À l’approche de la 12e journée de Top 14, une statistique raconte déjà beaucoup de choses : le temps de jeu. Certains joueurs ont enchaîné les feuilles de match sans quasiment souffler. Heureusement, les fêtes arrivent. Et avec elle, les jours du repos. Certaines formations, comme le Stade Toulousain, vont faire le choix d'accorder des petites vacances au moment de Noël par exemple. Quitte à avoir moins de temps pour préparer les prochaines rencontres.
Le temps de jeu, un facteur décisif pour les performances futures.
Le Top 20 des joueurs les plus utilisés selon les chiffres de la LNR met en lumière des profils essentiels, des postes très exposés et des choix forts assumés par les staffs. En effet, vous ne serez certainement pas surpris de voir des absents de taille dans ce classement.
Quel joueur a passé le plus de temps sur le terrain ?
En tête, l’arrière de Montpellier Tom Banks affiche 880 minutes disputées en 11 matchs, un volume impressionnant. Derriere lui, Théo Chabouni (Castres) et Cameron Woki (Bordeaux-Bègles) suivent avec 769 minutes. Clermont place Léon Darricarrère (730 minutes), Killian Tixeront (717) et Harrison Plummer (716) dans ce Top 20, tout comme Montpellier avec Banks, Arthur Vincent (691) et Gabriel Ngandebe (701). Des chiffres arrêtés avant la 12e journée de championnat.
Crédit image : LNR
Certains postes sont plus sollicités
Ce classement confirme une tendance nette : les troisièmes lignes et les centres sont les plus représentés. Cameron Woki, Maxime Baudonne (718 minutes au Racing 92), Lewis Ludlam (700 à Toulon) ou encore Killian Tixeront incarnent cette troisième ligne moderne, omniprésente dans le jeu. Au centre, Darricarrère, Fabien Brau-Boirie (720 à Pau), Arthur Vincent ou Théo Millet (680 au LOU) enchaînent les matchs sans rotation.
Les troisièmes lignes modernes : une omniprésence dans le jeu.
À l’inverse, aucun pilier n’apparaît dans ce Top 20, preuve d’une gestion physique désormais incontournable à ce poste. Il est très rare qu'un joueur de la première ligne joue une rencontre de la première à la dernière seconde. Les changements ont de plus en plus lieu après les citrons ou juste avant l'heure de jeu.
Chez les demis d’ouverture, Joris Segonds (713 à Bayonne) et Louis Carbonel (712 au Stade Français) sont très sollicités, mais sans écraser le classement. Les arrières comme Banks, Léo Barré (680) ou Baptiste Mouchous (720 minutes à Montauban) confirment que le poste reste l’un des plus exposés physiquement.
Les clubs qui misent tout sur la rotation
Certains clubs majeurs n’ont aucun joueur dans le Top 20. Une absence qui peut traduire une rotation maîtrisée, mais aussi une volonté de préserver les cadres. C'est notamment le cas du Stade Toulousain. Cela s'explique en grande partie par le fait que le champion de France aligne beaucoup d'internationaux. Mais aussi par la rotation constante au sein du groupe. Mola a très bien compris que la fraicheur physique était primordiale pour aller le plus loin possible en fin de saison. On ne s'étonne pas non plus de ne voir qu'un seul Bordelais.
La fraîcheur physique, un atout pour la fin de saison.
À l’inverse, Clermont et Montpellier assument clairement de s’appuyer sur des leaders de terrain, quitte à tirer un peu plus sur la corde. Ces volumes de jeu auront certainement un impact direct sur la fraîcheur au printemps. Pour les joueurs très sollicités, la gestion deviendra clé. Pour les clubs, l’enjeu sera de garder ces moteurs en état de marche jusqu’aux phases décisives. Le Top 14 ne se joue pas seulement sur le talent, mais aussi sur les minutes accumulées. Et à ce jeu-là, certains ont déjà beaucoup donné. Reste à savoir qui tiendra la distance.
