À Lyon, Toulouse face à l’histoire… et à lui-même
Retour au travail, focus sur le Top 14 pour bien finir l’année 🔜 pic.twitter.com/zHWVOYZpDm
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Après la parenthèse européenne, place au quotidien du Top 14. Ce samedi soir, le Stade Toulousain se déplace à Gerland pour y défier le LOU, dans un contexte bien plus piégeux qu’il n’y paraît. Battus à Glasgow en Champions Cup après avoir pourtant mené 21 à 0 à la pause, les Rouge et Noir doivent vite basculer. D’autant qu’ils n’ont plus gagné à Lyon depuis le 26 novembre 2017 (17-9). Huit ans sans succès en terres lyonnaises : un chiffre qui parle, et qui rappelle que ce déplacement n’a rien d’anodin. A l'époque, Ramos, Marchand ou encore Cros étaient tous titulaires. Ce week-end, il pourrait y avoir du turnover. A moins que Mola ne décide de redonner leur chance aux vaincus de Glasgow.
Glasgow encore dans les têtes, Top 14 en ligne de mire
La défaite écossaise a laissé un goût amer. Toulouse avait tout pour réussir un énorme coup avant de s’effondrer en seconde période. Paul Graou ne s’en cache pas dans les colonnes de Midi Olympique : « On est tous très frustré de cette deuxième mi-temps. Certes, on avait 21 points d’avance mais on savait pourtant que rien n’était acquis au vu des conditions climatiques. » Le demi de mêlée insiste sur un élément souvent invisible à l’écran : « Il y avait un fort vent et il contre nous en deuxième mi-temps. Du coup, on a eu du mal à sortir de notre camp. Et 21 points, ça n’a pas été suffisant… »
Le piège était connu… et Toulouse est tombé dedans : autopsie d’un revers européen mémorable
Un groupe touché mais déjà tourné vers la suite
Cette défaite a piqué l’orgueil. « On était tous déçus. Forcément, au moment de reprendre l’entraînement, ce n’est pas le genre de lundi qu’on aime connaître au stade », confie Graou. Pas question pour autant de ruminer. « Il fallait analyser les choses et basculer rapidement sur le Top 14. On a trois gros matchs qui arrivent maintenant. » Et celui de Lyon est tout sauf un match de transition, surtout face à un adversaire qui élève systématiquement son niveau contre Toulouse.
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Lyon, des failles… mais aussi de sacrés atouts
Douzième du classement, le LOU n’est pourtant qu’à six points du Top 6. Dans un championnat ultra resserré, une victoire face au Stade pourrait tout relancer. Les hommes de Karim Ghezal disposent d’armes bien identifiées. Arrivé cet été, Jiuta Wainiqolo s’est déjà imposé comme l’un des facteurs X du championnat : 7 essais, 21 plaquages cassés et 10 franchissements. Un ailier capable de faire basculer un match sur une seule accélération. Au centre, Théo Millet abat un travail colossal avec 101 plaquages, tout en apportant du liant offensif. Devant, Liam Allen gratte (6 ballons récupérés) pendant que Théo William enchaîne les tâches obscures avec une régularité impressionnante.
Couilloud lucide, mais ambitieux
Baptiste Couilloud, lui, n’avance pas masqué. « Force est d’admettre que le Stade Toulousain est meilleur que nous. Il n’y a qu’à regarder le classement », reconnaît le capitaine lyonnais. Mais il rappelle via Le Progrès aussi ce chiffre qui nourrit tous les espoirs : huit ans sans victoire toulousaine à Lyon. « Face à ce genre d’équipe, il faut être animé par un supplément d’âme pour espérer gagner. » Le LOU sait que tout passera par la discipline, la conquête et le jeu au pied, secteurs où Couilloud admet des manques récurrents cette saison.
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Un match qui peut compter double
L’enjeu est clair. Pour Toulouse, une victoire permettrait de reprendre la tête du Top 14 (suite au retrait de points) et de conclure de la meilleure des manières le dernier déplacement de l’année 2025, avec une troisième victoire à l’extérieur. Pour Lyon, c’est une occasion en or de se relancer et de ne pas voir la saison basculer du mauvais côté. Graou s’attend à un combat rugueux : « C’est un match qui va peut-être ressembler à ce qu’on a vécu à Glasgow, parce qu’il y aura des conditions hivernales et un terrain synthétique. Ce sera un gros rendez-vous. »
Même revanchard, même supérieur sur le papier, le Stade Toulousain est prévenu. Lyon sait recevoir, Lyon sait s’adapter, et Lyon attend cette affiche comme un tournant. Reste à savoir si les hommes d’Ugo Mola sauront transformer la frustration européenne en carburant. Huit ans après le dernier succès à Gerland, l’histoire est là, bien plantée au milieu du terrain. À Toulouse de la faire tomber.
