Rugby. ''vraie-fausse'' retraite : Nic White sort (déjà) de sa retraite pour sauver les Wallabies
Une semaine après ses adieux, l’ancien Montpelliérain rechausse les crampons pour le Rugby Championship. crédit photo : screenshot Wallabies
Touché par la blessure de Jake Gordon, Joe Schmidt a rappelé le vétéran au secours d’un groupe australien en souffrance. White, 73 sélections, sera encore là. Une dernière fois ?

Ce devait être son dernier tour de piste. Le 2 août, Nic White quittait la pelouse de l’Accor Stadium de Sydney sous une ovation. À 35 ans, le vétéran avait disputé son 73e et dernier match avec les Wallabies. Enfin, ça, c’était la théorie.

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Car une semaine plus tard à peine, son nom est réapparu dans la liste de Joe Schmidt pour le Rugby Championship. Pas prévu, pas calculé. Juste une réponse à un coup dur : la blessure de Jake Gordon, qui laisse le poste de numéro 9 orphelin d’un cadre. Face à ce trou dans la charnière, White a levé la main.

Le devoir avant tout

Dans un groupe frappé par les absences (Lolesio, Lynagh, Alaalatoa, Potter...), l’expérience est devenue une denrée rare. Le sélectionneur n’a donc pas hésité à rappeler le plus capé des Wallabies encore en activité. Et selon la fédération australienne, le joueur s’est "porté volontaire pour aider le groupe une dernière fois". Fidèle à l’image qu’il véhicule depuis ses débuts : engagé, rigoureux, au service du collectif.

Il accompagnera donc Tate McDermott, désormais n°1 dans la hiérarchie, et Ryan Lonergan, appelé pour la première fois. Un rôle de doublure, de mentor, voire de pompier de luxe. Car même si la priorité est de former la relève, White apporte avec lui ce que Schmidt cherche désespérément : du vécu, de la maîtrise, du leadership.

De Montpellier à Johannesburg

L’ancien joueur de Montpellier, passé aussi par Exeter, Canberra et Perth, n’en est pas à son premier come-back. Mais celui-ci, personne ne l’avait vu venir. Ni les supporters, ni même ses coéquipiers, qui l’avaient célébré comme il se doit avant sa "dernière" face aux Lions.

Il sera pourtant bien du voyage en Afrique du Sud pour affronter les champions du monde à deux reprises, les 16 et 23 août. Dans un contexte tendu, où l’Australie n’a plus remporté le Rugby Championship depuis 2015, chaque détail compte. Et chaque joueur d’expérience peut faire la différence.

White, une moustache, et du cœur

Au-delà du plan sportif, c’est aussi une belle histoire de fidélité qui se dessine. Celle d’un joueur qui, malgré l’usure des années et une carrière bien remplie, n’a pas tourné le dos à son maillot quand il a été appelé. Une semaine après ses adieux, il a simplement dit oui. Par envie d’aider. Par fierté, aussi.

On ne sait pas encore s’il jouera. Peut-être ne posera-t-il même pas un crampon sur la pelouse de Johannesburg ou du Cap. Mais ce retour express en dit long sur l’homme qu’est Nic White. Et il y a fort à parier que même sans ballon en main, il aura un rôle à jouer.

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