Lorsque Ma’a Nonu a débuté sa carrière professionnelle au début des années 2000, il n’était même pas né. Pourtant, c’est bien au vétéran néo-zélandais que le poupon toulonnais Oliver Cowie laissait sa place après 62 minutes passées sur la pelouse de Mayol face à Clermont, en avril dernier. Quelques semaines après avoir été élu toulonnais du match face à Castres, pour sa première en pro.
Bref, celui qui vient de fêter ses 20 ans n’a pas froid aux yeux. Fort d’un physique très athlétique (1m92 pour 99kg), d’une belle aisance technique et d’un appétit qui n’est pas sans rappeler celui de Nicolas Depoortère dans les duels, Cowie semble n’avoir peur de rien. Sans fanfaronner non plus comme le fait si bien son compère generationnel et homologue anglais Henry Pollock, de l’autre côté de la Manche.
Un joueur aux côtés de qui le dit Oliver aurait très bien pu évoluer, aujourd’hui. Car si le garçon est né et a grandi dans le Golfe de St-Tropez, comme son patronyme l’indique, il est d’origine anglaise.
Son grand-frère est d’ailleurs né en Angleterre, peu de temps avant que ses parents ne décident de quitter la grisaille du sud-ouest londonien pour venir faire grandir leurs enfants dans l’un des endroits les plus séduisants de l’Hexagone.
''Un super jeune''
La vie a donc fait qu’Oliver Cowie finisse par représenter l’équipe de France U20 et probablement un jour la grande. De sa génération et sans faire injure à personne, il est en tous cas probablement le plus grand talent qui mijote dans les installations du RCT Campus aujourd’hui.
J'ai eu la chance de l'entraîner en Crabos (élite U18). À la base, il a une formation de 10, mais je pensais qu'il finirait centre. Il me faisait un peu penser à Owen Farrell dans son morphotype, avec de bonnes mains, et fort du pied gauche et du pied droit. C'est impressionnant, c'est un super jeune - Mathieu Bastareaud dans Crunch.
Lui dont certains jurent que la présence aurait peut-être bousculé la finale Espoirs du mois de juin face à l’UBB. Blessé à la cheville en fin de saison dernière, Cowie était de retour cette semaine à l’entraînement, après 3 mois de convalescence.
Pleinement intégré au groupe professionnel désormais, il va pouvoir se préparer comme il se doit durant ce mois d’août afin de viser l’explosion en Top 14 cette année. Car s’il n’a connu que 3 feuilles la saison passée, ses prestations, son entrain, son état d’esprit et sa dimension physique ont largement marqué les esprits dans les rangs varois.
À tel point que sur la Rade, Pierre Mignoni ne cache pas vraiment son intention de compter sur son prodige d’origine anglaise. Raison - en partie - pour laquelle seul un centre (Juan Brex) a débarqué au pied du Faron, alors que Leicester Fainga’anuku et Duncan Paia’aua ont quitté le groupe. En attendant que le très courtisé italien Tommaso Menoncello soit en fin de contrat à Trévise…
On n’a pas recruté à certains postes car on se nourrit aussi de nos Espoirs. Le but est de remplir notre effectif avec des jeunes qui ont le niveau. Et ces joueurs-là ont le niveau.
Capable aussi de jouer à l’aile, quelque chose nous dit que dont l’idole n’est autre que Jonny Wilkinson flirtera - sauf catastrophe - avec les 1000 minutes de jeu en pro en 2025/2026. Oh Cowie…
jujudethil
S’il a ´des airs de Owen Farrell ´ ça va pas le faire.
JFMA
C’est toujours mieux qu’avoir des hair de Marcus Smith…