Coupe du monde. Nigel Owens salue le geste très fair-play de David Pocock envers lui après la finale
Nigel Owens salue le geste très fair-play de David Pocock.
Après la finale de la Coupe du monde entre l'Australie et la Nouvelle-Zélande, David Pocock a remercié Nigel Owens pour son arbitrage malgré la défaite.
"Au coup de sifflet final la première personne qui est venue me voir ne m'a même pas serré la main. Comme on dit au Pays de Galles, elle m'a fait un "Cwtch". Elle a posé sa main autour de moi et m'a dit merci pour ce grand match." Cette personne, c'était David Pocock. Le troisième ligne des Wallabies avait pourtant des raisons d'être déçu après une défaite à la Coupe du monde face à la Nouvelle-Zélande à Twickenham. Il aurait pu, comme l'a fait la presse australienne, lui parler de cette passe clairement en-avant des Blacks à la 35e qui a abouti à une pénalité contre l'Australie. Ou se plaindre du simple carton jaune adressé à Ben Smith pour un plaquage dangereux.

La classe de David Pocock

Mais comme beaucoup d'observateurs, il savait très bien que ça n'aurait pas changé grand-chose tant les Néo-Zélandais les ont dominés, et surtout que si la rencontre a été aussi belle, c'est parce que l'officiel gallois a fait lui aussi une belle prestation au sifflet. "Un tel geste de la part de quelqu'un qui vient de voir le trophée Webb Ellis lui passer sous le nez, en dit long sur l'intégrité de l'homme lui-même et sur ce beau sport qu'est le rugby." Les valeurs(c) ont encore la cote alors qu'Owens, qui a récemment été élu arbitre de l'année, est pour sa part amené à siffler un match amateur devant 1000 personnes ce week-end. Un changement radical d'ambiance, mais un match qu'il ne prend pas à légère pour autant. Il a retenu la leçon. "Après un quart de finale de H Cup, j'étais arbitre lors d'une rencontre locale et je pensais que j'étais trop bon pour ça. J'ai été plus que nul. J'ai sorti un joueur parce qu'il m'avait dit que j'étais nul."

"Il est impossible d'arbitrer un match sans faire d'erreurs"

Aujourd'hui, il y accorde beaucoup plus d'importance. "Pour la première fois depuis très longtemps, je serai seul sur le pré. Je vais devoir tenir le score et la montre. Il n'y aura pas de vidéo pour m'aider. Mais je vais donner le meilleur de moi-même comme le week-end dernier." Sans doute fera-t-il des erreurs comme en finale. Il considère d'ailleurs via Wales Online, qu'il est "impossible d'arbitrer un match sans faire d'erreurs. Il y aura toujours des décisions qui feront polémiques." Il fera également son autocritique lorsqu'il regardera la finale à la vidéo. "En regardant en arrière, tu te dis mais comment est-ce que j'ai pu rater ça ?" Il faut dire que la pression sur ses épaules était énorme.

Mais à la manière d'un joueur, c'est un souvenir qu'il va chérir. "Les finales sont parfois décevantes, mais j'ai eu la chance de faire partie d'un très bon match." S'il veut continuer jusqu'en 2019, à 44 ans et après 68 matchs arbitrés, Nigel Owens pense qu'il n'aura pas la chance d'en arbitrer une seconde comme le Sud-Africain Andre Watson (99 et 2003). Très bon durant le Mondial, Jérôme Garcès (42 ans) devra jouer des coudes s'il veut avoir cet honneur. Mais la concurrence sera rude face aux pointures du sifflet international qui sont généralement plus jeunes : Wayne Barnes (36 ans), JP Doyle (36 ans), George Clancy (38 ans), Craig Joubert (37 ans) ou encore John Lacey (42 ans) et Jaco Peyper (35 ans).

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Par réflexe, Owens aurait répondu "illouz" à Pocock.

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