pour faire le nombre dans de nombreuses équipes de top14.
Par principe des vases communiquant on pourrait permettre aux clubs de PROD2 d'avoir accès à un panel plus large de joueurs et d'augmenter leurs potentiel à assimiler la marche PROD2/top14.
Ça ne réglerait sans doute pas tout, mais c'est facile à mettre en place, et je me dis qu'on prendrait peu de risques sur l'économie existante du top14 et peut-être même que ça ferait du bien à l'économie de certains clubs qui jettent trop d'argent dans leur masse salariale joueurs !?
Revahn
J'ai l'impression qu'on évoque le sujet comme si c'était problématique.
Parce que là si on parle des sujets évoqués dans l'article, je trouve qu'il y a beaucoup de mauvaise foi.
D'abord, si je résume : "le Top 14 empêche l'intégration de nouvelles régions"... qui est le dernier venu? Vannes, pour la 1ère fois de son histoire. Ils savaient qu'ils étaient pas prêts pour le Top 14, et pourtant ils ont failli obtenir leur maintien jusqu'au dernier match.
Et qui le remplace? Montauban, qui est à la fois un club du sud et avec un budget ridicule.
Mais surtout, quels clubs étaient pressentis pour le remplacer? ils étaient 6, dont le plus au sud est Soyaux-Angoulême (à peine plus au nord que Bordeaux).
Vous voyez donc le problème : le rugby devient plus populaire, mais il faut du temps avant que des clubs du nord éclosent et s'installent dans les échelons fédéraux/nationaux.
De plus vous voyez clairement le verre à moitié vide : sur les dernières années nous avons pu voir en pro des clubs "moins sudistes", qui n'étaient pas forcément riches mais qui ont montré de beaux résultats : la Rochelle, Vannes, Rouen, Nevers...
"70 % des équipes qui ont été reléguées en deuxième division étaient le ou l’un des derniers promus. Un chiffre qui a explosé depuis sept ans et qui est loin des 43 % de chances de relégations connues par les promus entre 2011 et 2017"
Ah, très bien, on a des stats... mais je peux en évoquer d'autres : par exemple 43% des barrages ont été gagnés par le club de pro D2 depuis 2017, ou alors que la moyenne d'écart d'un barrage n'est que de 10 points (ces stats sont vraies, mais pas plus pertinentes).
Ce que je veux dire par là c'est que les clubs de Pro D2 sont à un excellent niveau, mais qu'il faut plus que ça pour intégrer durablement le Top 14 : stabilité, ferveur, argent et résilience... et c'est normal, ils sont l'élite! Perpignan, même en étant 13ème, a ridiculisé Toulouse juste avant!
En résumé, les problèmes sont bien plus complexes qu'une simple "gentrification" d'un Top 14 sudiste. Et les messages des membres sont bien plus complets que votre article, ce qui commence à me fatiguer.
Eirikr121
Un avis perso, sans doute iconoclaste et peu réaliste jugeront certains. Je crois que le rugby pro a tort d'imiter le foot.
On pourrait penser à une formule en aller simple avec la promotion relégation tous les deux ans (lorsque les équipes ont joué tous les autres clubs à domicile et à l'extérieur). On pourrait augmenter le nombre d'équipes en diminuant le nombre de matchs et refaire des quarts de finale à l'ancienne. Par exemple une première division à 19 clubs donnerait 18 matchs par saison, dont 9 à domicile. Pour les clubs éliminés tôt de la coupe d'Europe ça laisserait même de la place pour un retour de la "coupe de France - coupe de la ligue - challenge du Manoir" (rayer la/les mention(s) inutile(s)). Et le fait d'avoir deux saisons garanties en première division permettrait aux promus d'avoir un peu plus de temps pour s'adapter.
Il me semble que cette solution réglerait beaucoup de problèmes.
Mais je me doute que ça n'arrivera jamais.
