Vrai ou faux : un Springbok dopé va-t-il jouer contre le XV de France ?
Sur les réseaux sociaux, des rumeurs indiquent que le Springbok Asenathi Ntlabakanye, appelé pour défier le XV de France, serait dopé, mais qu’en est-il ?
Sur les réseaux sociaux, des rumeurs indiquent que le Springbok Asenathi Ntlabakanye, appelé pour défier le XV de France, serait dopé, mais qu’en est-il ?

C’est une nouvelle qui ajoute de l’huile sur le feu, alors que le rugby sud-africain est régulièrement pointé du doigt, à tort et à raison, dans des affaires de dopage. Ce lundi 3 novembre, la fédération sud-africaine de rugby a annoncé appeler le pilier droit Asenathi Ntlabakanye. Ce dernier remplace le gaucher Ox Nché, blessé. Cependant, de nombreuses accusations entourent le joueur des Lions de Johannesburg, qui compte 2 caps avec les Springboks à 26 ans. Ici et là, certains affirment qu’il serait dopé et, malgré tout, appelé avec l’Afrique du Sud pour défier le XV de France. Où se situe la vérité ?

Afin de désamorcer la situation et répondre à la question que tout le monde se pose : non, Asenathi Ntlabakanye n’a jamais été reconnu coupable d’une prise de produit dopant, sur sa carrière de joueur professionnel. Néanmoins, la situation du Springbok est bien plus complexe que cela et peut-être interprétée de différentes manières, semant un doute difficilement négligeable.

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Non-dopé, mais surveillé…

En début d’année 2025, le pilier aurait commencé la prise d’un traitement, sous la supervision d’un médecin spécialiste. Sur la même période, le joueur a été contrôlé positif, lors d’un test de routine, avec son club des Lions. Asenathi Ntlabakanye souffrirait d’une pathologie nécessitant la prise de certains produits. Ces derniers sont prohibés par l’Institut Sud-Africain pour un Sport sans Drogue (SAIDS), la structure nationale des contrôles anti-dopage, mais ne sont pas considérés comme des produits dopants.

En effet, certaines molécules entrent dans la catégorie des substances spécifiées par le SAIDS. Cela signifie qu’il y a de grandes chances de les retrouver dans des produits qui ne sont pas à vocation dopante, comme des médicaments ou des compléments alimentaires. De plus, le test positif révélé en début d’année est rapidement devenu anecdotique. Pour cause, la substance prise n’était pas "destinée à améliorer la performance sportive", selon un communiqué de la Fédération sud-africaine de rugby.

Dans la Nation Arc-en-ciel, l’organisme chargé de la discipline confiait qu’Asenathi Ntlabakanye avait fait preuve de bonne foi et avait communiqué sa condition médicale à sa fédération. L’institution confirme que le traitement a été pris “pour des raisons médicales, avec l’accord et sous la supervision d’un médecin spécifiquement chargé de gérer les affaires médicales des joueurs de rugby professionnels.” Par ailleurs, le joueur n’a jamais eu de sanction, in fine.

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Le Springbok dans la tourmente

Fin août 2025, le joueur est de nouveau sujet à un contrôle positif, cette fois alors qu’il jouait avec l’équipe nationale. Les observations paraissaient initialement similaires à celles constatées quelques mois plus tôt. Cependant, les Springboks préfèreront écarter Asenathi Ntlabakanye de la fin du Rugby Championship. Le joueur n’a donc pas pris part aux matchs contre les All Blacks et l’Argentine, entre le 6 septembre et le 4 octobre 2025. Lors du second test positif, la substance concernée a été communiquée.

Le 9 septembre dernier, le SAIDS aurait officiellement inculpé le Sud-Africain pour la prise de DHEA (Déhydroépiandrostérone), sans suspendre le joueur pour autant. Selon l'Agence mondiale antidopage, ce composé entre dans la catégorie des stéroïdes anabolisants androgènes. Il s’agit d’une substance non spécifiée, interdite en permanence en et hors compétition. Y être positif peut amener à une suspension de quatre ans. Toutefois, la DHEA est sujette à des polémiques, car elle est présente dans de nombreux compléments alimentaires.

Par exemple, le footballeur français Paul Pogba y avait été testé positif en 2023. Ce dernier en avait ingéré sans même le savoir, à travers un complément alimentaire en vente libre, et cette situation serait loin d’être un cas isolé. En octobre 2024, le joueur de foot avait même obtenu gain de cause devant le Tribunal Arbitral du Sport qui confirmait la “prise par inadvertance” et indiquait que “la DHEA n’a d’effet que sur les femmes.” Ainsi, même si le doute subsiste, il n’y a actuellement aucune preuve concrète ou probante qui indique qu’Asenathi Ntlabakanye aurait pris un produit augmentant les performances sportives.

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Un springbok dopé ? Vous voulez dire 23 !!

Même debat... mais tout le monde ferme les yeux alors...

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