C’est l’un des changements majeurs de cette nouvelle saison. Depuis la reprise de la PRO D2 la semaine dernière, les arbitres ont désormais un nouvel outil dans leur besace : le carton orange. Et il fera son entrée en Top 14 dès ce week-end. Une évolution majeure dans l’arbitrage, pensée pour mieux sanctionner certains gestes sans pour autant tuer le match.
Entre le jaune et le rouge : le compromis du carton orange
Le principe est simple : ce carton orange, aussi appelé « carton rouge de 20 minutes », s’applique dans deux cas précis. D’abord, en cas de jeu dangereux non intentionnel – on pense par exemple à un plaquage un peu haut mais avec un second plaqueur qui a une inscidence sur l'artion.
Ensuite, lorsqu’un joueur écope de deux cartons jaunes dans la même rencontre : ils se transforment automatiquement en un orange.
Le joueur concerné est alors exclu définitivement du terrain, comme un carton rouge classique. Sauf que son équipe pourra le remplacer après 20 minutes de jeu en infériorité numérique. Une manière de préserver l’équilibre du match tout en sanctionnant avec sévérité.
Un outil pour éviter les scénarios à 14 contre 15 pendant 60 minutes
Cette innovation, testée l’an passé par World Rugby, vise à donner plus de nuances aux décisions arbitrales. Car il y avait souvent débat sur certaines exclusions jugées trop sévères. Désormais, les arbitres pourront adapter leur sanction à la gravité du geste, sans forcément déséquilibrer toute une rencontre.
Le carton orange sera expérimenté pendant toute la saison. C’est donc une période test selon la LNR, mais qui risque déjà de faire parler dans les chaumières, surtout si un joueur clé se voit sortir à la 5e minute…
Du côté des staffs, il va falloir s’adapter rapidement. Car gérer 20 minutes à 14, ce n’est pas la même histoire que 10 ou une exclusion définitive. La stratégie, la condition physique, le banc… tout sera impacté. Alors, bonne idée ou usine à gaz ? En tout cas, le carton orange est là. Et il pourrait bien faire tourner quelques matchs cette saison.