Gastro, 1ère cape et rêve de gosse, le centre espagnol Lopez Bontempo raconte son match face à la paire Moala-Fekitoa
Gonzalo Lopez Bontempo a fait face à ces deux chars d'assaut.
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Quel joueur n'aimerait pas se frotter à la crème du rugby mondial ? C'est ce qu'a vécu Gonzalo Lopez Bontempo face à deux ex All-Black le week-end dernier.

Le centre Gonzalo Lopez Bontempo, d'origine argentine, à découvert le niveau international avec l'équipe d'Espagne lors du premier test-match face aux Tonga. Et rien de tel pour rentrer dans le bain que de se confronter à ce qui se fait de mieux au poste, en la personne de Moala et de Fekitoa. Si ce dernier n'a pas été impressionné par ces deux joueurs, nous sommes tout de même allés le questionner sur son match. 

Un parcours atypique 

Avant de se tourner vers son match du week-end dernier, intéressons-nous au parcours du bonhomme. Du haut de ses 22 ans, le centre et ouvreur cumule déjà beaucoup d'expérience. Passé par des clubs espagnols étant plus jeune, Gonzalo avait pour objectif d'évoluer en France le plus rapidement possible : "Pour moi, rejoindre un club français était un rêve. Je ne parlais pas un mot français, mais peu importe, je voulais progresser." Chose dite et chose faite, il rejoint en 2017 le Biarritz Olympique, sans contrat ni certitude, mais avec l'envie d'apprendre et d'évoluer. Durant ce passage au Pays basque, ce fut l'occasion d'apprendre le français : "J'avais demandé à un coéquipier de faire une coloc, je ne voulais pas rester seul. Au final, il m'a proposé de venir habiter chez lui, j'ai appris le français chez eux. Aujourd'hui, c'est ma deuxième famille." Après cette première expérience, le jeune Gonzalo poursuit sa route en Corrèze, du côté de Brive. Il signe alors un contrat espoir, et progresse à vitesse grand V, sous la tutelle de Philippe Carbonneau qui voit en lui un fort potentiel. Au même moment, il découvre la sélection u20 espagnole, et prend goût aux matchs internationaux. Aux termes de son aventure au CA Brive, et mettant un point d'honneur à poursuivre ses études, il s'oriente vers le club de Limoges, à l'époque en Fédérale 1. Ce choix, il l'explique de façon honnête : "J'avais la possibilité de poursuivre en Nationale, mais je devais alors arrêter mes études et il me restait un an pour valider ma licence STAPS. En plus, je n'étais pas JIFF et je voulais faire une année supplémentaire pour l'être." Ses bonnes prestations du côté de Limoges lui ont permis de rêver plus grand, et notamment du côté de Rennes où il s'épanouit depuis le début de saison : "Je souhaitais connaitre un environnement plus professionnel, avec davantage de rigueur. Rennes m'a offert cette possibilité et j'en suis très heureux. Les coachs me font confiance et je joue de façon libérée."  Avec 6 matchs joués sur 8, le jeune Espagnol est un des hommes forts de Rennes cette année en Nationale 1. Il s'est engagé en Bretagne pour deux ans, plus une année en option. 

Une première sélection, et beaucoup de promesses 

Cette année, après la désillusion de ne pas participer à la Coupe du Monde, le staff de l'Espagne a fait le choix de convoquer des joueurs différents. Pour honorer sa première sélection, Gonzalo n'était pas dans les meilleures conditions. En effet, un petit virus (sûrement une gastro) avait contaminé quelques joueurs espagnols dont ce dernier : "Pendant le match, je sentais que j'avais mal au ventre, mais j'ai serré les dents. À la mi-temps, j'ai pris un médicament, mais ça n'a servi à rien." Néanmoins, il en fallait plus pour faire renoncer Bontempo qui était très concentré : "Avant le match, j'étais très concentré sur moi-même, je ne calculais pas qui j'allais avoir en face, j'avais confiance en notre stratégie." Mais alors, comment s'est passé ce match, avec la paire Moala-Fekitoa en vis-à-vis ? Gonzalo nous explique avoir bien contrôlé la ligne, et qu'il a su se rendre le match plus simple avec une bonne pression défensive : " Avec mon coéquipier au centre, nous avons décidé de monter fort pour leur couper les extérieurs, et ça a bien fonctionné. J'étais vraiment content, car ils n'ont pas réussi à nous franchir, mais en face de ces gars-là, tu dois être tout le temps concentré." Cependant, l'équipe des Tonga s'imposera 6-40, avec notamment 3 essais dans les 10 dernières minutes : "je suis déçu du résultat, il ne reflète pas la partie. Nous avons lâché à la toute fin, mais le match fut dur et serré." Pour sa première sélection, Gonzalo Bontempo aura fait le match entier, et aura le mérite d'avoir tenu tête à deux références. Pour l'anecdote, le jeune centre aurait souhaité avoir le maillot de Moala, mais tout ne s'est pas passé comme prévu : "À la fin du match, je ne cherchais que Moala, je savais que c'était sa première sélection, et moi aussi. Je voulais qu'on échange nos maillots, mais dans le vestiaire, il m'a dit que ce n'était pas possible. Il voulait garder son premier maillot ahah, tant pis." Après quelques gentils mots échangés avec le Clermontois, que Gonzalo trouvera extrêmement humble, le tour est venu de rencontrer Fekitoa. Même si son papa lui avait fait part de son bon match, Gonzalo n'était pas satisfait jusqu'à ce qu'il croise l'ancien All Black : "En sortant des vestiaires, j'ai aperçu Fekitoa au téléphone, j'ai attendu pour prendre une photo. Nous avons commencé à parler et il m'a dit ces mots que je n'oublierai jamais : "félicitations pour ton match, continue à ce rythme et tu vas arriver très loin, encore bravo". J'étais comme un gamin, et j'ai aussi réalisé que j'avais peut-être bien joué." De quoi nourrir des ambitions pour celui qui rêve de Top 14, et qui a toutes les cartes en main pour évoluer. 

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Il a été formé notamment à l'école de rugby du club d'Alcalá de Henares, club qui est très fier de le voir honorer sa 1ère sélection.
A noter le week-end prochain la 1ère sélection de Mario Pichardie avec les Leones, un franco-espagnol formé à Alcobendas puis qui est parti à 16 ans au Henley College et puis l'Academy des Wasps jusque la saison dernière. Il est retourné cet été jouer avec une université - pour finir ses études supérieures en parallèle - juste avant la dissolution de l'effectif des Wasps. Son petit frère Hugo - aussi formé à Alcobendas - joue avec les Crabos du Stade Toulousain et a gagné le championnat l'an passé.
Bref, il y a du talent dans les écoles de rugby en Espagne, encore une fois, il faut juste qu'ils puissent éclore au plus haut niveau (professionnel).

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