Yonolan
Se poser la question de l'architecture de l'Elite du rugby Français est intéressante et la piste ouverte ici n'est pas dénuée de sens et tient la route
Mais ce n'est pas ma vision
L'Elite c'est bien le Top 14 et la Pro D2
Et pour ma part je trouve que ce championnat de Pro D2 n'est pas simplement l'antichambre du Top 14 : en clair pas un sous Top 14
Il a sa vie propre et sa belle vie d'ailleurs : preuve en est et son engouement croissant ainsi que la qualité du jeu proposé qui elle aussi s'affine
Et ce championnat Pro D2 me semble correspondre dans l'organisation du rugby domestique à une taille de villes
Et même s’il y est difficile là aussi de boucler les budgets, cela reste encore une vraie possibilité pour des villes de taille moyenne avec ce que l'on peut encore appeler des mécènes
Et pas forcément des milliardaires en mal d'ego qui vont et qui viennent et pourquoi demain des fonds de pension
C'est pour mon part le rugby qui peut encore se revendiquer d'une forme terroir et s'ancrer durablement avec des budgets encore accessibles pour bien y figurer
Alors que le haut du tableau de la Pro D2 vise le Top 14 c'est surement légitime
Mais ce n'est pas pour ma part l'essence de ce championnat qui a sa vie propre et son public
Alors augmenter le nombre de clubs qui accèderait au Top 14 , même en diminuant le nombre de matchs joués par chaque équipe par effet de poules, aura à mon avis un effet de dilution de l'intérêt du TOP 14
Et les premiers qui seraient surement pour un Top 16 seraient ...les clubs de Top 14 dans un sens
Effectivement les investisseurs financiers rêvent tous d’une ligue fermée : et multiplier le nombre de clubs aurait donc une nette tendance à mieux les garantir de cette possible relégation
Par contre diminuer le nombre de matchs en saison sera aussi une perte économique pour eux : et passer sur une saison de 13 matchs à la maison à 7 serait une perte énorme voire impossible et rend ce passage à 2 poules plus qu'improbable
Car Le modèle économique du Top 14 reste sur un fil pour beaucoup de clubs et cela poserait un réel problème d’autant que la taille des stades est aussi une donne importante dans le bouclage des budgets
Et on aurait dans cette vision des choses un certain nombre de clubs voués à faire le yoyo entre Pro D2 et Top 14
Et même si le système actuel est imparfait et mérite surement des réflexions comme celle de cet l’article , il a au moins le mérite de permettre aux vrais projets qui franchissent les marches en construisant leur ascension en Top 14 de réussir leur ancrage en division supérieure
Le Top 14 à sa vie
La Pro D2 aussi
dusqual
pour ma part, je te rejoins dans le sens où ce format est déjà très bon et qu'il répond aux exigences actuelles tout en équilibrant avec cette pro d2 qui comme tu dis répond elle aussi parfaitement à la réalité des clubs qui la composent.
néanmoins, on a aussi vu ces dernières années se joindre aux classiques de la pro d2 des clubs ambiitieux qui construisent des projets voués à rejoindre l'élite, reléguant gentiment des clubs moindres, ou aux finances irrégulières à des places en nationale.
et on est pas à l'abri que demain la prop d2 devienne à son tour trop dure financièrement pour certaines bourgades.
il y a des années, j'avais émis l'idée d'un championnat par poules à 32, en ligue semi fermée, où on mêle les deux championnats. à la base c'était plus pour permettre aux club de construire sur la durée en mettant à profit la formation, la création de talent. bref, ce que le système jiff avait pas encore permis de mettre en lumière, la qualité de la formation chez nous et que les clubs ne pouvaient pas vraiment exploiter de par la réalité du championnat et de la descente.
mais on sait aussi que ce genre de formats génère moins d'argent pour le diffuseur et les clubs, vu que moins de dates.
néanmoins, viendra un jour où le top 14 pourrait vraiment être remis en cause, ça pourrait être le cas avec le R360 (ligue pirate) par exemple.
Eirikr121
J'imagine que quand on habite à Toulouse, Bordeaux ou Béziers on ne trouve rien à redire sur la structuration du rugby pro. Pour les "nordistes" qui aiment ce sport c'est totalement différent. Personne n'a envie de faire 500km par weekend pour aller voir du rugby de haut niveau. Ni de soutenir à la télé des clubs de villes moyennes du sud que personne ne connait.
Donc si on veut une ligue fermée où "chacun a sa vie" pourquoi pas mais créont des franchises comme les Néo Z. Sinon ouvrons plus la première division.
Si le top 14 s'enferme dans sa formule actuelle un destin à la rugby à XIII lui pend au nez.
En tout cas c'est mon avis.
