TOP 14. - 2 millions : Pourquoi la réforme du salary cap pourrait bouleverser l’équilibre du Stade Toulousain ?
Toulouse pouvait pousser sa masse salariale jusqu’à près de 12 millions d’euros en 2024/2025 Screenshot : France 3
Si la fin des "crédits premium'' était votée en février prochain, cela bouleverserait profondément l’équilibre d’une entité : le Stade Toulousain.

On vous en parlait il y a quelques jours : le Top 14 pourrait bientôt voir le salary cap augmenter et passer de 10,7 à 11 millions d’euros. Et ce dès la saison prochaine, puisque la majorité des présidents y sont favorables afin de réduire les écarts de moyens entre les clubs.

Néanmoins, si un tel amendement était voté en février prochain, cela bouleverserait profondément l’équilibre d’une entité : le Stade Toulousain. Pour cause, vous avez déjà probablement lu quelque part que chaque international dit "premium" offre un crédit de 180 000 euros supplémentaire à son club.

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Ce qui permis à Toulouse de pouvoir pousser sa masse salariale jusqu’à près de 12 millions d’euros en 2024/2025, puisqu’il comptait 11 internationaux sur cette fameuse liste la saison passée. Ce que confirme le rapport du cabinet missionné par la LNR, qui indique dans son audit que le club haut-garonnais dépassait les 99% du plafond autorisé, comme 6 autres clubs de Top 14 d’ailleurs.

Deux visions s’affrontent

Le truc, c’est que si ces crédits venaient à lourdement diminuer (voire disparaître), le Stade Toulousain, principal pourvoyeur d’internationaux du pays depuis 5 ans, se verrait largement embêté. Le club a en effet bâti une partie de son effectif pléthorique grâce à cette marge supplémentaire offerte du fait de la réussite sportive de ses cadres.

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Le consultant pour Sud-Radio Philippe Spanghero, qui connaît très bien le produit Top 14, résume ainsi la situation : "Deux visions s’affrontent. Celle du Stade qui affirme que c’est un aménagement anti-Toulouse. Et honnêtement, dans les faits, c’est le cas. Ce sont les principaux concernés. Et celle de la Ligue qui assure que ce n’est pas orienté contre le Stade Toulousain. (…) "Cette somme vous a permis de creuser l’écart. Résultat, le produit global est impacté. Vous gagnez très régulièrement au détriment de l’incertitude sportive et le Top 14 perd de la valeur. Cet aménagement n’est donc pas dirigé contre Toulouse, mais pour protéger le produit.""

Mais Toulouse a aussi fait bon usage de cette règle en mettant des moyens toujours plus colossaux pour sa formation, qui lui permet notamment de rester si performant pendant les doublons. Alors que 10 de ses 11 joueurs présents sur la liste l’an dernier étaient passés par le CDF du club, le jeune Kalvin Gourgues devrait d’ailleurs lui aussi bientôt intégrer ce groupe premium du XV de France. D’où le fait d’y voir une injustice, alors que cette règle récompense justement le travail et le modèle du club.

On peut comprendre leur agacement. "Vous faites une règle, on la respecte. On met des moyens colossaux sur notre formation pour être meilleur sur nos jeunes et, une fois que cette règle commence à porter ses fruits pour nous, vous la changez…" Mais j’entends aussi ceux qui disent qu’il faut protéger le produit à long terme. Si on crée trop de déséquilibre et que Toulouse caracole en tête tous les ans, ça enlève l’intérêt au produit. Et c’est très préjudiciable… 

Vers une évolution progressive ?

La solution pour le consultant phare de Sud-Radio ? Que ce changement du barème des indemnités intervienne de manière progressive. Car comme annoncé en grande trombe ces derniers mois, Toulouse a prolongé une grande partie de ses cadres (Capuozzo, Jelonch, Meafou, Willis, Kinghorn…) sur le long terme en se basant sur le règlement actuel. A l’image de la signature d’Antoine Dupont jusqu’en 2031. 

"Si on change la règle l’année prochaine, ils n’auront plus de latitude et devront se séparer de joueurs importants", prévient Spanghero. Sous peine de dépasser le salary cap. Et vu la situation actuelle du club, Toulouse sera certainement très précautionneux à ce sujet… 

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  • rugby85
    4392 points
  • il y a 2 secondes

Si c'est le cas Mola fera peut être moins tourner son effectif au détriment de l'EDF

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