Cheslin Kolbe, LE joueur que tous les clubs aimeraient signer
Kolbe est comme un poisson dans l'eau au Stade Toulousain.
Star internationale et tête d’affiche du Top 14, le petit ailier sud-africain Cheslin Kolbe a pourtant connu un avènement tardif. Et Toulouse n’y est pas pour rien.

Ce n’est un secret pour personne : Cheslin Kolbe est un crack. L’un des diamants bruts de ce jeu, un phénomène de vitesse et d’appuis qui selon certains aurait même rendu jaloux l’iconique Jason Robinson en son temps. Pourtant, si depuis son arrivée en France voilà trois ans le petit ailier de poche du Stade Toulousain s’est créé un statut unique de superstar dans l’Hexagone et bien au-delà, il ne va pas sans rappeler que le natif de Kraiifontein n’était encore qu’un pion dans les méandres du réservoir sud-africain à son arrivée. La faute à son gabarit de grive (1m71 pour 77kg) pas vraiment dans les standards du rugby springbok, pour dire le moins, à défaut de qualités athlétiques et techniques évidentes depuis bien longtemps.

Ainsi, son ascension fulgurante en Top 14 est comme ainsi dire une météorite qui s’est abattue sur le championnat de France, imageait tout récemment le magazine SA Rugby Mag. Cette fois, le vaisseau de Clark Kent ne ce serait pas écrasé sur la bourgade de Smallville, mais bel et bien sur les bords de la Garonne, à Toulouse. Inconnu du grand public jusqu’en 2017, l’ancien ailier de la Western Province est aujourd’hui le meilleur joueur de la planète pour beaucoup. Ce que l’entraîneur des Stormers, John Dobson, corroborait il y a quelque temps pour le même magazine, en ces termes : « Si vous alliez dans de nombreux clubs à travers le monde et leur demandiez qui est celui qu'ils signeraient aujourd’hui, ils diraient Cheslin Kolbe. Je pense qu'il prendrait le dessus sur Beauden Barrett à l’heure actuelle. » Sans équivoque.

Le Stade Toulousain, une évidence

Mais si son talent unique ne souffre d’aucune contestation, son ascension à ce point supersonique, elle, est sans doute due à son point de chute en Europe. Comme le souligne toujours SA Rugby Mag, le jeu décousu et ultra-offensif du vingtuple champion de France fut sans doute à l’origine de son explosion au plus haut-niveau. Un système dans lequel à l’aile comme à l’arrière, son statut d’électron libre lui permet d’être l’une des plaques tournantes du jeu des Rouges et Noirs. Parfois aligné dans le fond du terrain, numéro 10 et buteur émérite en cas d’extrême besoin, utilisé comme un voltigeur sous les renvois, Kolbe est le couteau suisse toulousain, son arme fatale, aussi. « À bien des égards, il était fait pour Toulouse et leur marque unique de rugby non structuré et contre-attaquant », affirmait le journaliste français Arnaud David. « Dans un match de rugby qui peut souvent devenir extrêmement oppressant, quand vous êtes asphyxié, il vous donne de l’oxygène à chaque fois qu’il touche le ballon », poursuit, lui, le nouveau manager de Soyaux-Angoulême, Vincent Etcheto.

Attraction du championnat, champion de France, indiscutable à l’aile droite des champions du monde springboks l’an passé et lauréat de quasiment toutes les distinctions individuelles de la Nuit du rugby dans la foulée, Cheslin Kolbe est encore plus que tout cela. Certes il possède la foulée la plus électrique de l’échiquier mondial, les appuis les plus déroutants de la planète rugby, mais le « Hot Stepper » de la Ville rose est aussi une boule de muscle dotée d’une hargne incroyable en défense qui vient compenser son gabarit minime au milieu des géants. Mieux, plutôt dynamiteur d’attaque que véritable chasseur d’essais à l’accoutumée, celui qui fêtera ses 27 ans dans quelques jours semble -depuis la reprise du rugby le mois dernier- s’être désormais mué en véritable finisseur. Ses 5 essais en autant de journée en Top 14 ou son doublé spectaculaire contre l’Ulster en quart de finale de Champions Cup sont là pour en témoigner (demandez plutôt à Jacob Stockdale). À ce rythme-là on se demande bien où sera-t-il susceptible de s’arrêter. Une certitude, cela se fera quoiqu’il en soit à toute vitesse…

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  • Manu
    20161 points
  • il y a 3 ans

J'espère que la fin d'article n'est pas prémonitoire... il va faire 27 ans.
Après avoir rejoint le club des 20 Brennus, il serait dommage qu'il rejoigne le "club des 27" des virtuoses Hendrix, Morrison ou Cobain ...

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