Yonolan
Je ne suis pas pour les ligues fermées
Je ne suis pas non plus pour les milliardaires qui se paient des danseuses et qui quand ils en ont fini laisse un club à la dérive incapable d'être dans des eaux de viabilité qu'implique le professionnalisme
Je suis pour les projets qui construisent sur la durée tels LR UBB et Vannes
Vannes qui va surement avoir emmagasiné avec cette année en Top 14 pas mal de compréhension et qui reviendra surement plus apte à rester en Top 14 puisque tel est son projet aussi
Et la Pro D2 fait aussi partie de cette Elite
La France est aujourd'hui le seul pays au monde où nous avons une équipe nationale compétitive et un championnat domestique vivace au plus haut niveau qui a une forme de viabilité économique même si pour la majeure partie des clubs il doit y avoir une rallonge
Que cet équilibre reste fragile
Je ne suis pas contre des formes de réflexions et d’évolutions et en particulier sur les modèles économiques des clubs
Mais qu’elles prennent en compte aussi bien le sportif et le coté économique
Sous peine de détruire cet équilibre et de faire la part belle seulement à l’équipe nationale au détriment des championnats domestiques ..
C'est aussi mon simple avis
Eirikr121
Je suis assez d'accord sur le fond. La Rochelle, Vannes ou Bordeaux sont des modèles intéressants. Cependant il y a des mécanismes à trouver pour éviter la surenchère salariale (le système actuel pour les internationaux n'est clairement pas satisfaisant) et les budgets fantaisistes qui emmènent les clubs au dépôt de bilan.
Pour moi les franchises ne sont pas la panacée, ni dans la culture française, mais ont le mérite d'être moins hypocrites. Les clubs pro finissent par fonctionner comme des franchises de toute façon.
Pour ma part je trouve que la relégation des deux derniers, sans barrage, était une bonne formule. Redescendre d'une division ne devrait pas être un problème pour un club bien structuré.
pascalbulroland
Même si les phases finales plaisent aux supporters, je pense que le 1er à la fin de la saison devrait "monter" directement en top 14...
Les phases finales devraient concerner que les équipes classés de la 2 ème place à la 4 ème.
Le vainqueur affrontant le 13 ème du top 14 en match de barrage.
dusqual
même si je trouve ton système injuste, entre autres parce que le bouclier serait attribué comme au foot et que ça, ça pue la mort, ça aurait au moins le mérite de mettre le club de pro d2 dans de meilleures dispositions vu que le prétendant serait dans une dynamique de victoire alors qu'actuellement, il sort d'une défaite.
mais quoi qu'il arrive, je ne trouve vraiment pas ça souhaitable. si tu veux espérer monter, le minimum, c'est de le prouver sur des matches couperets, sinon, ça démontre juste que t'es pas prêt, que ton groupe lâchera dans l'adversité.
potemkine09
On pourrait avoir un entre-deux : le premier monte en top14 mais il n'est pas forcément champion de proD2. Il participe comme maintenant aux phases finales pour le bouclier.
dusqual
en soi, c'est en effet plus acceptable. ça permet de récompenser les deux vrais prétendants.
le seul risque serait que si ce même 1er se retrouve en finale, l'autre finaliste fasse l'impasse sur la finale pour se réserver pour le barrage, s'il est plus intéressé par la montée qu'autre chose.
par exemple, un club comme montauban aurait joué crânement la finale pour le titre, mais si ça avait été brive, n'aurait il pas mis la priorité sur la montée et laissé la finale à grenoble pour préserver ses forces?
pascalbulroland
On est le seul sport où le 6 ème de saison régulière peut être champion, en quoi ça récompense la saison entière d'une équipe qui fini 1er..??
Si je vous suis, autant finir 6 ème de la saison régulière et pas dans les 2 premiers.
Et on ressemble de plus en plus au foot, ne serait-ce qu'avec les événements d'hier à Grenoble et ceux qui ont eu lieu en division inférieure...alors oui, ce n'est pas sportivement cette ressemblance , mais d'un point de vue de l'attitude des supporters.
