''Quelle tristesse'', un journaliste anglo-saxon dénonce l’absurdité du rugby actuel et accuse l'Europe
Dans un long édito, le journaliste néo-zélandais Paul Lewis exprime ses inquiétudes au sujet de la direction que prend le rugby international.
Dans un long édito, le journaliste néo-zélandais Paul Lewis exprime ses inquiétudes au sujet de la direction que prend le rugby international.

Au Stade de France, les tribunes presse se sont remplies ce samedi 28 octobre. Dans les faits, beaucoup ont souligné la folle rigueur des Springboks pour aller chercher leur quatrième titre mondial. Dans les esprits, les rédacteurs passionnés se sont questionnés au sujet du spectacle dont ils avaient été les témoins. Non sans un certain traumatisme sportif pour certains.

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Le jeu est mort. Maintenant, c'est le pied !

Pour le New Zealand Herald, le journaliste Paul Lewis met l’objectivité de côté le temps d’un édito. Ainsi, il juge la performance des Springboks avec ce titre : “Bien joué à l’Afrique du Sud, les meilleurs joueurs du monde ne jouent pas au rugby”. Cependant, l’éditorialiste avoue néanmoins que la “victoire des Springboks est méritée et gagne à la loyale.

Dans son argumentaire, l’éditorialiste d’une sombre soirée pour son pays pointe du doigt 3 faits qui amorcent son papier. Le premier reprend l’idée d’un quatrième titre totalement méritée et remporté à la régulière par les Springboks, comme évoquée précédemment. Le deuxième est que “l'Afrique du Sud est plus douée pour ne pas jouer au rugby que les All Blacks le sont pour jouer au rugby.” La dernière rappelle que le rugby est un sport aux règles complexes, parfois obscures à comprendre, et dont la discipline décide souvent du cours d’un match. Il traduit cette dynamique ainsi : “En donnant autant de poids aux fautes, le rugby se met en danger de mort, pouvant être boudé par des millions de fans au lieu d'attirer des milliards de néophytes.

RUGBY. L'Afrique du Sud écœure la Nouvelle-Zélande et remporte la Coupe du mondeRUGBY. L'Afrique du Sud écœure la Nouvelle-Zélande et remporte la Coupe du mondeDans sa critique, le spécialiste néo-zélandais n’épargne pas l’impact des Européens dans la prédominance actuelle de ce style de jeu. Il affirme qu’une “grande partie de l'hémisphère nord joue de la même manière que les Boks - mais pas aussi bien - et ils ne sont pas près de changer”. Dans le reste de son édito, il incombe cette responsabilité aux Européens qui dénigrent, selon lui, la volonté de jouer avec le ballon des All Blacks.

Le (trop) Vieux continent ?

Dans un camouflet non mesuré, il pointe tout de même du doigt une vision archétypale du rugby. D’après Paul Lewis, les sélections du VI Nations n'ont pas toujours mis en avant des stratégies et plans tactiques attrayantes, ont fini par se faire avoir à leur propre jeu et s’en plaignent désormais. Acerbe envers ceux qu’il juge comme les instigateurs de cette modification profonde du rugby international, il dresse ce portrait du rugby international actuel :

Le Nord ne peut pas gagner la Coupe. Néanmoins, il peut contrôler la façon dont elle est jouée et il pourrait se rendre compte trop tard que le jeu qu'il domine est en train de mourir ou du moins en train de subir de graves blessures.”

Il nuance néanmoins son propos en n’épargnant pas les choix tactiques qui dominent dans le rugby mondial. En effet, il dresse le portrait d’une nation qui s’est fait avoir par un style de jeu qu’elle méprise : le jeu de dépossession. Critique envers l’orgueil de ses compatriotes, il affirme cependant que cette stratégie “est un moyen légitime et efficace de gagner.” Peu importe que les Néo-Zélandais “détestent ce style de jeu, c’est ainsi.
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En s’éloignant du prisme de jugement All Black, il est tout autant difficile de contredire Paul Lewis, qu’il est tout aussi difficile de juger les Sud-Africains. Pendant les premières années du mandat de Fabien Galthié, le XV de France a largement participé à mettre le jeu de dépossession sur le devant de la scène internationale. Avec la fameuse “rush-defense” de Shaun Edwards, les Bleus gagnent leur premier titre en 12 ans avec le Grand Chelem 2022.

En parallèle, difficile de dire que les visages affichés par l’Angleterre, le Pays de Galles et l’Irlande étaient à l’inverse du jeu français. Les accusations peuvent être nuancées pour le XV de France et ses folles contre-attaques ou l’Irlande et son rugby scolaire. Cependant, ils en deviennent parfois une caricature aussi hideuse qu’extrême, pour certaines nations ou quelques matchs. Toute la responsabilité de la prédominance de ce style de jeu peu ragoutant doit-il être mis sur les épaules des Nordistes ? Seule l'histoire peut nous le dire. Qu'elle soit au passé, au présent ou au futur.

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  • il y a 11 mois

Heureusement qu'il y a un Neo-Z, garant de la vertu rugbystique mondiale, pour nous expliquer que c'est de notre faute si les Sudafs pratiquent leur rugby.

On n'en aurait jamais eu conscience, vraiment il faut qu'on arrête tout de suite de faire jouer les Sudafs comme ça.

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