C’est un match dans la légende. Ce samedi 28 juin, au Stade de France, le Stade Toulousain a vu la pièce tomber du bon côté (39-33), face à l’Union Bordeaux-Bègles. À l’occasion d’une finale qui restera sans doute dans les mémoires, Ugo Mola est passé par toutes les émotions depuis le banc. Du stress à l’euphorie, le manager-entraîneur toulousain a tout connu ce week-end.
Au moment des deux dernières pénalités, récupérées en prolongations, on a pu voir Ugo Mola bondir de joie. Le Toulousain a fait démonstration de sa joie, avant même que Thomas Ramos ne s’approchent du tee. Ensuite, au coup de sifflet final, il a été aperçu marqué par l’émotion. Après avoir pris sa tête dans ses mains, il est allé féliciter ses joueurs présents sur le pré.
Ugo Mola, à la gloire du Stade Toulousain !
Après la rencontre, Ugo Mola s’est aussi adressé à la presse. Face aux journalistes, il a mis en avant la qualité de ses joueurs et la solidité mentale dont ils ont fait preuve. Selon des propos rapportés par RMC, l’entraîneur toulousain a tenu les mots suivants : “Il nous semblait que beaucoup de choses nous échappaient, mais il y a un truc qui ne nous a pas échappé ce soir, c'est le caractère.[...] Sept titres majeurs pour cette génération. Quelques joueurs nous quittent, mais cette année, on a un titre, la génération est incroyable.”
En parallèle, l’ancien entraîneur d’Albi s’est étendu sur cet aspect mental, où ses joueurs puisent leurs ultimes ressources. Il confronte notamment ce nouveau titre de champion de France avec les récentes performances moins abouties de son équipe. Avant la demi-finale compliquée contre l’Aviron Bayonnais (32-25), les Rouge et Noir avaient été marqués par les défaites récentes contre le Racing 92 (35-37) et l'USAP (42-35).
Ainsi, Ugo Mola a répondu à son arrière Thomas Ramos, qui indiquait qu’à “Toulouse, on ne doute jamais”, après la rencontre au micro de Canal+. Selon des propos relayés par Rugbyrama, l’entraîneur toulousain s’exprime ainsi sur ce sujet : “Le doute, c'est du poison. Non, ce n'est pas du doute. On avait envie de bien faire, de gagner évidemment, mais nos prestations n'étaient pas à la hauteur de ce qu'on voulait faire.”
Les larmes de Thomas Ramos, élu homme du match ce soir 🏆🏉#FinaleTop14 pic.twitter.com/gfSenXlGRc
— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) June 28, 2025
Après la rencontre, Ugo Mola a affirmé qu’il ne voulait pas “faire de sentimentalisme à deux balles”, mais a évoqué les drames qui ont touché le Stade Toulousain ces derniers mois. Ainsi, il a tenu à adresser ses pensées à Helen Tekori, femme de l’emblématique deuxième ligne toulousain décédé l’été dernier, et à Mehdi Narjissi, jeune rugbyman du club disparu tragiquement en 2024.
Au terme de cet entretien avec la presse, le Haut-Garonnais a salué la sagesse de ces joueurs et leur capacité à gérer ses grands évènements avec calme, pour récupérer de nouveaux titres. “Je pense que l'expérience nous a aidés aussi. Il y a eu le jeu des favoris et des outsiders. Mais, finalement, c'est juste pour ne pas avoir à faire mauvaise figure ou bonne figure à la fin. À la sortie, ce qui est sûr, c'est que je vis tous les jours dans un club incroyable”, confie-t-il selon Rugbyrama.
Top 14. 56 défenseurs battus, un record et des chiffres fous après la finale Stade Toulousain - UBB
Vieille Gloire
C’est un métier très dur, vous avez vu la croissance du nombre de cheveux blancs chez les managers du Top 14 ?
Tu arrives à 6h du matin, tu repars au mieux à 19h. À Toulouse, il y a de la pression : tu dois gagner, et bien jouer. En revanche, tu as de la stabilité.......
Cette année a été vraiment compliquée, humainement et aussi en dehors du terrain. Ça laisse des traces. J’avais parlé "d’une inception"... suis-je allé trop loin ? Honnêtement, je ne le pense pas. Les luttes de pouvoir sont toujours cruelles.
Bref, il y a de l’usure, des joies, des peines.
Mais quel beau métier, quelle passion !
Mola est un gars solide, il a su recentrer le projet autour des fondamentaux établis dans les années 80. Il est en lien avec Pierre Villepreux, il est allé voir Robert Bru…
Oui, si si. Actuellement, il est au-dessus de Guy Novès en termes de ratio titres/nombre d’années.
Et ce n’est pas fini. Il se doit d’aller chercher ce quatrième titre consécutif, dans la pure tradition du Stade Toulousain.
Bonnes vacances à Ugo et à tout son staff.
Quel club ce Stade Toulousain ne meurt jamais !
Jacques-Tati-en-EDF
Mola a montré sa capacité à réagir face à un adversaire du même tonneau. C'est aussi un apprentissage pour lui d'avoir su coacher l'équipe de façon à hausser le niveau un peu dans l'adversité ... (toute relative ...Je ne parle que du sportif ! )
potemkine09
Pendant que l'on en est au satisfecit: bravo aux supporters des deux clubs pour l'ambiance qu'ils ont mis, leur ferveur, et le respect (global) qu'ils ont montré pour les buteurs. Bravo à eux 👋 👋 👍
p.coutin
Pour une fois je suis d'accord avec "Match de légende". Pas ennuyé une seconde, avec deux équipes d'une mentalité exemplaire, et qui avec leurs moyens du moment ont donné un match un peu à l'ancienne, mais finalement ce qui se fait de mieux dans le rugby moderne. Y compris coté arbitrage. Comment Toulouse a réussi a se hisser au niveau de l'UBB laisse rêveur quand à la capacité des grands joueurs à se dépasser. Cette fois c'est Mola qui tactiquement a dominé Bru, les toulousains ont réussi à aspirer le jeu vers le centre. Je vais revoir ce match dés maintenant. Bravo aux deux clubs.
Jacques-Tati-en-EDF
Exactement, le ST a pris l'UBB dans l'axe, en évitant les ailes où ils pouvaient perdre des ballons (Cf Bayonne !) et prendre des contres avec les flèches. De plus ils ont bien coincé les bordelais au pied. Avec une grosse pression devant et sur la charnière.
Mais quel match! Etouffant !!
p.coutin
Oui, tactiquement bien vu. Encore fallait il le faire sur une heure vingt. Honnêtement je ne croyais pas ça possible. Toulouse s'est quand même fait pas mal percer, mais ils sont revenus presque à chaque fois. Pour un pack lourd, les performances physiques sont hallucinantes. Ne parlons même pas de la chaleur...