La fin de saison sent la poudre du côté de Perpignan. À deux journées du verdict, l’USAP est 13e et n’a plus de joker. Quatre points d’avance seulement sur le 14e, mais deux mastodontes à affronter : un déplacement à Deflandre ce samedi, puis une réception du Stade Toulousain lors de la 26e journée. Autant dire que le menu est copieux. Et dans ce contexte brûlant, Tom Ecochard, l’un des tauliers du vestiaire catalan, ne fuit pas les responsabilités.
Un triptyque fatal et une bascule dans l’urgence
"Le plus dur, c’est qu’on sortait d’une bonne saison où on finit 10es. On voulait progresser. Là, on a le couteau sous la gorge", confie le demi de mêlée, lucide et touché.''Les droits de la Pro D2 plutôt qu'une nouvelle voiture'' : quand le rugby français rend fou (même) les Anglais
Dans une interview à L’Indépendant, Ecochard remonte le fil d’une bascule douloureuse : trois matchs qui ont tout fait basculer. La défaite à Pau (23-6), celle contre Bordeaux (17-29), et ce nul à domicile face à Castres (20-20) où Perpignan laisse filer deux points qui valent de l’or. "C’est un peu ce triptyque-là qui nous a fait basculer dans un état d’urgence."
Depuis, l’USAP ne regarde plus vers le haut. L’objectif est simple : survivre.
Un access-match qui hante les esprits
"On est tourné vers La Rochelle, Toulouse, et éventuellement un troisième match." Un éventuellement qui pèse des tonnes. L’access-match, cette épreuve de force face à un prétendant de Pro D2, plane comme une épée au-dessus des têtes. "Il y a quatre ans, on le vivait presque comme une chance. Aujourd’hui, ça serait un traumatisme et un drame que le club descende." Le ton est grave, l’émotion palpable.
Dans un Top 14 plus resserré que jamais, où même le 14e garde une chance jusqu’au bout, le maintien devient une guerre des nerfs. "Ce ne sont pas des moments de plaisir", reconnaît Ecochard, malgré les stades pleins et l’adrénaline. "Il faut trouver l’équilibre entre lucidité, confiance, et ce petit truc en plus qui fait basculer un match."
Ne pas sombrer, se sublimer
Ce samedi à La Rochelle, les Sang et Or devront justement puiser dans ce supplément d’âme. Ne pas être submergés par la pression, mais s’en nourrir. Le public catalan sera là pour pousser derrière, comme toujours. Mais sur le terrain, il faudra se sublimer. Parce qu’après une saison de hauts et de bas, plus question de calcul : c’est le moment de vérité.''On se retrouve avec quelqu'un d'autre dans son corps'' : le témoignage glaçant d'Antoine Burban sur les commotions cérébrales
rugby85
Tout dépendra de l'équipe que Mola va envoyer au dernier match
Chandelle 72
Les équipes bis ou ter de Toulouse ne sont pas forcément des cadeaux cette saison.
pascalbulroland
Sur la dernière journée le ST n'aura plus rien à jouer, déjà que sur la journée qui vient , les Toulousains ne doivent que bien finir à la maison face à une équipe qui a la tête au fond du seau...
Aristaxe
L'équipe n'a plus rien à jouer, mais les joueurs, individuellement, auront tous à cœur de se montrer avant les phases finales en espérant gratter une place dans l'effectif, ou au moins montrer qu'on peut compter sur eux. C'est aussi ça la force du ST : une émulation de dingue qui tire tout le monde vers le haut, même dans les matchs sans enjeux.
Chandelle 72
Mola va reposer les cadres pour les phases finales et je doute qu'il dise à ses jeunes qu'il n'y a rien à jouer, il ne leur mettra pas de pression particulière mais ces joueurs joueront le dernier match de leur saison et sans doute pas à moitié