Une ascension express et méritée
Il y a encore un an, peu de monde connaissait vraiment Leroy Carter en dehors du circuit à 7. Ce samedi, l’ailier des Chiefs vivra sa première titularisation avec les All Blacks face à l’Afrique du Sud, dans le Rugby Championship. Une trajectoire éclair pour le joueur de 26 ans, dont l’éclosion en Super Rugby a été tout simplement foudroyante.
@rugbypass The speed of Leroy Carter 😮💨 #rugby #hsbcsvns ♬ Techno Phonk - lofi'chield
Passé par les All Blacks Sevens, Carter s’est imposé cette saison comme une des révélations du Super Rugby avec les Chiefs. Son profil ? Explosif, déroutant, hyperactif. Scott Robertson ne tarit pas d’éloges : « C’est l’homme le plus rapide du rugby néo-zélandais. » Rien que ça. Sur le terrain, sa vitesse supersonique et son activité permanente ont rapidement attiré les regards. Résultat : le voilà préféré à des poids lourds comme Rieko Ioane, jugé hors de forme, pour affronter les Boks alors que Mark Telea n'est pas là.
Un test grandeur nature face à Kolbe
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Ceux qui l’ont vu jouer cette saison parlent d’un joueur obsédé par l’effort, toujours en mouvement, toujours dans le bon tempo. Son passif à 7 lui confère une science du jeu sans ballon rare : replacement défensif chirurgical, activité au sol étonnante pour un ailier, course en poursuite infernale. Carter, ce n’est pas juste un sprinteur, c’est un joueur de test-match en devenir.
Il est extrêmement rapide et nous sommes admiratifs de son éthique de travail. C’est un compétiteur et maintenant c’est son heure. (Robertson via RugbyPass)
Et quel baptême du feu pour Carter : il sera opposé à Cheslin Kolbe, star du rugby mondial. Un duel qui promet des étincelles, tant les deux hommes aiment les espaces et les situations de un contre un. C’est aussi une occasion rêvée pour le staff néo-zélandais de tester Carter dans un contexte à très haute intensité, face à l’une des défenses les plus rugueuses de la planète ovale.
Un pari assumé par Robertson
Dans un environnement All Black qui se cherche encore entre deux Coupes du monde, Robertson ose. Il injecte du sang neuf et donne leur chance à des profils moins classiques. Leroy Carter, c’est la preuve qu’on peut venir du Sevens, n’avoir qu’une saison de Super Rugby, et s'inviter chez les Blacks à force de travail et de constance. Le plus dur reste cependant encore à venir. Savoir être constant et répondre aux attentes exigeantes du staff... et des supporters.
Petit clin d’œil du destin : l'ancien électricien Carter faisait partie de l’équipe néo-zélandaise à 7 qualifiée pour les Jeux olympiques de Paris. Sa trajectoire vers les prochains JO semble aujourd’hui mise entre parenthèses au profit d'une potentielle participation à la Coupe du monde en Australie en 2027. Les Blacks l’ont happé. Et au vu de son potentiel, il se pourrait bien que ce ne soit que le début d’une très longue aventure en noir.
S’il confirme, Carter pourrait bousculer la hiérarchie établie sur les ailes néo-zélandaises. Un nom à retenir, une histoire à suivre. Le genre de pari qui, en cas de succès face aux Boks, pourrait bien accélérer une carrière déjà lancée à vitesse grand V.