5 essais vs 5 pénalités, Jalibert bousculé, Desperès inspiré : comment Pau a surpris Bordeaux
UBB s'incline face à Pau : une défaite d'un point qui met en lumière l'indiscipline et la performance contrastée de Matthieu Jalibert en Top 14. Crédit image : Screenshot CANAL+ Sport
Comment Bordeaux-Bègles a-t-il pu inscrire cinq essais et pourtant perdre ? Découvrez comment un seul point a suffi à Pau pour s'imposer face à l'UBB.

Quand l'indiscipline coûte cher

Coup d’arrêt pour l’UBB. En ouverture de la 10e journée de Top 14, Bordeaux-Bègles s’est inclinée à domicile face à Pau, 33-34, au terme d’un match au rythme enlevé. Les Girondins, pourtant sur une dynamique de trois victoires consécutives, étaient amoindris par les doublons internationaux. Mais ils ont tout de même inscrit cinq essais. Insuffisants pour l'emporter en raison, notamment, de leur indiscipline.

Matthieu Jalibert, lui, était bien présent, mais a connu une soirée compliquée, alternant inspirations et fautes coûteuses. En face, l’ouvreur palois Axel Desperès a réalisé une partition pleine : cinq pénalités, deux transformations et une passe au pied lumineuse. Grâce à ce succès d’un souffle, la Section grimpe provisoirement à la première place du championnat, tandis que l’UBB recule au 4e rang et pourrait encore glisser.

"On perd d'un point en marquant cinq essais et en en concédant trois. C'est rageant, on a laissé la victoire dans des marges fines."

La soirée contrastée des ouvreurs

La rencontre s’est en grande partie jouée à l'ouverture. Jalibert a cherché à mettre de la vitesse avec ambition, mais a aussi été sanctionné deux fois, à des moments charnières (51e, 63e). Il s’est même fait subtiliser un ballon dans les airs, symbole d’une reprise encore irrégulière. À l’inverse, Desperès a apporté une vraie maîtrise en l'absence de l'Anglais Simmonds. Sur l’essai d’Arfeuil à la 34e, tout y est : vision, exécution, timing. Une action qui illustre son contrôle sur la soirée.

L'absence des cadres : retour aux difficultés passées ?

Privé de plusieurs cadres (Lucu, Depoortère, Bielle-Biarrey, Penaud…), l’UBB a raté le coche. Une performance qui rappelle celles d'un passé récent où la formation girondine était dans le dur sans ses cadres. Face à une Section parfaitement organisée, la moindre approximation a été punie. Cela montre que Bordeaux est encore en apprentissage pour prendre les mots de Yannick Bru via Le Figaro :

"On savait que cela se jouerait sur pas grand-chose et le pas grand-chose n'était pas en notre faveur. Les joueurs sont très frustrés et cette frustration, c'est un apprentissage."

Première défaite de la saison à Chaban-Delmas : symboliquement, c’est un coup d’arrêt important qui doit servir d'enseignements en vue des prochaines échéances internationales. L’équipe devra retrouver des repères sans ses titulaires habituels et s’appuyer sur ses retours de sélection pour remobiliser le collectif. D'autant que le coup d'envoi de la Champions Cup est pour très bientôt.Ntamack, bouc émissaire facile ? Ceux qui savent voient une autre vérité (et la défendent)Ntamack, bouc émissaire facile ? Ceux qui savent voient une autre vérité (et la défendent)

Pour Jalibert, c'est une reprise rugueuse : entre éclairs techniques et erreurs coûteuses, sa performance pose la question du rythme et de la connexion avec un XV remanié. Rien d’inquiétant, mais un rappel que le haut niveau ne laisse aucune marge d'erreurs. "Nos joueurs sont très frustrés, c’est comme ça, c’est un apprentissage et il faut faire avec. J’ai senti que cette frustration était grandissante sur le terrain. On a perdu surtout parce que Pau a bien mené son affaire sur le jeu de pression. On le savait, c’est pour ça que je suis doublement en colère", confie Bru via Sud Ouest.

Pau : de l'outsider à un candidat sérieux

De son côté, la Section confirme qu’elle n’est plus une surprise mais un candidat solide. Desperès s’affirme comme un ouvreur sûr, inspiré, et surtout décisif. "C’était un vrai match de pression, de haut niveau, avec un Jalibert et un Buros brillants, un Desperes très bon. On a été sereins et surtout réalistes, c’est ce qui a fait basculer le match. On a été efficaces, tueurs et impliqués, en plus d’une vraie perf de discipline absolument nécessaire", analyse Sébastien Piqueronies, entraîneur de Pau. Un point d’écart, mais un monde d’enseignements : l’UBB doit se réajuster, Pau peut savourer. Le Top 14, lui, reste imprévisible, et on adore ça.

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Purée! çà c'est du rugby, quel match! je me suis régalé, du rythme, des essais, de l'engagement, ça déroule, ça défile, pas d'appels vidéo toutes les trois secondes, que du bonheur! Et la confirmation, si certains en doutaient, qu'il faudra compter avec la Section cette saison! D'après moi, ils seront dans les six sans problème. Piqueronnies est un excellent manager et son travail, qu'il met en place depuis trois ans et plus, commence à payer. C'est vraiment un beau jeu que jouent les Palois! Galthoche ferait mieux de s'inspirer de çà, et surtout de ce qui transpire des explications de Piqueronnies: le calme, l'empathie pour ses joueurs, la certitude de ses convictions en termes de jeu, l'impression de fierté pour son équipe et le bonheur d'avoir enfin une génération de jeunes joueurs qui jouent décomplexés comme de vieux briscards. Oui, un GRAND manager! Et deux belles équipes qui nous ont offert un très beau spectacle hier soir, car il faut être deux pour que la fête soit heureuse 😍 👍

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