Sinon , faire des demi-finales direct en aller/retour...
dusqual
pas du tout. en hockey sur glace, le 8e peut être champion par exemple, en basket, le 10e peut l'être. en fait quasi tous les sports en passent par là.
les phases finales, c'est déjà ce qui amène le public vers un sport. mais c'est également un apport énorme financièrement. les phases finales à elles seules, c'est quelque chose comme 25M, le budget du CO quoi...
en fait il n'y a que le foot qui puisse vraiment s'en passer...
pour qu'un sport puisse se permettre de ne pas avoir de phases finales, il faut qu'il puisse vivre de sa saison régulière donc déjà sans rentrer dans les détails, comparons déjà les droits télé et le remplissage du stade. 5 équipes de ligue 1 remplissent plus leur stade que l'ubb, 1er en affluence du top 14 et 10 plus que le stade toulousain, 2e. et les droits télé c'est 4 fois plus en foot. et on parle pas de la différence de prix des billets, ni des ventes de maillot et autres produits dérivés qui bien sur sont proportionnels...
je n'aborderai pas le sponsoring, parce qu'il me semble que là dessus par contre, ça s'est pas mal équilibré, si on fait exception du psg...
au delà de ça, ça fait combien de temps qu'on sait que le stade sera 1er cette année? ça fait combien de temps que si le 1er était champion, tout un tas de matches n'auraient plus aucun intêret?
ça fait combien de temps que la ligue 1 est plate et sans intêret? le psg a gagné 9 des 10 derniers titres.
les phases finales ce sont des matches couperet de haute intensité qui poussent les clubs à se surpasser parce que jusqu'au dernier match il y a des choses à aller chercher et on parle pas simplement d'un classement qui définit dans quelle coupe d'europe on sera.
sinon, est ce qu'on ressemble vraiment de plus en plus au foot?
le top 14 c'est un équilibre qui est extrêmement fragile, peaufiné année après année par petites retouches et qui pourrait s'arrêter en bien moins de temps qu'il n'en a fallu pour le construire. pourquoi? parce qu'il n'est pas basé sur une économie réelle et est déficitaire pour pas mal de clubs. la ligue 1 vivra toujours quels que soient les aléas.
et là on a comparé notre championnat, le plus gros au monde à celui de foot en france, qui n'est pas le plus gros, lui.
combien sont au moins aussi gros? on peut sans regarder les chiffres parler de l'angleterre, l'espagne, l'italie et l'allemagne rien qu'en europe...
on est très très loin du foot et de son engouement populaire mondial. on est même tout petits à côté. c'est sans commune mesure comparable. on a moins de 10M de licenciés dans le monde, le foot, c'est 270M. 363k contre 2.4M en france. rien à voir.
de plus ce n'est pas parce que le rugby est devenu plus accessible qu'il a inventé les générales, ça existait bien avant, c'est juste qu'avant, personne en parlait. ça restait entre ceux que ça intéressait, c'est à dire pas grand monde.
ce que tu vois, ressens, ce n'est qu'une image qu'on se fait, nourrie par les médias.
si canal vend si bien le rugby, créant l'illusion qu'on peut le comparer au foot, ça reste totalement faux et boosté par le fait que la chaine avait perdu la main sur le foot.
JFMA
Tout me convainc dans ton argumentaire… sauf ta mesure de la popularité des compétitions au regard du volume de licenciés en leurs disciplines. J’ai toujours trouvé cette hiérarchie, que beaucoup admettent, fallacieuse.
Par exemple, le cyclisme et la Formule 1 ont un public fidèle et pléthorique avec peu de licences pratiquants alors que l’équitation ou le Judo bénéficient d’une audience confidentielle (hors JO) malgré la puissance de leurs fédérations.
Et comme humble illustration, je suis (du verbe suivre) le rugby depuis l’enfance sans jamais y avoir joué ailleurs qu’au lycée (ce qui est heureux vu la pauvreté de mes aptitudes ballon en main) et ne regarde rigoureusement plus les retransmissions du sport que j’ai pratiqué en compétition pendant près de 25 ans.
La qualité du spectacle, la dimension des enjeux, la couverture médiatique et l’histoire nationale (p***, que je n’aime pas recourir à cet argument) du sport en question sont à mon avis des paramètres bien plus déterminants sur la dynamique de son audience grand-public que le volume de pratique en club.
Ca fait beaucoup de phrases pour un si petit sous-sujet mais c’est ma contribution ! 😉
pascalbulroland
Comment des phases finales peuvent rapporter 25M (et à qui ?) en 4 matchs sachant que seul les demi-finale attirent un public autre que les supporters des clubs qualifiés..??
Sachant qu'à Lyon, chaque club n'aura que 2500 places pour une capacité de plus de 59000, où est la récompense pour les supporters..??
Quant aux "générales", ça faisait la Une de la presse quotidienne, j'en ai assez vu et lu pour le confirmer.
