Il n’était pas là contre les Wallabies. Mais Siya Kolisi sera bien là contre les All Blacks. Le capitaine des Springboks, touché au genou et ménagé lors du dernier test au Cap, a reçu le feu vert médical. Une nouvelle qui résonne fort du côté de l’Afrique du Sud, à l’heure d’aborder un déplacement crucial à l’autre bout du monde.
RUGBY. 1,82m; 153 kg : Tout juste néo-capé, ce springbok (déjà) épinglé pour dopage ?
Eden Park. Un mythe. Une malédiction. Les Boks ne s’y sont plus imposés depuis 1937. Et c’est là, dans ce temple noir, qu’ils ouvriront leur double confrontation face à la Nouvelle-Zélande le 6 septembre prochain. Un défi XXL, que Rassie Erasmus entend bien relever avec ses meilleurs soldats. Kolisi en tête.
Le flanker des Sharks n’est pas le seul à revenir. Pieter-Steph du Toit, blessé à la tête, Jan-Hendrik Wessels (épaule) et Willie le Roux (gêne musculaire) seront eux aussi du voyage. Des cadres de retour, un groupe de 36 joueurs quasiment au complet.
Un groupe soudé, expérimenté et revanchard
Depuis juin, le noyau Bok travaille ensemble. Il a déjà vécu deux confrontations musclées face à l’Australie : une défaite à Johannesburg, une victoire au Cap. Le Rugby Championship est relancé, et les quatre nations comptent une victoire chacune. L’Afrique du Sud aborde ce choc avec un objectif clair : rehausser son niveau, et frapper fort à l’extérieur.
"Toutes les équipes peuvent se battre entre elles dans cette compétition", a rappelé Erasmus. "Mais on sait ce qu’il faut corriger pour tenir nos standards." Comprendre : plus d’efficacité, moins de fautes et un pack dominateur.
🇿🇦 Springboks touring squad to New Zealand. #RugbyChampionship #NZLvRSA pic.twitter.com/3gaM0cIiNF
— Jared Wright (@jaredwright17) August 25, 2025
Kolisi, toujours central dans le projet
Siya Kolisi, c’est plus qu’un capitaine. C’est une figure. Le patron du vestiaire. Un relais de Rassie Erasmus sur le terrain. Un homme qui galvanise autant qu’il plaque. Et s’il revient, c’est bien pour mener les siens dans un moment-clé. La dernière fois que les Boks se sont présentés à l'Eden Park, ils en sont repartis frustrés (35-23 en 2023). Cette fois, le plan est différent.
À ses côtés, tous les leaders sont là : Etzebeth, Marx, du Toit, Willemse, Kolbe… et même Jasper Wiese, qui reviendra pour le deuxième test à Wellington une fois sa suspension purgée.
Un Everest nommé All Blacks
Le contexte est clair. Les Springboks ont l’occasion de casser une série vieille de près d’un siècle à Auckland. Ils ont les armes. Ils ont le vécu. Et surtout, ils récupèrent leur capitaine. Avec Kolisi sur le terrain, l’Afrique du Sud a rarement déçu.
Heart, hustle and pure Bok spirit - Kwagga was everywhere on Saturday 👊🇿🇦 #Springboks #ForeverGreenForeverGold pic.twitter.com/PHvVLRmI9g
— Springboks (@Springboks) August 25, 2025
La mission ne sera pas simple, mais elle est limpide : frapper fort, marquer les esprits… et peut-être, écrire l’histoire là où tant d’autres se sont cassé les dents.
Uther
Kolisi ou pas, cette équipe est vieillissante (Et encore plus avec lui). D'ailleurs, il était sur le terrain lors de la défaite inaugurale face aux Wallabies et son équipe a sombré en 2nde mi-temps.
Je ne suis pas certain qu'un seul des avants alignés samedi ait moins de 30 ans (Nortjé peut-être).
Si derrière, Erasmus semble avoir des solutions pour remplacer des joueurs vieillissants, devant, ça ressemble un peu au désert.
J'ai un peu de mal à penser que cette équipe soit sur une pente ascendante, je dirais même plutôt le contraire et je ne vois pas comment ça pourrait s'arranger.
Après, les All Blacks ne semblent pas non plus dans la forme de leur vie mais leur défaite face aux argentins s'expliquent tout simplement par le nombre de placages manqués et l'indiscipline. Rien qui ne me semble facilement corrigeable. Plus en tout cas qu'une équipe qui vieillit et dont le plan de jeu repose principalement sur la puissance de ses avants, son demi d'ouverture au sang froid, au pied adroit et puissant et la vitesse de ses ailiers.
LAmiDeTous
L'Afrique du sud pratique un non rugby, ce qui change beaucoup la donne en termes d'efforts. Pour elle, chaque équipe a un réservoir d'essence, il faut amener l'adversaire à épuiser le sien avant. Tout est calibré sur ça, les joueurs ont des tâches réduites (ils doivent entrer en concurrence avec l'équipe adverse sur certains points, ne pas dilapider de l'énergie sur d'autres etc) A ce titre, c'est une équipe encore jeune...
RNP
Il faut surtout espérer que ce NZ-AFS ne soit pas une purge comme le match de samedi dernier avec des Boks ayant repris leur plan de jeu 2023 : prise de risque minimale, jeu aux pieds pour occuper et attente des fautes adverses pour marquer des points. Quelle pauvreté technique. Si O'Connor est un peu plus précis au pied et si Kellaway ne fait pas un en-avant malheureux dans ses 22, pas certain que les Boks remportent ce match.
LAmiDeTous
C'est difficile à présager. Ce n'est pas leur type de jeu de 2023, c'est leur façon habituelle. L'Afrique du sud se veut la référence mondiale, ce qui lui donne la responsabilité de proposer un jeu attirant. Ce dont elle est incapable. Pour donner le change, comme leur absence de jeu n'est pas possible à tous les matchs car ça détruirait l'image du rugby, elle se livre à un jeu plus aéré, rencontres qu'elle perd souvent. C'est difficile à prévoir car l'Afrique du sud a intégré une dimension de bluff dans cette alternance, elle peut laisser présager qu'elle va venir avec son style de non rugby pour en fait livrer une partie plus ouverte. Il y a quelques années, la Nouvelle Zélande était tombée dans le piège, elle s'était préparée pour une rencontre fermée, lente (à la suite de propos dans la presse et composition d'équipe) pour faire face à une équipe portée sur un jeu rapide. La coupe du monde se vend sans relation avec le jeu pratiqué, on sait donc qu'en 2027, l'Afrique du sud viendra avec son non rugby. A part cette compétition, on ne sait pas vraiment à l'avance.