La nouvelle interprétation de la passe en-avant fait également débat à l'étranger
L'interprétation de la passe en-avant fait également débat à l'étranger.
Alors que la passe acrobatique de Yohan Huget fait débat, de l'Angleterre à l'Australie, la nouvelle interprétation de la passe en-avant interpelle.
Alors que la passe acrobatique de Yohan Huget à Maxime Médard fait encore débat du côté du bar Le Rafaëlle à Clermont et même à la Rosa Negra à Toulouse, d’autres pays commencent également à émettre de sérieux doutes sur le bien-fondé des nouvelles instructions de l’IRB en ce qui concerne les passes en-avant à l’intention des arbitres. D’après la règle, il y a passe en avant lorsqu’un joueur lance ou passe le ballon en avant. En avant signifie vers la ligne de ballon mort de l’équipe adverse. Sauf qu’à l’heure actuelle, les hommes au sifflet ne doivent plus prendre en compte la trajectoire du ballon mais la position des mains du porteur de balle. Si celles-ci vont en direction de sa ligne, il n’y a pas en-avant, et ce même si le cuir va clairement dans la direction opposée. Une directive qui a du mal à passer chez les supporters alors que la règle de l’en-avant fait partie intégrante de la discipline depuis des lustres.

Celle-ci a été mise à mal quand l'IRB a donné plus de pouvoir aux arbitres vidéos. L'essai de la demi-finale fut l'occasion de revoir la fameuse vidéo d'un coach australien, qui a eu l’idée de filmer différentes passes en mouvement en se servant de lignes blanches parallèles sur le sol pour prouver que les passes n’étaient pas en avant, mais qu’en raison de la vitesse du passeur, le ballon ne pouvait aller que vers l’avant. A l’époque, ces explications physiques ont fait couler beaucoup d’encre, surtout dans l’hémisphère sud. Dans le New Zealand Herald, un journaliste avait pris un exemple concret pour soutenir cette thèse : « C’est comme essayer de lancer une pomme de manière rectiligne vers un point fixe à partir une voiture lancée à pleine vitesse. C’est impossible. Et moins vous y mettrez de force et plus la distance par rapport au sol sera grande. »

Quand les lois de la physique dictent le jeu

Dans TheRoar en 2009, pas de pomme mais un paquet de chewing-gum : « Imaginez que vous roulez avec un ami dans une voiture à 100 km/h et votre ami vous lance un paquet de chewing-gum alors que vous êtes tous les deux assis devant. Pour cela, il le lance de côté car vous êtes sur la même ligne que lui. Et même si vous roulez à vive allure, le paquet ne vole pas en arrière à 100 km/h parce vous bougez tous les deux à la même vitesse. » Les choses sont cependant différentes pour une personne immobile qui observe la scène, comme un auto-stoppeur : « Alors que la voiture vous double, le paquet va vers l’avant à une vitesse de 100 km/h. Si vous mesurez le mouvement par rapport au sol, le paquet a peut-être fait 20 mètres vers l’avant malgré le fait qu’il était lancé sur le côté. De fait, si un joueur fait une passe à plat ou vers l’arrière, le ballon ira toujours vers l’avant par rapport au sol. » L’auteur de l’article indique à ce titre que l’on doit juger la façon dont le ballon quitte les mains et non sa trajectoire par rapport au sol. Une affirmation en rapport avec la loi de vitesse relative.

Un retour à plus de simplicité

Cependant, il s’agit ici d’apporter une précision : malgré cette « découverte », la loi sur la passe en-avant n’aurait pas été modifiée. Ce qui pousse The Australian à se dire que désormais la passe en-avant est autorisée, les arbitres se focalisant désormais uniquement sur les mains du passeur. Ce qui, à pleine vitesse, n’est pas aisé. D’où un recours de plus en plus systématique à une vidéo qui hache le jeu. « Personne n’a pris la peine d’expliquer ce qui n’allait pas avec la loi en vigueur, et pourquoi elle ne pouvait pas être gérée par les arbitres de champ, l’arbitre vidéo, ou encore mieux par le juge de touche, dont le rôle est de plus en plus décoratif, s’interroge le journaliste australien. Comment ce dernier peut-il en effet prendre une décision alors qu’il lui faut savoir si la passe est allée vers l’avant mais aussi prendre en compte la physique : à savoir la vitesse du passeur, la longueur de la passe et l’angle des paumes de main. » A l’instar de l’auteur du papier, l’ancien demi de mêlée international écossais Mike Blair appelle à plus de simplicité via la BBC : « Les infractions à la règle doivent être claires et évidentes pour qu’un essai soit refusé. Alors combien de fois est-ce que le TMO doit regarder une passe en-avant potentielle ? Est-ce que ce doit être 8 ou 10 fois ? Le « clair et évident » n’indique-il pas qu’un ou deux visionnages suffisent ? »

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Sinon on se fait pas chier et on interdit aux joueurs de faire une passe en courant ! vachement plus simple, après il restera toujours le problème du vent et du ballon ovale... mais c'est un autre débat

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