REPORTAGE. TOP 14. ''Merci l’arbitre'', 66 818 et parachutiste gate, on a vu Toulon/Toulouse dans les tribunes du Vélodrome
Vue depuis le mythique virage-nord du stade Vélodrome.
Samedi, nous étions dans le mythique virage-nord du Vélodrome pour être au plus prêt de ce Toulon vs Toulouse. Et si ce n’était pas le chaudron de Mayol, en termes de proportions et de jeu, ce fut dingue !
"Bienvenue chez les fous" ; "Tremble !" ; "On craint dégun !" ; "Fuis il est encore temps". Quatre slogans qui, frénésie du sport ou pas, vous classent un antre. Vous n’êtes pas ici aux portes de l’enfer, mais bien dans le couloir d’entrée des joueurs du stade Vélodrome. Une forteresse comme on n’en trouve nulle part ailleurs dans l’Hexagone et dont la folie a fait le charme et la renommée des supporters de l’Olympique de Marseille. Mais pas que.

Car le Vél’, c’est aussi une gueule magnifique et un toit ultra-moderne recouvert d’un drap blanc nacré et ondulé depuis sa rénovation en 2014, qui a considérablement renforcé la visibilité de l’enceinte du 8ème arrondissement depuis les quatre coins de la cité phocéenne. Et une vraie histoire d’amour avec le rugby. Plus particulièrement avec le XV de France et le RCT, qui délocalise chaque année la réception du Stade Toulousain à 60km de Mayol, sur le boulevard Michelet, une fois le printemps venu.

Ce samedi, nous étions donc en tribunes pour ressentir l’atmosphère unique du stade le plus chaud de France. Si la donne est quelque peu différente quand il s’agit de balle ovale, un chiffre témoigne de l’événement que constitue la réception de Toulouse à Marseille, d’autant plus avec la rivalité à nouveau grandissante entre les 2 clubs : 66 818.

C’est le nombre de personnes présentes en tribunes pour ce match. Soit un record pour l’antre phocéen, qui n’avait jamais été aussi bondé, la faute aux interdictions de déplacement généralisées des supporters adverses, au foot.

Animations sur le parvis, abords du stade plein à craquer, tifo gigantesque et show pyrotechnique, l’atmosphère des grands matchs est palpable et tout est fait pour que l’événement soit un souvenir inoubliable pour les chanceux ayant eu des places. Même si le ballon, qui devait arriver par les airs, fut apporté de manière plus classique, le militaire chargé de la mission n’ayant pas pu sauter de l’hélicoptère qui survolait le stade, à cause du vent au-dessus du toit. Les parachutistes quand Toulouse joue, on le sait, c’est souvent une mauvaise idée…

Au pays des "fadas", on ne touche pas à Baptiste Serin

Quand au match en lui-même - que vous avez certainement regardé en prime Time sur Canal Plus - il nous offrit bien 2 mi-temps bien distinctes. La première où Toulouse domina mais fut brouillon, pour ne mener que d’un petit point aux citrons (13 à 14), et la seconde où il n’y eut qu’une seule équipe sur le terrain, pour terminer le match sur un cinglant 16 à 50.

Le seul point commun entre les 2 périodes ? Ce furent probablement les sifflets à l’encontre de l’arbitre, M. Rozier, coupable d’avoir infligé - logiquement - 2 cartons jaunes (et donc transformé en rouge) à Baptiste Serin pour des fautes d’anti-jeu, tandis qu’il n’excluait que 10 minutes Paul Costes pour un plaquage retourné sur le maître à jouer du RCT, dont l’épaule touchait le sol en premier. Le référent ne faisait qu’appliquer la règle, mais au pays des "fadas", on ne touche pas à Baptiste Serin…


Et si le carton rouge de Baptiste Serin a changé la donne, il ne peut représenter la seule explication aux 50 pions encaissés par un RCT apathique, ce samedi soir. Chose avec laquelle n’étaient pas d’accord nombre de supporters varois, qui quittaient le stade dès la 66ème minute, après le 6ème essai toulousain, en pestant "merci l’arbitre". On savait les bouchons d’après-match autour du rond point du Prado avoir mauvaise réputation, mais au point de regagner sa voiture si tôt…

Capuozzo, El Magnifico

De notre côté, vu du mythique virage-nord, on penchait plutôt pour le fait que dans un Vélodrome fait pour le jeu, le Stade Toulousain ne pouvait que s’éclater. En supériorité numérique, les Hauts-Garonnais devenaient même injouables et enfilaient les essais comme des perles, par Chocobares, Saito, Costes, Lebel puis Barassi.

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Jusqu’à se la jouer comme lors dernière finale de Top 14, qui leur avait tant réussie, et à nouveau relancer du parking, à la sirène. De nombreuses passes et un soutien permanent plus tard, ce n’était pas Capuozzo (par ailleurs distributeur de caviars avec 3 passes décisives ce samedi) qui plongeait dans l’en-but du Vélodrome cette fois, mais Paul Graou.

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Pour parachever ce succès sous les yeux de la célèbre "Bonne Mère", qui ne fit donc pas gagner ses hôtes du jour, mais veilla au moins, depuis le sommet de la colline éponyme, que jeu de mains il y ait. Pas celui des vilains. Mais plutôt celui des Toulousains…

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Et bien moi, je préfèrerais voir un match à la Rabine plutôt qu'à Mayol ou au Vélodrome. Déjà, les sifflets dans les oreillez pendant tout le match, sans façon, et ensuite je préfère les gens respectueux aux émulateurs du 11.

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