Clément Poitrenaud connaît bien Thomas Ramos. Ancien coéquipier, désormais entraîneur des arrières du Stade Toulousain, il a vu grandir le joueur et l’homme. En conférence de presse, il n’a pas manqué de souligner à quel point le parcours de l’arrière international n’avait rien d’une autoroute.TOP 14. Coup de gueule et recadrage : le Stade Toulousain élève (toujours) plus haut son niveau d'exigence« Thomas, ça ne lui est pas tombé tout seul dans la gamelle. Il se l’est pelé, comme on dit », explique Poitrenaud. Un chemin semé d’embûches qui a forgé le mental d’un compétiteur hors normes. Car si le talent était déjà indéniable, c’est bien l’exigence et la capacité à relever les défis qui ont façonné le Ramos d’aujourd’hui.
L’exemple du prêt devenu référence
Le système de prêt, cher au Stade Toulousain, trouve en Ramos son ambassadeur idéal. Parti s’aguerrir ailleurs, il est revenu plus fort, prêt à endosser la lourde responsabilité du rôle de buteur et d’arrière, parfois même à l’ouverture. « C’est un exemple parfait », insiste Poitrenaud, convaincu que ce modèle inspire déjà les plus jeunes du club.TOP 14. ''D’après Ugo, c’est impossible, donc on va essayer de le faire mentir'', Ramos ambitieux mais humbleÀ travers cette expérience, Ramos a appris à se confronter, à accepter la concurrence et les remises en question, notamment au niveau international. Loin de s’effondrer, il a toujours su « relever ses défis » pour finir par s’imposer comme un titulaire incontournable chez les Bleus.
Un leader exigeant mais juste
Aujourd’hui, Ramos n’est plus seulement un finisseur ou un buteur fiable. C’est un leader affirmé, capable de recadrer ses partenaires autant que lui-même. « Il n’accepte pas la défaite, il accepte peu les approximations », résume Poitrenaud. Une exigence exacerbée, parfois difficile à gérer pour le staff, mais précieuse pour tirer le groupe vers le haut.TOP 14. Ramos en 10, première pour Thomas, le Stade Toulousain aligne du lourd face à MontpellierPoitrenaud raconte aussi le plaisir personnel de voir éclore ce joueur qu’il a côtoyé : « Je finissais, lui, il démarrait. Maintenant, je suis son coach depuis 7 ou 8 ans, et c’est cool de voir des joueurs s’épanouir de cette manière. » Derrière l’exigence, Ramos reste avant tout « un bon partenaire, un bon coéquipier et un bon mec ».
Avec ses titres, son aura et son intelligence de jeu, l’arrière du Stade sait désormais quand intervenir, comment peser sur le collectif, et surtout comment continuer à écrire son histoire en rouge et noir… et en bleu.