J'ai même connu. les matchs du dimanche en 3 eme division avec les gendarmes en nombre afin d'éviter les débordements...dans les années 80.
dusqual
alors, à 2 pintes en moyenne par spectateur et donc 4.62 euros de marge générée par bière, moins le salaire du mec qui sert...
tu comprends bien que je vais pas t'expliquer comment on fait de l'argent en évènementiel, pourquoi on en est arrivés à générer 25M aujourd'hui et comment on va redistribuer tout ça...
j'en sais rien. vaguement j'avais une idée parce que je l'avais lu quelque part et c'est ce que j'ai trouvé quand j'ai cherché ce que ça générait un peu plus précisément.
je vais pas le justifier plus que ça, si tu veux les détails, cherche par toi même.
pour les générales, ça circulait peut être dans le quotidien du coin mais ça devait pas faire la une au national.
et donc les gens du coin et les gendarmes du coin et les journaux du coin étaient concernés parce que ça se situait à cette échelle. moi aussi je l'ai vu.
mais concrètement, mon propos c'était de dire que ça existait déjà avant, ce que tu confirmes donc...
mais quoi qu'il advienne, c'était de toutes façons pas du tout le fond de mon propos, parce qu'à la base, je réponds à ce que tu dis: qu'on est les seuls à faire ça et qu'on peut se comparer au foot.
lebonbernieCGunther
D'autres que toi proposent aussi cette solution, mais si les phases finales ne concernent que les équipes classées de 2 à 4, comme tu le suggères, que devient le Bouclier? Tu ne peux pas l'accorder à celui qui finit 1er de la saison régulière, ça signerait la mort de la particularité des phases finales qui offrent sa chance à 6 équipes actuellement. Si tu fais ça en Pro D2, tu vas être vite obligé de faire pareil en Top 14, et ça donnerait un championnat calqué sur le modèle du foot. Les phases finales, c'est une formule sacrée, avec un engouement populaire qu'il faut préserver à tout prix!
pascalbulroland
La Pro D2 a 16 clubs, que le 1 er monte directement, ça l'aidera (je pense) a se former pour l'année suivante, ne serait-ce qu'en terme de recrutement...
Le bouclier ? Tu le files au 1er, et oui, comme au foot...
Rien oblige à faire de même en top 14, d'ailleurs les phases finales ( ou quart de finale) sont ridicules à mes yeux, et ce même si ça plaît aux supporters.
Des demi-finales direct seraient largement suffisant.
Tu parles d'engouement populaire des phases finales, c'est surtout l'occasion d'un match supplémentaire à la maison pour les clubs ayant fini à la 3 eme et 4 eme place rien d'emballant , surtout quand tu vois des places vides à Mayol...
Quitte à faire des matchs supplémentaires, pourquoi pas des demi-finales en aller/retour..?
lebonbernieCGunther
Voilà des stats et une analyse intéressantes, mais hier, il y avait la place pour Grenoble. Car franchement, Charabas a complètement manqué son match (au point d'être déjugé plusieurs fois par ses assistants!). Un arbitrage indigne de l'enjeu! Alors certes, c'est compliqué de monter, mais si en plus les directeurs de jeu officient comme lors d'un match gigot-haricots, ça va devenir impossible...
Ps: en aparté, je relève que les supporters catalans ont encore semé la mouise à l'issue du match, envahissant le terrain contre les indications de la direction du club, qui, connaissant ses ouailles, craignait dès l'avant match des "débordements". Et "débordements" il y eut, les supporters usapistes n'hésitant pas à jouer du coup de poing, une fois de plus...
Enfin, je précise que je ne suis pas spécialement supporter du FCG, juste un observateur déçu par l'arbitrage et en colère contre les frapadingues de l'USAP.
Franck Eczema
Pas vu le match (juste un résumé), donc pas de commentaires sur l'arbitrage... Pas fan de Grenoble, mais franchement ce système est injuste et ils méritaient de re-goûter au Top 14 qui en effet ressemble de plus en plus à une ligue fermée.
Pas fan de l'Usap non plus, certains parleront sans doute de "passion débordante", perso je pense surtout qu'on peut être à fond derrière un club et savoir se tenir. Les grenoblois ne sont sans doute pas tout blancs dans l'histoire non plus. J'ai vu quelques doigts passer devant la caméra sur une pénalité de Perpignan, ça ne respirait pas l'intelligence.
lebonbernieCGunther
Oui, j'ai aussi vu les fingers sur la pénalité, mais je crois que c'étaient des catalans qui n'avaient rien compris!!! Ils n'ont pas la lumière à tous les étages! 😉